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RIP : Charlton Eston
4 octobre 1924 - 5 avril 2008
12 avril 2008


Il y a quelques semaines, le 5 avril pour être précis, Charlton Eston mourrait des suites de la maladie d’Alzheimer dans l’indifférence quasi-générale.

Certes, l’ancienne star du cinéma hollywoodien, ardent défenseur de la peine de mort, du port d’arme et président de la National Riffle Association n’était pas un personnage sympathique.
Il n’empêche qu’avant de virer dans l’idéologie malsaine, le comédien avait mis son charisme au service du 7e Art, et la YOZONE, malgré ses évidentes divergences philosophies avec l’homme, se devait de revenir, même succinctement, sur le parcours de cet acteur emblématique qui, durant les années 60/70, a permis de hisser le cinéma de science fiction au firmament.

Né le 4 octobre 1924 dans l’Illinois, Charlton Eston fait son début devant la caméra en 1941, dans le film d’aventure « Peer Gynt », dans lequel il interprète le rôle titre. Après une première incursion dans le péplum où il incarnait « Jules César », toujours sous la direction de David Bradley (1950), il campe le directeur d’un grand cirque dans « Le plus grand chapiteau du monde » (1952).il enchaîne ensuite les thrillers d’aventures à la limite du fantastique, comme « Quand le marabunta gronde » de Byron Haskin ou encore « Le secret des Incas » (1954) et revient à la fresque historico-biblique avec « Les 10 commandements » en 1956. Film noir (« Touch of Evil » d’Orson Welles), western (« Les grands espaces » de William Wyler), péplum (« Ben Hur »), Charlton Eston accumule les premiers rôles marquants.

A la fin des années 60, l’acteur décide d’ajouter une nouvelle corde à son art et conquiert des millions de nouveaux fans en décrochant les premiers rôles de 3 œuvres majeures de la science fiction. En 1968, il est l’astronaute George Taylor dans le chef d’œuvre de Franklin J. Schaffner librement inspiré du de roman Pierre Boule : « La Planète des Singes » (ma première grande claques SF, trop jeune que j’étais pour tout comprendre à « 2001 »). S’il y revient 2 ans plus tard pour nous en révéler les mystères, « Le secret de la planète des singes », le film de Ted Post, le plus mauvais de la saga, ne restera pas dans les annales
Ce n’est que partie remise.
En 1971, il incarne Robert Neville, 7 ans après Vincent Price, dans une nouvelle et libre adaptation de « Je suis une légende » de Richard Matheson, titrée cette fois-ci « The Omega Man/ Le Survivant »,
Une seconde grande claque cinématographique personnelle, et quasiment un aller retour avec « Soleil Vert », l’adaptation du roman « Make Room ! Make Room ! » de Harry Harrison réalisé par Richard Fletcher en 1973.

Bientôt happé par la vague du film catastrophe, l’acteur enchaine en 1974 le pitoyable « 747 en péril » et le médiocre « Tremblement de terre » (un film projeté en sensorama. Les hauts parleurs dans la salle donnant l’impression d’être sur site) et s’en retourne vers les grosses productions en costumes : « On l’appelait Milady » dans lequel il campe le Cardinal Richelieu.

En 1976, il est le Capitaine de l’US Navy Matthew Garth dans la reconstitution de la bataille de « Midway » (également tournée en sensorama) et le Capitaine Peter Holly du SWAT dans « Un tueur dans la foule ». Toujours capitaine, mais à bord ‘un sous-marin, il redonne dans le thriller catastrophe avec « Gray Lady Down » de David Greene en 1978.

L’acteur approche de la soixantaine et, exception faite d’une multitude d’apparitions dans des téléfilms et des séries télévisées, on ne le reverra guère que brièvement au cinéma, dans « Wayne’s World 2 » (1993) « True Lies » (1994), « La planète des singes » de Tim Burton (2001).

Enfin jusqu’à son tout dernier film, « My Father, Rua Alguem 5555 » (2003), un drame italo-hongrois-brésilien sur l’Holocauste d’Egidio Eronico dans lequel le cinéaste italien l’a choisit pour incarner le père de son héros : le docteur Josef Mengele.


Bruno Paul
12 avril 2008



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