Genre : SF spatiale
Durée : 1h15

Avec les voix de Andy Samberg (Ham III), Cheryl Hines (Luna), Jeff Daniels (Zartog), Patrick Warburton (Titan), Kristin Chenoweth (Kilowatt), Kenan Thompson (Ringmaster), Carlos Alazraqui (Houston), Zack Shada (Comet), Omid Abtahi (Dr. Jagu), Patrick Breen (Dr. Bob), Jane Lynch (Dr. Poole), Kath Soucie (Dr. Smothers), Stanley Tucci (le sénateur), Wally Wingert (Splork / la sonde Infinity /le grand père de Pappy Ham), Jessica Gee (la voix du vaisseau et de la sonde infinity),...

La sonde infinity, partie dans l’espace à la recherche de nouveaux mondes, de nouvelles formes de vie et de nouvelles civilisations, vient d’être avalée par un vortex et recrachée à l’autre bout de la galaxie où elle s’est crashée sur une planète dont les relevés indiquent qu’elle possède les conditions favorables à la vie. A Houston, la nouvelle déclenche les passions mais envoyer un équipage humain à travers le vortex se révèle beaucoup trop risqué. C’est une force d’accélération de plus de 10 G que doit subir la fusée et ses occupants. Qu’à cela ne tienne. La Nasa, revenant aux bonnes vieilles méthodes d’antan, décide d’utiliser des chimpanzés pour effectuer la mission et incorpore Ham, le petit fils du célèbre singe qui a effectué le premier vol américain habité dans l’espace, pour donner un vernis historico-héroïque à leur entreprise.

Première réalisation de Kirk De Micco, le scénariste de « Excalibur, l’épée magique » et « ZigZag, l’étalon zébré » , « Les Chimpanzés de l’espace » fait un peu penser à une version animée des « Space Cowboys », en plus jeunes et plus poilus, commise par des fans de Star Trek. Bon, à lire comme ça, ce n’est pas très parlant, le film d’Eastwood n’ayant aucun rapport avec la saga spatiale de Gene Roddenberry et comme dans la VF, bon nombre de jeux de mots clins d’œil ont été zappés étant donné que le public français n’est pas très « aware » en Star Trek (les séries n’ont été diffusées que sur le câble et les films sortent dans 3 salles et demi), mieux vaut voir ces « Space Chimps » en VO si Kirk, Picard, Janeway ou Sisko évoquent pour vous autre chose qu’une chaîne de magasin de produits surgelés ou un fabricant de routeurs informatiques ultra-pointus.

Mais revenons à nos chimpanzés de l’espace. Ca démarre à 100 à l’heure, avec un premier numéro de Ham qui se produit comme singe-canon dans un cirque (les G, lui, il encaisse) et ne décélère qu’à l’approche du mot fin. Parfaitement dessiné, le personnage du petit fils du singe astronaute se taille la part du lion, et rythme de ses extravagances, gags et autres facéties, la partie « terrestre » du récit. C’est d’ailleurs là que le film pêche. Les chimpanzés, comme les humains de Houston, sont croqués avec tellement de soins que la partie « extraterrestre » semble avoir été bâclée, enfin jusqu’à l’applanetissage en catastrophe de Ham, Luna et Titan. En s’écrasant quelques mois avant eux sur ce monde inconnu, la sonde infinity a balayé d’un coup de bras électronique toute les directives de non ingérences, de la première à la primate comme dirait probablement Luna. Telle une bouteille de coca tombée du ciel, l’arrivée de l’engin de la Nasa a totalement bouleversé la donne géopolitique sur la planète et la population (car il y en a bien une) vit depuis sous le coup de la dictature de l’infâme Zartog. La partie, dite « extraterrestre », jusque là très basique, prend alors une autre dimension aux accents de pamphlet écolo contre les agissements irréfléchis de l’espère humaine. Mais le réalisateur et ses graphistes ont beau nous sortir de leurs manches des créatures aliens des plus sympathiques, comme la délicieuse kilowatt, cela ne parvient pas à flouter l’inégalité de traitement des deux univers, Un peu comme s’ils avaient été développé en parallèle, mais séparément, et qu’il n’y avait plus le temps ni l’agent de corriger le tir quand les deux équipes ont confrontés leurs travaux.
Le résultat, un film hybride et drôle, imparfait mais réjouissant.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Space Chimps

Réalisation : Kirk De Micco
Scénario : Kirk De Micco et Rob Moreland

Producteurs : Barry Sonnenfeld et John H. Williams
Coproducteur : Curtis Augspuger
Producteur associé : Tom Jacomb
Producteurs exécutifs : Neil Braun, Eric M.Bennett, John W.Hyle, Jerry Davis, Steve Brown, Morris Berger

Image : Jerrica Cleland
Montage : Debbie Berman
Décors : Mathias Lechner
Musique : Chris Bacon, Blue Man Group

Production : Vanguard Films

Relation presse : Delphine Olivier

INTERNET

Le site du distributeur : http://www.snd-films.com