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Manhunt
Film norvégien de Patrik Syversen (2008)
30 janvier 2009 - Gérardmer 2009


Genre : Survival
Durée : 1h18

Avec Henriette Bruusgaard, JØrn-BjØrn Fuller Gee, Lasse Valdal et Nini Bull Robsahm

Cette année (2009), le film le plus attendu est Norvégien. C’est le premier long métrage du réalisateur. Les sites spécialisés dans l’horreur en parlent depuis des mois. Les cadors du genre lui prédisent un bel avenir. « ManHunt », son titre international, donne immédiatement le ton : on pourrait le traduire par chasse à l’homme. C’est parti !!!

Au milieu des années 1970, 1974 pour être plus précis, des amis décident de s’octroyer une virée pédestre dans les montagnes. Très vite, un groupe de chasseurs armés jusqu’aux dents les arrête et les enlèvent. À leur réveil, nos jeunes se retrouvent ligotés en pleine forêt. Ils entendent alors un cor de chasse et comprennent rapidement que le gibier, c’est eux. Pas de bol.

Comme on est de mauvaise langue, on commence par le négatif. L’histoire est d’une simplicité à toute épreuve : des jeunes, un lieu isolé, un groupe de cinglés (souvenez-vous de « Massacre à la Tronçonneuse », de « La Colline a des Yeux », de « Les Proies », etc)… Ce n’est que du classique de chez classique dès le départ. On a l’habitude de ce genre de scénario (remeber « La Chasse du Conte Zaroff » de 1932 ! NDLR). On a vu le même des milliers de fois, pour ne pas dire des centaines de milliers de fois.

Néanmoins, Patrik Syversen n’essaie pas de faire croire que son « ManHunt » va révolutionner le genre. Il connaît les limites du survival, utilisent les clichés et autres stéréotypes en toute connaissance de cause.
Par exemple, ses personnages sont monolithiques : la blonde, le petit ami beauf, la meilleure copine rebelle…
Du coup, on rentre dans le vif du sujet –c’est le cas de le dire– assez rapidement. Et c’est plutôt tant mieux. Comme ça, on n’attend pas la boucherie. On ne s’ennuie pas à cause d’un gars qui voulait en faire des tonnes. On passe directement à l’essentiel. C’est clair, net, précis, efficace et sans bavure. Ou presque… Parce que parfois, ça gicle un peu partout.

La chasse à proprement parlée devient même un grand moment de cinéma : on ne voit rien. Les chasseurs sont invisibles donc encore plus menaçant. On n’entend que les sifflets ou le bruit des cors comme dans « Wilderness ».
Le son est d’ailleurs suffisamment horrible pour provoquer plusieurs nuits de cauchemars affreux. Rien de bien révolutionnaire. Mais, « ManHunt » possède ce petit plus, trois fois rien, ce truc un peu balaise qui fait la différence.
Du coup, le film devient très appréciable.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Rovdyr

Réalisation : Patrik Syversen
Scénario : Nini Bull Robsahm et Patrik Syversen

Producteur : Torleif Hauge

Image : Havard Byrkjeland
Montage : Veslemøy Blokhus Langvik
Musique originale : Simon Boswell


Cécilia Jamart
31 janvier 2009



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