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Borgia (T3)
Alexandro Jodorowsky, Milo Manara
Drugstore

La famille Borgia a défrayé la chronique au XVe siècle, en donnant à l’Italie et au monde chrétien deux papes d’une sulfureuse renommée. Les Borgia furent accusés entre autre d’empoisonnement, de fratricide et d’inceste… et sont donc devenus les symboles de la décadence de l’Église à la fin du Moyen Âge. Violence, luxure, manipulation et conspirations au Vatican forment la trame de cette épopée historique. Rome n’est plus une ville sainte, mais un chaos sans foi ni loi. La mafia Borgia, les premiers parrains de l’histoire, en sont les maîtres.



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Alexandro Jodorowsky est bien connu pour ses scénarii tranchés et superbement construits.
Dans ce troisième et avant dernier tome, il continue de décrire sans concession la création au XVe siècle de ce que l’on pourrait qualifier de première mafia de l’histoire. Une vision de l’histoire nue (c’est le cas de le dire !!!) du machiavélique Cardinal de Borgia, qui deviendra en 1492 le pape Alexandre VI.
« Jodo » n’y va pas par quatre chemins, il profite de tous les débordements de ce personnage pour libérer son récit.
Luxure, débauche, assassinat, perversion, torture, tout y passe. Un vrai régal qui fait oublier que l’on n’est peut-être pas si près de “l’Histoire” que ce que l’on pourrait croire, mais est-ce vraiment important ?

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Le scénario reste fluide et prenant, on dévore littéralement les pages. Le tout est délectable car bien qu’étant sans concession, le récit reste dans le « bon goût », pas de vulgarité, ni de gore, c’est érotique et violent mais toujours sans franchir la limite du pornographique et du vomitif.
Sur le plan graphique, il m’est souvent apparu que Jodorowsky s’associe à des dessinateurs qui possèdent un style que je n’apprécie pas vraiment. Notamment sur le plan des couleurs typées aquarelle informatique (« La Caste des Méta-Barons ») et avec un style très numérique (« Mégalex »).

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Ici, on entre dans un autre monde. La sensualité, l’érotisme, la précision, la beauté, le réalisme et le sens du détail en font une belle réussite, mais c’est un peu une « Lapalissade » car maître Milo Manara a mis ses pinceaux en marche.
Certes, on pourrait lui reprocher de mettre en scène toujours les mêmes personnages féminins, mais à ce niveau ce n’est pas un défaut mais une marque de fabrique.

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Une excellente mise en image d’un récit retraçant les débordements perpétuels de cette époque, parfaitement mis en scène par un scénario tranchant et sans fausse pudeur, réservé à un public averti.


La série

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Les Flammes du bûcher
- Série :Borgia
- Scénario :Alexandro Jodorowsky
- Dessin :Milo Manara
- Éditeur :Drugstore
- Collection :Adulte
- Dépôt légal :Décembre 2008
- Format : 32 x 24 cm
- Pagination : 48 pages couleur
- ISBN :97823562600215
- Prix public :13,90€


© Illustrations : Milo Manara - Drugstore.




Bison 13
15 avril 2009




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