On ne présente plus G.R.R. Martin, scénariste, producteur et auteur de romans à succès comme « Riverdream » ou comme la série “Le Trône de fer”. Les deux novellas ou romans courts rassemblé ici sont déjà parus en France en 2001 (J’ai Lu) et Pygmalion (2005).
Il s’agit de récits de chevalerie dans un Moyen-Âge imaginé (d’où l’étiquette « fantasy » ?) où la géographie est la seule chose qui distingue ce monde de notre Terre. Hommes, bêtes et plantes étant les mêmes que chez nous et les dragons des êtres mythiques disparus.
“Le Chevalier errant” raconte les premiers combats du jeune géant Dunk, qui fut l’écuyer d’un chevalier errant récemment décédé. Outre le maniement des armes et le soin aux chevaux, son maître l’a fait chevalier avant de mourir et il croit en ces valeurs d’honnêteté, respect des nobles et défense des femmes et des opprimés. Pour survivre il va s’engager dans un tournoi. Il rencontre un jeune garçon de 10 ans, l’Œuf, qui veut à tout prix lui servir d’écuyer. Pour défendre une jeune fille il casse une dent d’un chevalier riche et devra combattre contre la noblesse. Il apprendra beaucoup en quelques jours, sur lui et sur son nouvel écuyer.
Bien écrit, le récit est rondement mené et on ne s’ennuie pas. Sauf peut-être quand l’un ou l’autre des protagonistes raconte l’histoire longue et compliquée des Rois de ce pays avec une litanie interminable de noms parfaitement inutiles à la compréhension du récit. Peut-être cela présente-t-il un intérêt pour les lecteurs du cycle dont ce livre est un prélude ?
La deuxième histoire, “L’Épée lige”, est de la même facture, plaisante à lire, pleine de détails sur la vie dans ce Moyen-Âge, avec les mêmes héros, Ser Duncan dit Dunk, invincible au combat, et son écuyer l’Œuf, plus jeune mais plus savant. Là, ils sont au service d’un seigneur appauvri en butte à sa riche voisine La Veuve Rouge, qui se révélera bien différente que ce qu’on imaginait.
On y trouve les mêmes qualités de construction et de facilité de lecture et les mêmes défauts de listes de noms et de faits d’Histoire dont on ne peut se remémorer et dont l’intérêt n’est pas évident.
Il n’y a pas du tout de magie ni de dragons, ni de trolls ni d’elfes dans ces récits de chevalerie.
Titres : Le Chevalier Errant (The Hedge Knight, 1998, première édition française J’ai Lu 2001) et L’Épée Lige (The Sworn Sword, 2004, première édition française Pygmalion 2005)
Auteur : George R.R. Martin
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Paul Benita et Jean Sola
Éditeur : Pygmalion
Couverture : Jean-Sébastien Rossbach, Flammarion
Pages : 270
Format (en cm) : 24 x 15,2
Dépôt légal : juin 2008
ISBN : 978-2-7564-0196-6
Prix : 19,90 €
