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cinéma du patrimoine
4e rencontres internationales à Vincennes
29 janvier au 2 février 2009


C’est sous ce nom un brin pompeux qu’ont eu lieu ces cinq jours d’un cinéma éclectique et prenant. Une programmation dite « de patrimoine » relève bien sûr du subjectif, chaque spectateur en aurait sa propre version… Pourtant, il faut bien avouer que ces rencontres ont plutôt fait l’unanimité.

Au programme tout d’abord, des réalisateurs novateurs qui sont venus échanger avec le public.

Ken Loach, venu présenter « Le vent se lève », surprend toujours par son allure discrète et son franc-parler très British (radical, mais toujours élégant et courtois). Si les questions ont fusé à la fin de la projection, il n’y avait au fond pas tant de choses à dire tant son cinéma est clair dans ses messages et ses valeurs humaines. De la réalité à l’état brut, sans parti pris apparent ni de leçon de morale. Un réalisateur à découvrir et redécouvrir… (A noter ce curieux paradoxe : Ken Loach, réalisateur social soutenant Besancenot, a été invité et acclamé dans la ville aux 7 % de logements sociaux, bien en deçà des 20 % légaux prévus par la loi).

Ronit et Shlomi Elkabetz, réalisateurs et scénaristes israéliens, venus présenter « Les 7 jours ». Un huit-clos basé sur la difficulté des relations familiales où la guerre est comme un bruit de fond, presque une anecdote du quotidien. Des dialogues admirablement écrits, faisant passer du rire aux larmes en un instant.

Didier Martiny, réalisateur du « Pique nique de Lulu Kreutz », titre certes pas bien sexy mais film très humain et attachant. Ceci grâce à la plume de sa scénariste Yasmina Reza, venue elle aussi à la rencontre du public. Un coup de maître : réunir un casting de stars avec un budget limité, et tourner 90 de métrage en à peine 6 semaines !

Outre les auteurs contemporains, une série de films des années 30 et 50 étaient ressuscités pour l’occasion. Hommage à Jacques Tati, Pierre Lhomme, Georges Franju… Une époque où le rythme des séquences n’étaient pas les mêmes : on savait prendre son temps, et ne pas chercher à en mettre plein la vue gratuitement.

De vieux films qui n’ont pas pris une ride. Mais non voyons, ne parlons pas de vieux films ! Car comme le dit Bertrand Tavernier « Il n’y a pas de vieux film, ça n’existe pas les vieux films, c’est un mot absurde ! Est-ce que lorsque vous prenez un livre de Stendhal vous dites : “Je suis en train de lire un vieux livre” ? »


Tom Décembre
26 février 2009



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