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Undercurrent
Tetsuya Toyoda
Kana

Après le départ mystérieux de son mari, Kanae se retrouve seule avec ses questions et son établissement de bain à gérer.



Avant d’aborder cette histoire, je souhaiterai vous donner quelques informations sur le bain au Japon qui, hormis être un acte hygiénique, est aussi une extension d’un rite “Shinto” de purification. Le « sentô » est un type de bain public japonais payant. Traditionnellement, ces espaces sont constitués d’une grande salle avec un mur séparant les deux sexes, et de chaque côté, des rangées de robinets simples et un grand bassin où les clients se baignent ensemble. C’est seulement une fois lavé et rincé que l’on se plonge jusqu’au cou dans un bain brulant, pour un moment de plaisir et de relaxation, voire de méditation, un moyen en tous cas d’oublier fatigue et tracas...

Kanae a toujours voulu succéder à ses parents à la direction du « Bain de la lune » (Tsuki no yu), un établissement de bains publics. Elle le gère avec son mari Satoru, aidés par la tante de Kanae, lorsque celui-ci disparaît mystérieusement au cours d’un voyage, organisé par le syndicat des bains publics. Quelques temps, après, devant la difficulté de poursuivre sans son mari, par l’intermédiaire du syndicat, elle emploie un jeune homme énigmatique, Mr Hori. La disparition de son mari renvoie Kanae vers des interrogations sur sa propre vie et sur un secret d’enfance enfoui. L’absence d’un proche est toujours une épreuve, mais elle est beaucoup plus profonde et pernicieuse lorsqu’on ne peut expliquer les raisons du départ et que le disparu n’est pas retrouvé. Elle se laisse convaincre par une amie, en dernier recours, de faire appel à un détective privé. Ensemble ils dressent le portrait du disparu : quatre ans de vie commune permettent de bien connaître l’autre…

Mais que signifie vraiment « …connaître quelqu‘un… » ?

Dans ce manga au graphisme fin et précis, plus proche du style européen classique, plane l’ombre de Jiro Tanigushi. On y retrouve, le thème de ses histoires d’un quotidien qui bascule et fait remonter à la surface nos peurs enfouies. Le rythme plutôt lent et sérieux du récit est ponctué de moments plus drôles, l’auteur gérant le suspense jusqu’au terme du récit. Quand l’éditeur nous précise que la traduction d’ “Undercurrent” signifie « courant sous-marin » ou au figuré « sous-jacent, sous-entendu » vous avez, dans cette définition, un des thèmes forts de cette histoire très humaniste. Ce one-shot, très agréable à lire, est accessible aussi bien aux ados qu’aux adultes.

Petite bio de l’auteur
Tetsuya Toyoda est né en 1967 à Hitachi. En 1987, il concourt – mais sans succès - pour le prestigieux prix décerné par le magazine “Afternoon”, célèbre magazine japonais de prépublication de mangas. En 2003, alors qu’il est employé dans une grande société, sa carrière prend pourtant une autre direction lorsqu’il obtient cette fois le prix Afternoon pour son histoire intitulée “Goggle”.
Les premières pages d’« Undercurrent » seront publiées dans le même magazine dès octobre 2004. Très vite, ce manga sera plébiscité aussi bien par les lecteurs que par la critique.
Afternoon” publiera ensuite deux de ses autres œuvres : une histoire courte intitulée “Slider” en 2007 et “Kôhi Jikan” (“L’heure du café”) qui commencera à paraître en été 2008.


Undercurrent
- Série : One shot
- Scénario : Tetsuya Toyoda
- Dessin : Tetsuya Toyoda
- Éditeur : Kana
- Collection : Made in
- Dépôt Légal : 2008
- Pagination : 301 pages Noir et Blanc
- ISBN : 978-2-5050-0450-9
- Prix public : 12,50 €


© Tetsuya Toyoda et Edition Kana- Tous droits réservés




arjulu
6 octobre 2008




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