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Jour où la Terre s’arrêta (Le)
Film américain de Scott Derrickson (2008)
10 décembre 2008

***



Genre : Science Fiction
Durée : 1h 42

Avec Keanu Reeves (Klaatu), Jennifer Connelly (Helen Benson), Kathy Bates (Regina Jackson), Jaden Smith (Jacob Benson), John Cleese (Professor Barnhardt), Jon Hamm (Michael Granier), Kyle Chandler (John Driscoll), Robert Knepper (Colonel), James Hong (Mr. Wu), …

On sait depuis longtemps Hollywood en pleine période de recyclage de ses grands succès d’antan et il était clair qu’un film comme le « Le jour où la Terre s’arrêta » de Robert Wise n’échapperait pas à cette vague de relookage intensif. Certes, bon nombre de ces remakes ne sont pas à la hauteur de leur modèle mais, à l’instar de celui de « La colline a des yeux », qui surpasse de loin l’original, on a parfois de bonnes surprises. « Le jour où la Terre s’arrêta » fait partie de ces bonnes surprises.
Non pas qu’il surclasse l’original, le film de Wise fait partie de ces chefs d’œuvre traumatiques qui ont marqués une époque. C’est d’ailleurs là toute la réussite du script de David Scarpa et de la mise en scène de Scott Derrickson. L’adaptation du sujet et de son imagerie à notre époque.
Le film de Wise, réalisé en 1951, c’est-à-dire en pleine guerre froide, jouait sur la dangerosité de l’arme atomique pour prêcher le pacifisme. Celui de Scott Derrickson, ancré dans des considérations bien actuelles, joue la carte de la catastrophe environnementale pour prêcher l’écologisme.

L’histoire est sinon, sensiblement la même. L’arrivée d’un vaisseau spatial extraterrestre (plusieurs dans le cas de sa version 2008) sur Terre dont Klaatu, le porte-parole, est venu poser un ultimatum à l’espèce humaine. Soit, elle est capable de changer, d’arrêter de s’entretuer (dans le film de Wise) ou de pourrir la planète (dans celui de Derrickson) , soit Klaatu donne l’ordre à Gort, un robot géant aux capacités destructives illimitées, d’éradiquer l’homme de la surface du globe. Il n’est en effet plus question de détruire la planète dans le film de Derrickson. La planète bleue est bien trop importante à l’échelle cosmique. Elle doit justement survivre à tout prix avec ou sans hommes.

C’est ici Keanu Reeves qui reprend le rôle de Klaatu, tenu par Michael Rennie dans le film de 1951. Une performance qui va comme un gant au jeu impassible, voire inexpressif, de l’interprète de Néo dans « |Matrix->164] ». Quant à Patricia Neal, Helen Benson, elle est remplacée ici par la ravissante Jennifer Connelly qui semble un peu frappée par le syndrome à la mode de l’anorexie). Pour une évidente raison de crédibilité, Klaatu ne dialogue pas, dans la version 2008, directement ave le président des Etats-Unis, mais avec la responsable de la Défense interprétée par Kathy Bates. Le professeur Barnhardt, sous les traits de John Cleese, est également de retour même si sa partition s’avère ici plus anecdotique que celle de Sam Jaffe dans le film original.

Avec le temps, les moyens changent. Si dans le film de Wise les effets spéciaux se limitaient à un halo lumineux à l’arrivée et au départ du vaisseau spatial et à quelques rayons lasers, cette nouvelle version est l’occasion pour les magiciens des effets spéciaux de faire montre de leur savoir faire. Le premier à en profiter est bien évidemment Gort. Interprété par l’acteur Lock Martin, le robot kitch du premier film devient ici une gigantesque créature de synthèse de la taille d’un immeuble de 3 étages. Sa métamorphose en une nuée de sauterelles métalliques quand il passe à l’action n’en est que plus impressionnante.

Si, dans l’ensemble, ce remake se révèle bien au-dessus de nos espérances, le côté systématiquement rebelle du beau fils noir d’Helen Benson (Bobby étant devenu Jacob sous les traits de Jaden Smith, le vrai fils de Will Smith) fini assez rapidement par devenir agaçant. Idem pour les effets spéciaux mange-fers (vous comprendrez en voyant le film) qui, à force de rivaliser de prouesses, ne sont pas loin de dévorer la thématique du métrage. Finalement, le principal regret de cette nouvelle adaptation est l’absence, ou plutôt l’utilisation beaucoup trop tôt dans le récit, de la phrase clé devenue culte : Klaatu barada nikto. Un film donc à voir sur Grand Ecran.

FICHE TECHNIQUE

Titre original:The Day the Earth Stood Still

Réalisation:Scott Derrickson
Scénario : David Scarpa d’après le scénario Edmund H. North

Producteurs : Paul Harris Boardman, Gregory Goodman, Erwin Stoff

Musique originale : Tyler Bates
Image : David Tattersall
Montage : Wayne Wahrman
Distribution des rôles : Heike Brandstatter, Mindy Marin, Coreen Mayrs
Création des décors : David Brisbin
Direction artistique : Don Macaulay
Décorateur de plateau : Elizabeth Wilcox
Création des costumes : Tish Monaghan
Maquillage : Allan A. Apone
Technicien du son : Dane A. Davis

Production : Earth Canada Productions, Twentieth Century-Fox Film Corporation
Distribution : 20th Century Fox

INTERNET

Le site official : http://www.lejouroulaterresarreta-l...


Bruno Paul
10 décembre 2008



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