Métro, boulot , dodo... Johnson va chercher un peu de rêve chez « Trip Movie Corporation », sur le conseil de Ben, son robot domestique. Son choix d’histoire se porte sur celle d’un seigneur de harem, commandant de vaisseau de guerre et surhomme...Sacré programme.
Une fois allongé, des capteurs sur la tête, la machine est lancée.
Il se retrouve, alors, dans la peau de Cobra, un aventurier recherché par la Guilde des Pirates en représailles à la guerre qu’il leurs mène. Notamment par le capitaine Vaiken, un des chef dont il a détruit le vaisseau et l’équipage. Mais le temps du rêve se termine et la réalité revient , crue et terne.
Une fois réveillé, l’hôtesse est étonnée de ce programme qui n’est pas dans le menu. Certainement, une erreur de logiciel. Mais Johnson s’en moque. Pour lui, petit employé, c’était une chimère extraordinaire. Sur le retour, son état rêveur provoque une sortie de route, du véhicule venant en face.
En allant secourir le passager, il se retrouve face à face, au capitaine Vaiken. La réalité a rattrapé la fiction car, en voulant éliminer Johnson, celui-ci inconsciemment, pointe son bras gauche et une salve d’énergie transperce son ennemi. Cobra est de retour, l’aventure peut continuer.
La vraie naissance de Cobra a eu lieu dans les pages du magazine japonais « Weekly Jump » en 1977, sous la plume de Buichi Terasawa.
Le début de l’histoire n’est pas sans évoquer le synopsis de « Totall Recall » de Paul Verhoeven (1990) tiré, lui-même, de la nouvelle de Philip K. Dick « Souvenirs à vendre » (“We can remember it for you wholesale”, 1966). En BD , des scénarii d’amnésiques, on en connaît ; « XIII »à la douzaine (désolé je n’ai pas pu résister).
Une anecdote voudrait que le personnage de Cobra soit inspiré de Jean-Paul Belmondo. Il en a le caractère effronté, sûr de lui et de son charme auprès de la gente féminine. Il est « cool », fume le cigare et est très proche de l’état d’esprit des années 68. On retrouve dans ses jolies filles, plus typées européennes qu’asiatiques, un peu de Jane Fonda dans le rôle de « Barbarella » tiré de la BD éponyme de Jean-Claude Forest. Il est toujours accompagné de Lady, son androïde sexy ( très ressemblante au robot du “Metropolis” de Fritz Lang de 1925).
Cette édition de luxe, présente le travail original de l’auteur incluant les pages couleurs de la première édition et des illustrations, l’ensemble sur papier glacé. Ce tome comporte en plus une histoire inédite d’une trentaine de pages, dessinée avant “Cobra” : “Daichi yo aoru nare”. Cette « nouvelle » regroupe tout ce qui constituera l’univers du « Space pirate ».
En France la première édition de cobra fut éditée par Dynamic Vision en 20 tomes (en N&B) de 1998 à 2001. Même si celle-ci n’était pas parfaite (psychogun inversé, traduction différente), je m’interroge sur les pages 190 et 192 de la nouvelle édition qui (r)habille les poitrines dénudées de la première version.
Pour les plus âgés, ce fut aussi une série télévisée d’animation en 31 épisodes de 24 minutes diffusée en France d’abord sur Canal + - rendons à César - puis dans Récré A2 sur Antenne 2.
Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter les deux sites suivants :
http://www.cobraworld.net/
http://www.buichi.com/E/index.html
Petite bio de l’auteur
Buichi Terasawa est né le 30 mars 1955 sur l’île d’Hokkaido. Il a été notamment l’élève d’Ozamu Tezuka pendant un an, avant de se lancer dans “Cobra”. Il possède son propre studio, le « Black Sheep » (Mouton Noir) d’où sont sortis ensuite “The Black Knight BAT” (1985), “Gundragon Sigma” (1988), “Midnight eye Goku” (1987) et “Kabuto” (1987)
Cobra, The Space Pirate, édition originale de luxe (T1)
Série : 3 (En cours)
Scénario : Buichi Terasawa
Dessin : Buichi Terasawa
Éditeur : http://taifu-comics.com/
Collection :
Dépôt Légal : Septembre 2008
Pagination : Album en couleur - 15 x 21 cm
ISBN : 978-2-35180-270-0
Prix public :12,99]]
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