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Quantum Of Solace
Film américain de Marc Forster (2008)
31 octobre 2008

***



Genre : Action, espionnage
Durée : 1h47

Avec Daniel Craig (James Bond), Olga Kurylenko (Camille), Mathieu Amalric (Dominic Greene), Judi Dench (M), Giancarlo Giannini (René Mathis), Gemma Arterton (l’Agent Fields), Jeffrey Wright (Felix Leiter), David Harbour (Gregg Beam), etc.

Sur les traces de ceux qui ont poussé Vesper à trahir James Bond, l’espion anglais découvre qu’une organisation tentaculaire a contaminé les hautes sphères du pouvoir et des finances. 007 mène l’enquête en Italie, à Haïti et en Bolivie. Il rencontre Camille, qui cherche elle-aussi à se venger. Son aide permettra à Bond de mieux comprendre qui se cache derrière cette organisation conduite par l’impitoyable Dominic Greene.

Suite directe de « Casino Royale », « Quantum Of Solace » clôt la quête de Bond. Suite au suicide de Vesper, sa bien-aimée, l’espion s’est forgé une carapace qui cache maladroitement une envie de vengeance. Malgré tout, Bond reste efficace et professionnel. Fin limier, il enchaîne les découvertes qui le conduisent non sans éclaboussures et quelques morts, vers la vérité. Au passage, il parvient à déjouer les plans de Dominic Greene.

Tous se réjouissaient de ce nouvel opus mettant en scène 007. « Casino Royale » reposait les bases de la série : moins de gadgets, plus de cohérence dans le scénario, nouvelle mise en scène, nouvel acteur et surtout, les débuts d’un Bond hésitant, un peu naïf et brut de décoffrage.
« Quantum Of Solace » sont les retrouvailles du réalisateur Marc Forster avec l’acteur Daniel Craig (toujours très en forme, toujours aussi convaincant). La réalisation est nerveuse (caméra portée à l’épaule). Le scénario est un peu moins abordable et il est parfois un peu difficile de s’y retrouver, tant les scènes d’explication sont rapides. Mais c’est un James Bond, il est admis que la cohérence de l’histoire n’est pas une priorité. Si Bond enchaîne les missions avec professionnalisme (il trouve toujours l’info), il manque encore de savoir faire et surtout il néglige, au grand dam de M., de laisser en vie certains témoins. Bond garde encore son âme, même si elle s’effrite. Il trouve refuge auprès de Mattis, qui l’avait pourtant trahi dans « Casino Royale » et prend sous son aile la fragile mais déterminée Camille. Humain mais brutal, professionnel mais incontrôlable, James est un très bon espion qui n’en fait qu’à sa tête mais qui reste, envers et contre tout, le protégé de M. Peu importe les moyens, tant que le résultat est probant. Face à Bond, Camille est interprétée par la magnifique Olga Kurylenko, certainement une des meilleurs James Bond girl.

Côté réalisation, on regrette que les scènes d’action soient systématiquement filmées en gros plan, ce qui ne permet pas toujours au spectateur de se repérer géographiquement dans l’action. Forster innove en proposant la majeure partie du temps deux scènes d’action simultanées. Si l’effet est de décupler la tension, on peut se demander si le montage est parfaitement maîtrisé quand certaines scènes ne suscitent pas l’intérêt du spectateur. Si Forster cherche par-là à démontrer que Bond et Camille se ressemblent, c’est réussi. Si c’est pour une raison esthétique, on regrette l’incohérence de quelques doubles séquences.
Toujours côté réalisation, Forster signe assez souvent des plans d’une beauté incontestable, comme la course de chevaux en Italie ou les plans du désert de Bolivie.
On retiendra d’époustouflantes scènes d’action en voiture, en bateau ou en avion.

« Quantum Of Solace », s’il poursuit la refonte du genre entamée dans « Casino Royale », pâtit de la lourdeur des effets spéciaux finaux et d’un scénario complexe. On retrouve avec plaisir Daniel Craig, mais on regrette l’absence d’humour. Le personnage incarné par Mathieu Amalric ne convainc pas, malgré tout le talent de l’acteur. Peut-être est-ce du au fait que son personnage est un archétype du méchant des James Bond et que, si la série a fait peau neuve, elle n’a pas lifté les méchants pour en proposer de nouveaux modèles…
Quoiqu’il en soit, « Quantum Of Solace » est un bon film, il tient en haleine le spectateur !

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Marc Forster
Scénariste : Paul Haggis
Neal Purvis
Robert Wade
D’après l’oeuvre et les personnages créés par Ian Fleming

Producteur : Barbara Broccoli
Michael G. Wilson
Coproducteur : Gregg Wilson
Producteur associé : Andrew Noakes
Producteur exécutif : Anthony Waye
Callum McDougall

Directeur de la photographie : Roberto Schaefer
Compositeur : David Arnold
Musique du générique : Jack White
Alicia Keys
Compositeur (chansons du film) : Jack White
Monteur : Matt Chesse
Richard Pearson
Monteur son : Eddy Joseph
Mixage : Glen Gathard
Directeur artistique : Chris Lowe
Chef décorateur : Dennis Gassner
Décoratrice : Anna Pinnock
Costumière : Louise Frogley
Superviseur des effets spéciaux : Chris Corbould
Superviseur des effets visuels : Kevin Tod Haug
Ingénieur du son : Chris Munro
Coordinateur des cascades : Gary Powell

Production : Metro Goldwyn Mayer (MGM), U.S.A.
Eon Productions Ltd, Grande-Bretagne
Columbia Pictures, U.S.A.

Distribution : Sony/Columbia, U.S.A.
Sony Pictures Releasing France, France


Céline Bouillaud
7 novembre 2008



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