Pendant la convalescence de Christina, Galette prend les rênes du pouvoir et se dépense sans compter dans la gestion de l’île. L’arrivée massive d’immigrants crée de plus en plus de difficultés, les différentes ethnies se cherchant régulièrement querelle. Galette commence à subir les premiers signes de sa grande fatigue. De son côté, Christina reprend du poil de la bête, même si sa confiance en elle est encore réduite. Mais quand le roi démon décide de redonner sa place à la princesse, Galette devient folle de rage !
En fait, Galette voit ressortir un traumatisme bien plus profond qu’une quelconque jalousie envers Christina. Nous découvrons l’enfance de la princesse de Vansable et peu à peu son éviction par son père et son fourbe de conseiller. Elle fut en réalité élevée par son grand-père afin de devenir un reine digne de ce nom, mais la naissance d’un héritier mâle l’éjecta, manu militari, du trône. Son sacrifice comme cadeau pour le roi démon était sa seule façon de devenir quelqu’un, un numéro un ! Mais avec Christina, elle n’est qu’un 1 bis. La convalescence de cette dernière était donc du pain béni... Jusqu’à ce que le roi démon donne la charge de capturer le taureau démoniaque terrorisant l’ile à Christina. Et la bête va être un défi supérieur à toutes les attentes.
Plus les tomes passent et plus notre roi démon devient quasiment un personnage secondaire. Au devant de la scène, nos deux princesses et principalement Galette. La jeune femme est en fait en train de craquer psychologiquement. Entre son impossibilité à devenir la numéro 1 sur l’île et la nostalgie de son pays, Galette subit une énorme pression qu’elle n’arrive plus à supporter. Au final, elle pique une crise quand le roi démon remet à son poste Christina. Mais ce n’est pas un acte innocent. Si Galette est l’autorité, la force physique, Christina est la stratège, le cerveau. Une dichotomie que la première n’accepte pas. La psychologie de nos deux héroïnes est vraiment décortiquée, apportant soudain une tout autre épaisseur aux personnages mais aussi au scénario qui sort un peu du trop classique. On revient à des structures de shojo arrangées à la sauce fantasy. Un mélange plutôt intéressant et qui redonne tout son intérêt à la série.
Il est donc grandement temps de se lancer dans la lecture de ce manga, pas si innocent que cela, qu’est “Shina Dark”.
Shina Dark, les Princesses de Lune (T3)
Scénario : Bunjuro Nakayama
Dessin : Yukari Higa
Traducteur :Yves Huchez
Éditeur : Taifu comics
Dépôt légal : 18 février2009
Format : 115x170 mm
Pagination : 202 pages
Prix public : 7,95 €
Numéro ISBN : 2-3518-0292-2
A lire sur la Yozone : Shina Dark (T1), (T2)
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