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Chant du pluvier (Le)
Laprun, Béhé & Surcouf
Delcourt (Collection Mirages)

La mère de Guilhèm vient de mourir. Il rentre du Groenland pour les funérailles et se sent comme un étranger entre son père et sa sœur qu’il connaît finalement que peu. Il rentre rapidement dans ses landes glacées ou son travail l’appelle.
Quelques mois plus tard, contre toute attente, Guilhèm propose à son père de le rejoindre au Groenland. Celui-ci, malgré le fait qu’il n’a jamais quitté son Béarn natal, accepte.

Il va alors apprendre à connaître son fils, son travail et ses amis. L’un et l’autre vont se dévoiler peu à peu et une complicité inattendue va naître.



L’histoire du “Chant du Pluvier” est celle d’un homme face à un territoire inconnu : le Groenland, ou son fils, au choix. Il est confronté à ce qu’il ne connaît pas, ce qu’il ne comprend pas. Mais peu à peu il se rend compte que même éloigné de milliers de kilomètres de son domicile, des choses se retrouvent, immuables : il y a toujours à boire dans les bars et des poissons dans l’eau.
La rencontre entre le père et le fils est particulièrement bien amenée, la disparition de la mère révélant la fragilité des liens qui les unissent.

Le Chant du Pluvier” glisse sur les difficultés du one-shot avec une facilité déconcertante, le problème principal étant de choisir un moment de la vie des personnages qui les changera eux ou leur existence. Ici, le choix est plus que pertinent et l’on n’a pas l’impression que les évènements sont « condensés » pour rentrer dans le format de l’ouvrage. Au contraire, le récit arrive à prendre son temps.

Les planches oscillent entre simplicité du trait et justesse de l’image comme si ses créateurs cherchaient à montrer l’essentiel, sans fioriture. Il faut dire que l’immensité glacée du Groenland offre des panoramas des plus épurés. Cependant, on n’a jamais l’impression qu’il manque quelque chose : l’image soutient le récit sans lui voler la vedette.

Il se dégage de l’ouvrage une atmosphère qui n’est pas sans rappeler « Père et fils » de Michel Boujenah où un père emmène ses trois fils au Canada pour retrouver leur affection. La relation du “Chant du Pluvier” est belle et pudique comme peuvent l’être les relations entre un père et son fils.


Le chant du pluvier

Scénario : Amandine Laprun et Joseph Béhé
Dessin & Couleurs : Erwann Surcouf
Editeur : Delcourt
Parution : 22 Avril 2009
Prix : 19.90 €
ISBN : 978-2-7560-1083-0




Gianni Zablot
28 avril 2009




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