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Skull Fragments
Michael A. Arnzen
Les Perséides, Art Bref, nouvelle en édition bilingue, traduite de l’anglais (États-Unis), terreur, 64 pages, mai 2009, 5,90 €

Un père accompagne sa petite fille de 4 ans au fast-food. Après le repas, elle joue dans le bassin rempli de boules de toutes les couleurs, jusqu’à ce qu’elle crie de frayeur. Elle vient d’y trouver un crâne humain !
Et ce n’est de loin pas un cas isolé, car la police en trouvera 12 autres. La nuit, des cauchemars hanteront le sommeil du père…



Michael A. Arnzen serait né à Amityville, et c’est à l’armée, où il inventait des histoires horrifiques pour distraire le régiment, que débute sa carrière d’écrivain. À la fin du service, il commence à se faire remarquer en écrivant des textes plus aboutis. En 1994, son premier roman « Grave Markings » remporte le Bram Stoker Award. Aujourd’hui il enseigne l’écriture des fictions populaires à l’université de Seton Hill et il est l’auteur de deux romans et de très nombreuses fictions plus ou moins courtes.
Extrait du recueil « 100 Jolts : Shockingly Short Stories », « Skull Fragments » est la première publication de l’auteur en France.
La seconde ne devrait pas tarder avec “Au Vachement d’Café” (“The Cow Cafe”) qui sortira dans le prochain fanzine Borderline.
Et l’année prochaine, peut-être un roman…

Skull signifie crâne, le thème central de ce petit bouquin. La sobriété de la couverture en noir et blanc illustre bien le propos. Ici nous avons affaire à une histoire, ou plutôt des histoires de crânes. Chacun des treize crânes découverts au milieu des boules multicolores donne lieu à une short story plus ou moins courte. Il est intéressant de noter que les moins percutantes sont finalement les plus longues. En général, quelques phrases suffisent à Michael Arnzen pour faire mouche et heurter l’imagination. Entre humour noir et horreur, chacune des treize miniatures laisse une empreinte plus ou moins forte dans notre esprit. La plus horrible étant la dernière qui répond au prologue et pousse à la réflexion sur le narrateur.
Avec Michael Arnzen, notre quotidien dérape et devient source d’inquiétudes et de peurs, ce qui ne le rend que plus terrifiant. Surtout que par le ton employé : « vous… », l’auteur nous prend à témoin
« Skull Fragments » est une nouvelle articulée autour de ces treize contes ou énigmes gravés dans l’os. Le tout, ainsi que chacune de ses parties, fonctionne à merveille. Pour ceux qui aiment l’art délicat des short stories, c’est un régal.

Le livre est d’un très petit format et tient sans problème dans la poche. Quinze minutes suffisent à le lire. D’ailleurs, tout comme moi, vous ne résisterez sûrement pas à l’envie de le reprendre tout de suite au début.
Cerise sur le gâteau, il s’agit d’une édition bilingue. Sur les pages de gauche, vous avez le texte original et sur celles de droite, la traduction. Cette édition offre donc plusieurs niveaux de lecture et un bon moyen de réviser notre anglais, tout en voyant le travail du traducteur.

« Skull Fragments » est un petit bijou à consommer sans modération ! C’est court, fort, terrible, mais qu’est-ce que c’est bon !

Saluons Les Perséides qui nous livrent un si bel objet et prennent le risque de nous présenter un nouvel auteur sous un format atypique. Heureusement que de tels petits éditeurs sortent des sentiers battus, afin de nous donner une autre vision de la littérature.

Il est à noter que sur le site du traducteur, une vidéo présente Michael Arnzen lisant son texte.


Titre : Skull Fragments (paru originellement dans 100 Jolts : Shockingly Short Stories, 2004)
Auteur : Michael A. Arnzen
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Jérome Charlet
Éditeur : Les Perséides
Collection : Art Bref
Pages : 64
Format (en cm) : 8 x 13
Dépôt légal : mai 2009
ISBN : 9-7829-9155-9662-5
Prix : 5,90 €



François Schnebelen
2 juin 2009


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