Durée : 2h12
Genre : Imaginaire poétique
Sélection Officielle en compétition au Festival de Cannes 2007.
Avec Miroslav Krobot (Maloin), Tilda Swinton (Mme Maloin), Erika Bok (Henriette), Janos Derzsi (Brown), etc.
Un homme observe un bateau, descend d’une échelle, va boire un verre et marche dans la ville leeeentement.
Il y a un côté très pratique à ce type de film : on peut s’absenter des minutes entières puis revenir à son siège sans rien avoir perdu du déroulement.
Une “histoire” sans ellipse ou presque, quasiment en temps réel… Pourquoi pas, si encore c’était pour raconter quelque chose. Filmé en noir et blanc par une caméra lente, trop lente, quoi que fort bien maîtrisée, rappelant un peu la technique de Gaspard Noé, l’ensemble est pourtant fort bien réalisé et mis en scène. Force est de le reconnaître.
Pour présenter cette histoire sans histoire, un court-métrage aurait été amplement suffisant, et sans nul doute bien plus réussi. Mais au court des deux bonnes heures du film, les longueurs s’accumulent d’un bout à l’autre... Ou plutôt LA longueur : de la première séquence à la dernière.
On se demande à quel moment ça va enfin démarrer, à quelle séquence on aura l’ombre d’une surprise ou d’un tressaillement… Et ce jusqu’au générique de fin.
C’est à peine si les quelques malheureuses phrases de dialogues vous égaillent un peu l’esprit toutes les 4 à 5 minutes. Du film d’auteur, on passe rapidement au métrage expérimental avec les spectateurs comme cobayes !
D’un univers poétique, on sombre de minutes en minutes (132 au total !) à une somnolence plate et sans surprise.
Somnolence somme toute pas désagréable, mais somnolence tout de même.
Tom Décembre
Sélectionnée officiellement au festival international du film de Cannes 2008, l’adaptation du roman éponyme de Georges Simenon, le papa du commissaire Maigret, est un film sensé représenter la solitude d’un homme et la déchéance de sa vie. Il est donc très sombre au sens propre (l’action se déroule de nuit) comme au figuré. L’ambiance brumeuse est complètement métaphorique. Ce brouillard représente l’absence d’avenir ou, tout du moins, d’un futur qui ne sera pas meilleur. _ L’Homme de Londres est également très silencieux : il y a très peu dialogues. De plus, les plus grandes détresses quotidiennes se passent de commentaires superflus.
Cécilia Jamart (rédactrice en chef de The Place 2 Be)
FICHE TECHNIQUE
Titre original : The Man From London
Réalisateur : Bela Tarr
Co-Réalisatrice : Agnes Hranitzky
Scénario : Bela Tarr, Laszlo Krasznahorkai
D’après l’œuvre de : Georges Simenon
Producteurs : Miriam Zachar, Paul Saadoun, Gábor Téni, Joachim Von Vietinghoff, Christoph Hahnheiser
Photographie : Fred Kelemen
Musique : Mihaly Vig
Décors : Laszlo Rajk
Son : Gyorgy Kovacsi
Costumes : Janos Breckl
Montage : Agnes Hranitzky
Production : 13 Production, Black Forest Films, Soleil Cinéma, T.T. Filmmuhely, Von Vietinghoff Filmproduktion
Distribution : Shellac
Presse : Chloe Lorenzi
SITE INTERNET
Site officiel (en Français)