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Femmes en Blanc (Les) (T31) Rentabilité Maximum
Bercovici, Cauvin & Leonardo
Dupuis

Elles sont sympas, font de leur mieux, travaillent parfois 24h/24 sans se reposer et tentent de gérer les problèmes des autres en oubliant les leurs.
Qui sont-elles ? Ben, les infirmières, évidemment !

Tome 31 pour une série à l’humour souvent décapant qui n’hésite pas à parler des sujets qui fâchent.




La série consacrée aux “Femmes en Blanc” est un peu l’ancêtre et la mesure étalon de toutes les BD centrées sur un corps de métiers (les Pompiers, les Gendarmes, etc,.), sur un sport (Le Foot, le Rugby, etc,.) ou sur n’importe quoi d’autre (Les Blondes, par exemple) plutôt à la mode de nos jours.
Mais alors que nombre de ces déclinaisons ne visent qu’à recycler, plus ou moins honnêtement, quelques blagues sous forme graphique pour un bénéfice maximum, “Les Femmes en Blanc” apportent ce petit plus, lié à l’antériorité et à la passion des auteurs pour leur sujet.

Évidemment, ce volume intitulé “Rentabilité Maximum” ne déroge pas à la grande règle de l’humour et soumet à nos yeux quelques gags attendus sur une ou deux pages. Mais voilà, Bercovici (dessin) et Cauvin (scénario) ne font pas n’importe quoi non plus.

Depuis le début de l’aventure, ils n’hésitent pas à souligner les dérives économico-administratives d’une profession qui devrait ne pas être concernée par ces histoires un rien Kafkaïenne ou surréalistes que l’humanité se plaît à créer depuis qu’elle s’est organisée (du moins, le croit-elle !).

Ainsi, tout est dans le titre bien sûr, rien n’est caché et on pourrait presque être surpris qu’une BD d’humour grand public se lance à l’abordage de sujets comme la mort, les SDF, les dons d’organe post mortem, la visite d’un ministre ou la dépression de ses principales et charmantes héroïnes.
Au second degré, un lecteur adulte constatera que ce volume s’attache à ne pas mettre un voile pudique sur un système qui dérape et prend ses serviteurs (et les patients) pour des palourdes sans intérêt.
À chercher la rentabilité à tout prix, on tue la bête à petit feu et en silence...

On remerciera donc notre duo créatif d’élever le débat tout en gardant le sourire, de provoquer la réflexion tout en agitant les zygomatiques et de mettre franchement les pieds dans le plat en creusant dans les coins de la salle d’opération.

Bref, on rigole bien, même si parfois on se dit que les temps sont bien difficiles. D’où l’intérêt de lire cette BD, souvent beaucoup plus politiquement parlante et efficace que les grands discours faux culs de nos élus...

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Où le réseau électrique de nos hopitaux ne semble pas en meilleur état que celui de notre beau pays après quelques jours de mauvais temps... (« Les Femmes en Blanc » (T31) par Bercovici et Cauvin. © Dupuis 2009).


Rentabilité Maximum (tome 31)
Série : Les Femmes en Blanc
Scénario : Cauvin
Dessin : Bercovici
Couleurs : Leonardo
Éditeur : Dupuis, 15 rue Moussorgski, 75895 Paris Cedex 18
Collection : Tous Publics
Site Internet : http://www.lesfemmesenblanc.kidcomics.com (site officiel)
Pages : 48 (44 planches)
Format (en cm) : 21,5 x 29,5 (cartonné)
Parution : 16 janvier 2009
ISBN : 978-2-8001-4325-5
Prix : 9,95€


© Images et illustrations : « Les Femmes en Blanc » par Bercovici et Cauvin. © Dupuis 2009



Stéphane Pons
27 février 2009




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31e opus et parlons un peu de la crise actuelle !



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Bercovici (portrait, détail) © Dupuis 2009.



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Cauvin (portrait) © Vincent Hoper - Dupuis 2009.



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Morale de l’histoire et de la BD : quand tout va mal, il faut bien trouver des solutions !



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