Dans le monde tout être possède 2 autres sosies parfaits, les « Doppelliners » ou alter ego. Si deux « Doppelliners » se rencontrent, ils doivent mourir et ainsi tripler la chance du restant qui devient alors un « root ». Le clan Shishigami fait respecter cette règle immuable depuis l’éternité.
La mère de Keita est morte en rencontrant son alter ego. Et le jeune homme, près de 10 ans plus tard, rencontre Kuro, une jeune fille Mototsumitama, les gardiens de cet équilibre imposé par les Shishigami. Il va passer un pacte avec elle suite à une grave blessure. Le jeune homme avait déjà une relation compliquée avec Akane, son amie d’enfance, mais celle-ci devient aussi la proie de son alter ego. Une histoire bien compliquée, dont les implications dépassent l’entendement de notre pauvre héros. En allant voir son grand-père à Okinawa, notre troupe découvre que les territoires sacrés des Mototsumitama ont tous été transformés en stations balnéaires par le groupe Kaionji, un groupe sous le joug du clan Shishigami. Celui-ci semble détruire tous les autres clans chargés de maintenir l’équilibre, et l’un de ses exécutants est Hiyo.
Et c’est dans une de ces stations que Keita rencontre, par un bien curieux hasard, le « root » de sa mère, Shinobu. Cette femme devient rapidement très proche de lui, trop et Keita souhaite connaître tout sur elle, surtout pourquoi on lui a donné une photo d’elle en compagnie de Hiyo.
Si le premier tome de cette série partait sur de la baston à 100%, l’histoire s’est considérablement étoffée depuis. Et le jeune Keita se retrouve embringué dans des conflits d’intérêts dépassant sa misérable existence humaine. Le monde manichéen des premiers tomes prend un sacré coup dans l’aile et le terrifiant Hiyo joue les « Méphistophélès » auprès de notre héros. Il lui présente sa vision de l’univers et garde un atout de taille dans sa manche, le belle Shinobu. Et surtout, il jette le trouble sur les bonnes intentions de Kuro, car qui est-elle réellement ? Quel est réellement son lien avec les Shishigami ?
Le dessin de Park Sung Woo accompagne parfaitement ce scénario bien tarabiscoté. On retrouve la patte coréenne dans le graphisme des personnages et un vrai souci d’étoffer ses planches de véritables décors. Il découpe les scènes avec intelligence rendant très lisible cette histoire qui prend des chemins bien tortueux.
En tout cas, ce 5ème tome de “Kurokami” intensifie le suspense déjà bien introduite par les tomes précédents. Et beaucoup de questions attendent leurs réponses dans les mois à venir.
Kurokami, Black God (T5)
Scénario : Lim Dall Young
Dessin : Park Sung Woo
Traducteur : David Le Quéré
Éditeur français : Ki-oon
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 210 pages
Date de parution : 23 octobre 2008
Numéro ISBN : 2-35592-036-3
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone : Kurokami, Black God (T1)
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés
