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Ikigami, Préavis de mort (T2)
Motoro Mase
Asuka

Distribuer les ikigami, ces certificats annonçant une mort irréversible 24h plus tard, n’est pas un métier très gratifiant. Pourtant la propagande fait tout pour glorifier ce geste. Mais Fujimoto découvre que tous ne pensent pas de cette façon et sa petite amie la première. Peu importe, il se doit de continuer à apporter ses messages de mort, et sa prochaine « victime » se nomme Kazusa Teranishi. Cette jeune femme sort avec un apprenti réalisateur pour la télévision. Son ami est un accroc du travail, au point de devoir se droguer pour tenir le coup. Malheureusement, le jour fatidique, ils se sont disputés...



Katsumura en a bavé pour devenir apprenti réalisateur. Il a effectué les pires jobs mais au final, il obtient enfin la responsabilité d’une réalisation. Mais pour tenir ce rythme effréné, il a dû prendre une drogue encore légale car trop récente, elle serait même capable que prolonger la vie une heure après l’arrêt du cœur. Et cette drogue a failli lui couter son travail. Sa petite amie, Kazusa, semble vouloir lui pourrir la vie et leur dernière nuit fut plutôt chahutée. Mais s’il avait su que le jour de l’aboutissement de sa carrière, elle recevrait l’ikigami...
Takebe travaille dans une maison de retraite comme auxiliaire de santé. Plutôt maladroit, il va pourtant devenir le réconfort d’une vieille dame, ancrée dans son passé. La gentillesse du garçon redonne peu à peu une raison de vivre à celle-ci. Mais ce soir, Takebe va recevoir l’ikigami.

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Deux nouvelles histoires, deux nouvelles vies brisées par l’ikigami. Pourtant, dans la première, on en vient à regretter que ce ne soit pas Katsumura la victime du destin. Mais le choix de Kazusa augmente d’autant plus le dramatique de la situation. L’obsession du travail, devenue symbolique de la population japonaise, est ici montrée du doigt. N’a-t-on pas tous à l’esprit l’image de l’employé japonais, endoctriné par son entreprise et préférant ne pas prendre ses congés ?
La seconde histoire est plus tendre, voire même romantique. L’histoire de Takebe est particulièrement belle et émouvante, et nous laissera une larme au coin de l’œil. Motoro Mase a ce don rare pour faire passer de l’émotion en peu de cases.

Le personnage de Fujimoto en prend par contre pour son grade : méchant, cynique, devenant blasé par son travail. Il aura pourtant une sorte d’électrochoc en rencontrant une psy chargée de s’occuper des personnes victimes de l’ikigami. Mais Motoro Mase reste assez flou sur l’évolution de son personnage. Cherchera-t-il à mieux comprendre les destinataires de son formulaire de mort ou deviendra-t-il un fonctionnaire insensible ?

Ikigami” est un manga qui va réveiller vos émotions, et vous pousse inévitablement à vous interroger sur ce que vous feriez s’il ne vous restait que 24h à vivre.


Ikigami, Préavis de mort (T2)
- Auteur : Motoro Mase
- Traducteur  : Josselin Moneyron
- Éditeur français : Asuka
- Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 224
- Date de parution : 9 avril 2009
- Numéro ISBN  : 2-84965-558-0
- Prix : 8,50 €


A lire sur la Yozone : Ikigami, Préavis de mort (T1)


© Edition Asuka - Tous droits réservés



Frédéric Leray
21 juin 2009




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