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Du vent
Le souffle du temps de Robert Holdstock
Délices & Daubes n° 123


Les semaines passent et la littérature de SF continue à me procurer plus d’ennui que de plaisir. Sans doute est-ce mérité puisque j’en dis plus souvent du mal que du bien.

J’ai beau faire des efforts pour garder l’esprit ouvert, quand ça ne passe pas, ça ne passe pas.

Là c’est un Anglois, Robert Holdstock, adulé pour ses cycles de fantasy (“La forêt des mythagos”, “Codex Merlin”) qui a pondu au début de sa carrière (1981) un roman de SF, “Le souffle du temps”, traduit par Lunes d’Encre en 2004 et repris en Folio SF en 2008.

Il faut un temps d’adaptation pour rentrer dans une histoire, d’accord. Alors je ne m’énerve pas pendant les premières dizaines de pages. Mais bon, après 200 pages, soit la moitié du bouquin (hurlez, vous les professionnels qui lisez tout jusqu’au bout), j’arrête.

L’histoire se déroule sur Kamélios (ou monde de VanderZande) qui a la particularité d’être un endroit où soufflent des vents bien particuliers. Des bourrasques amènent dans une vallée des artefacts venus d’un autre temps, comme elles peuvent emporter ailleurs, dans le passé ou le futur, les êtres et les choses qui s’y laissent prendre.

Trois personnages Léo, Léna son amante et Kris, un nouvel arrivant sont chargés de surveiller ces phénomènes et de récupérer des objets venus d’ailleurs. Mais Kris est surtout là pour rechercher son frère qui a disparu, emporté par un de ces vents.

Voilà où on en est à la moitié du livre. Le style pourrait sembler poétique à certains, pour moi il est lourd, lent, et parfois incompréhensible. On imagine que le travail de traduction n’a pas dû être facile. Par exemple, un personnage se frappe les mains dans le dos. Je me demande encore comment il fait.

Les descriptions imagées et colorées sont pénibles, les digressions philosophiques et morales verbeuses et sans intérêt, il n’y a pratiquement aucune action ni rebondissement, on ne comprend rien à la façon de penser et de se comporter des personnages.

Il faut dire que, en plus de ces vents du temps, les orages magnétiques de Kamélios influent sur l’humeur des individus.

Encore un livre qui m’a fait perdre des heures à essayer de comprendre quel plaisir on peut y trouver, sans succès.


Henri Bademoude
3 octobre 2008


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