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YOZONE
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Prédictions
Film australien de Alex Proyas (2009)
1er avril 2009

****



Genre : science fiction
Durée : 2h00

Avec Nicolas Cage (John Koestler), Chandler Canterbury (Caleb Koestler), Rose Byrne (Diana Wayland), D.G. Maloney (L’étranger), Lara Robinson (Lucinda Embry / Abby Wayland), Nadia Townsend (Grace Koestler), Alan Hopgood (Rev. Koestler), Adrienne Pickering (Allison), …

Pour l’inauguration de son école, une institutrice avait eu la bonne idée de demander à ses élèves de dessiner le futur. Chaque dessin avait été ensuite glissé dans une enveloppe, puis rassemblé dans un container à l’usage des écoliers du prochain millénaire. 50 ans plus tard, la cérémonie d’anniversaire de l’établissement est l’occasion de sortir de terre la fameuse capsule temporaire et de distribuer une enveloppe à chacun des enfants. Mais lorsque le jeune Caleb ouvre celle dont il a hérité, il découvre une liste de chiffres en lieu et place du dessin espéré. Tout d’abord amusé, puis intrigué, son père, prof d’astrophysique à l’université, se penche dès la nuit venue sur cette liste sans queue ni tête. Contre toute attente, il découvre que chaque séquence de chiffres correspond à la date exacte d’une catastrophe récente et que les 3 dernières lignes prophétisent des cataclysmes encore à venir….

Coup de cœur de la yozone, « Prédictions » et son apocalypse annoncée est paradoxalement le film d’une double résurrection. Tout d’abord celle de Nicolas Cage, qui depuis l’excellent « Lord of War » et « World Trade Center » s’est lancé à corps perdu dans le cinéma de genre, et a malheureusement enchainé les nanars (« The Wickerman », « Ghost Rider », « Next ») avant de se refaire avec le second volet de « Benjamin Gates » et « Bangkok Dangerous » (même si l’auto-remake américain des frères Pang n’a pas grand-chose à voir avec le film original). Et surtout celle d’Alex Proyas, le cinéaste égyptien branché Rock et SF, qui nous avait émerveillés durant les années 90 (celles du siècle dernier) avec des œuvres inspirées comme « The Crow » ou « Dark City », et dont le retour, en 2004, aux commandes d’une adaptation impersonnelle de « I Robot », ne valait le coup que pour son esthétique et ses effets spéciaux.

Si les effets spéciaux sont toujours parti prenante du cinéma de Proyas, il renoue ici avec les ambiances sombres de ses débuts pour narrer le destin tragique d’anonymes confrontés à des circonstances extraordinaires. Déjà, la séquence de l’enterrement de la capsule temporelle, 50 ans plus tôt, introduit de façon intrigante le sujet et bien vite le décryptage de la liste de chiffres dont a hérité le fils de John Koestler (Nicolas Cage) et les catastrophes qui confirment sa théorie à son propos font basculer le récit sur le registre du thriller trépidant. Pendant un temps, c’est vrai, on pense à une redite de « La prophétie des ombres / The Mothman Prophecy » mais les visions de l’enfant (la scène de l’incendie de forêt et l’élan qui en sort en flammes), la rencontre de Diana Wayland (interprétée par Rose Byrne) et de sa petite fille, Abby, les petits galets noirs qui parsèment leur chemin et les scènes d’anthologie qui traversent le métrage démarquent clairement « Prédictions » du film de Mark Pellington. Quant aux « étrangers » hurlants qui les observent, ils évoquent singulièrement les extraterrestres de « Dark City ».

Ne vous laissez donc pas abuser par l’affiche qui annonce « Prédictions » comme le nouveau film du réalisateur de « I Robot », ou par les critiques de spectateurs et journalistes qui n’avaient jamais entendu parler de lui avant 2004. A des années lumières du blockbuster de commande estampillé « Black is fun and beautiful » (Will Smith, quoi) et sa narration linéaire aseptisée, Alex Proyas, également producteur, délivre au contraire un fascinant thriller de science fiction apocalyptique avec du Proyas dedans. Nous l’univers de Proyas, on adore et comme la fin du monde est prévue pour 2012, « Prédictions » est un excellent moyen pour se mettre en condition.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Knowing

Réalisation : Alex Proyas
Scénario : Ryne Douglas Pearson, Juliet Snowden Stiles White d’après une histoire de Ryne Douglas Pearson

Producteurs : Todd Black, Jason Blumenthal, Alex Proyas, Steve Tisch
Coproducteurs : Aaron Kaplan, Sean Perrone
Producteurs executifs : David Alper, David J. Bloomfield, Topher Dow, Norman Golightly, Stephen Jones, Aaron Kaplan, Sean Perrone,

Musique originale : Marco Beltrami
Image : Simon Duggan
Montage : Richard Learoyd
Distribution des rôles : Gregory Apps, Teresa Redlin
Création des décors : Steven Jones-Evans
Direction artistique : Sam Lennox
Création des costumes : Terry Ryan
Son : Michael McMenomy
Effets spéciaux : Angelo Sahin
Cascades : Chris Anderson

Production : Escape Artists, Goldcrest Pictures, Kaplan/Perrone Entertainment, Mystery Clock Cinema, Summit Entertainment, Wintergreen Productions
Distribution : SND

Relation presse : Etienne Lerbret et Anaïs Lelong

INTERNET

Le site du distributeur : http://www.snd-fillms.com


Bruno Paul
2 avril 2009



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