Après le premier tome très axé sur le mécanisme de la révolte qui gagne les esprits, qui se construit au fil du temps, au fil des pages, qui doit naître, même difficilement chez les esclaves de tous horizons, ce second tome se cherche un peu.

Méto et ses camarades découvrent une société qui a bien des similitudes avec l’ancienne. Ils doivent repartir de zéro et sont traités comme des ennemis. À croire que la révolution, quelle qu’elle soit, n’amène que de nouveaux tyrans. N’est-ce pas un peu la vérité ? L’Histoire de nos civilisations propose ses propres réponses. Tout est surtout question d’hommes, et ceci à bien d’autres échelles qu’une révolution. Regardons juste autour de nous.

Pour en revenir à ce second livre d’une trilogie, le rythme un peu lent et le style monotone volontaire qui donnait une marque au premier assène ici une perte de vitesse. Méto cherche à percer des secrets mais tout cela met du temps à venir et même la découverte de ce qui se cache derrière les masques des uns et des autres n’est pas à la hauteur des espérances du lecteur. Quelques passages paraissent même très obscurs, de même que les motivations de certains personnages.

Le premier tome m’avait emballé et j’attendais avec impatience ce nouveau roman. Je suis resté sur ma faim et mise désormais sur un troisième tome plus engageant.

Titre : L’île : METO T2
Auteur : Yves Grevet
Éditeur : Syros
Couverture : Thomas Ehretsmann
Nombre de pages : 256
Dépôt légal : mars 2009
Format : 15 x 22 cm
ISBN : 978-2-74-850786-7
Prix : 14,90 euros