On commence par les présentations…
Tout commence à Lyon le 23 octobre 1973. Rien ne se passe pendant 16 ans. Et, là, bingue !!! Il est reçu au conservatoire grâce à Coluche. Ou plutôt à la présentation de son sketch la pute. Deux ans plus tard, il rejoint la compagnie Skénée (festivals de théâtre de rue). En 1995, il monte à la capitale avec pour seule fortune un livre de Serge Rousseau au titre prémonitoire : “comédien : du rêve à la réalité”. Comme tous les apprentis comédiens, il atterrit au célèbre Cours Simon puis entre à l’atelier Andréas Voutsinas. En 1996, il passe par la case Cnet, une émission à sketches (Canal +). En 1999, il tourne dans un long-métrage coréen inédit en France intitulé « Interview Dogma 7 » réalisé par Daniel H. Byun. Non, ce n’est pas une blague. Pour la petite histoire, le film n’ayant pas été distribué sur l’hexagone, ce n’est que 7 ans plus tard qu’il le découvrira en achetant le DVD sur ebay ! Il alterne les rôles Tv et ciné. Sa carrière décolle en 2005 quand Raoul Peck lui offre son premier grand rôle (le juge Lambert dans l’affaire Villemin).
… Pour passer à la confrontation avec la rédaction
L’acteur français a la gueule du gendre idéal version beau-gosse-qui-se-la-pète-pas. Le garçon est peu bavard, genre timide attendrissant. Mais, il semble content de se trouver là où il se pose. Du coup, c’est un plaisir de discuter quelques instants avec lui. D’ailleurs, on serait bien resté plus longtemps s’il n’y avait pas eu une file d’attente digne de la sécu derrière nous.
Allez, c’est à toi, Stéphane ! Moteur, ça tourne !
C’est votre première expérience avec la méthode américaine. Quelle est la différence avec l’hexagonale ?
Alors, la différence de travail ?!!? Je n’ai malheureusement pas assez d’expérience avec les Américains pour vous donner un semblant de réponse plausible. Mais, ce que je peux vous dire, c’est que c’est beaucoup plus rapide. Et qu’on est très vite projeté dans le travail. J’étais convoqué à 7 heures du matin. À 7 heures 30, vous êtes habillé, maquillé, coiffé. À 7 heures 45, on vous présente le réalisateur, en l’occurrence Night Shyamalan qui est absolument adorable du reste. Ça c’est très bien passé. Et à 8 heures, vous commencez à tourner jusqu’à 13 heures. C’est extrêmement efficace. Ces gens sont dans le travail. Voilà ce que je peux vous dire. Après, encore une fois, je n’ai pas assez d’expérience pour vous donner un vrai avis. D’ailleurs, je n’ai pas trouvé de différences particulières. Un plateau reste un plateau. Le réalisateur vous dirige suivant ce qu’il souhaite obtenir dans une séquence. Je pense que c’est plus les gens autour. La différence vient plutôt de l’entourage du fait que ce soit un réalisateur Américain.
Souhaiteriez-vous renouveler l’expérience ?
Bien sûr. Mais, encore une fois ce n’est pas le fait que le réalisateur soit Américain. Évidemment, c’est plus excitant car il y a un intérêt international. Je ne vais pas vous la faire à l’envers. C’est super grisant. Mais, je n’ai soucis avec aucun cinéma. Je ne fais pas de plan J’ai travaillé sur « Mister Bean 2 – Les Vacances de Mister Bean » qui est Anglais. Mais, pareil qui avait été distribué dans le monde. J’avais une toute petite participation. Je n’ai aucun souci. Je trouve ça très agréable d’être désiré par un réalisateur. D’être choisi, ça me touche.
Comment a débuté votre collaboration avec M. Night Shyamalan ? Avez-vous passé un casting ou vous a-t-il contacté directement ?
Si, j’ai passé des essais et j’ai été choisi. D’ailleurs, c’est marrant comme on peut se faire des idées. Je pensais naïvement que les essais allaient être regardés par des gens de la production, de La 20th Century Fox. Je ne pensais pas que c’était Night Shyamalan qui allait choisir directement ses acteurs. Parce que j’ai une toute petite participation dans ce film (NDR : « The Happening / Phénomène »), dans une scène singulière. C’était tout l’intérêt de participer. Et, en fait quand j’ai rencontré Night Shyamalan sur le plateau pour la première fois, il m’a parlé de mes essais. Et, donc, c’est lui qui a choisi, qui a visualisé mes essais. Donc, c’est très agréable. Mais, c’est un plaisir commun. Que ce soit une expérience américaine, française, vietnamienne ou hongroise. Le fait d’être choisi, qu’un réalisateur vous choisisse parmi d’autres. On fait ce métier pour se sentir désiré.
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette histoire apocalyptique et votre personnage sans déflorer le suspense ?
C’est compliqué vraiment. Parce que c’est une scène importante, c’est une scène importante du film. C’est juste une scène. Je me suis malgré tout senti filmé de façon très originale. Encore une fois ce n’est pas lié à la nationalité du réalisateur ou du film. Mais surtout à la manière dont Night Shyamalan filme ses séquences. Et celle-ci en l’occurrence. Du coup le jeu s’en ressent. On ne donne pas de la même façon puisqu’on sort des sentiers battus. Je n’ai rien contre ça puisque de mon point de vue d’acteur, c’est ce qu’on raconte et pas la manière dont on le raconte. Et, pour le coup, c’était intéressant de sentir sur cette scène si particulière la patte de ce réalisateur. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus sur ce film d’anticipation. Ça fait volte face par instant. Le film est assez surprenant. Et si j’en dis plus, …
Quel est votre mot de la fin ?
Le mot de la fin ?!!!? Merci. C’est très agréable.
Cinéma
2008 : « Faubourg 36 » de Christophe Barratier
2008 : « Moderne Love » de Stéphane Kazandjian
2007 : « La fille coupée en deux » de Claude Chabrol ; Les vacances de Mister Bean de Steve Bendelack
2006 : « L’ivresse du pouvoir » de Claude Chabrol
2004 : « L’incruste » de Corentin Julius et Alexandre Castagnetti
2003 : « Toute ma vie j’ai rêvé » de Jean-Christophe Barc (court)
1999 : « Interview Dogma 7 » de Daniel Bruyn (inédit en France)
Théâtre
2004-2005 : Co-auteur (avec Arsène Mosca et Jean Dujardin) et metteur en scène de « Il m’a compris »
1999 : « Fieald » (Théâtre Trévise)
1995 : « Karawanserail » - Pierre Tardif (festivals de rue)
Télévision
2007 : « La commune » de Philippe Triboit (8x45 - Canal +) ; Alice et Charlie de Julien Séri (M6)
2006 : « L’affaire Villemin » de Raoul Peck (6x52 - France 3 et Arte)
2005 : « Engrenage » de Pascal Chaumeil (France 2)
2004 : « Dans la tête du tueur » de Claude Michel Rome (TF1)
2003 : « Clémence » de Pascal Chaumeil (France 2)
2002 : « Vérité oblige » - l’honneur perdu de Claude Michel Rome (TF1)
2002 : « 5 potes à la clé » Radkine (M6)
2001 et 1999 : « Blague à part » de Pascal Chaumeil (Canal +)
1997-1998 : « Bouvard du rire » de Jean-Jacques Amsellem (France 3) - également auteur
Sources biographiques et filmographiques : communiqué de presse officiel
LIENS YOZONE
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INTERNET
Le site officiel : http://www.phenomenes-lefilm.com