Ces Super Héros avant l’heure aimaient écrire leur propre légende de leur vivant. On n’est jamais si bien servi que par soi même ! Martha Jane Cannary alias Calamity Jane ne déroge pas à la règle. Perrissin et Blanchin s’inspirent des lettres à sa fille pour raconter une histoire dont la véracité ne pourra jamais vraiment être prouvée.
Dans ce premier tome, nous la découvrons enfant jusqu’au début de son adolescence.
Elle se cherche une place dans ce monde dur et sans pitié.

La démarche des auteurs, dont le dessinateur est autrement plus connu pour ses récits autobiographiques publiés à l’Association ou chez Ego Comme X (« Le Val des ânes » a reçu le prix du « Meilleur premier Album » lors du festival d’Angoulême 2002), est cependant remarquable. Elle replace dans le contexte de la création d’une nation toute la condition de la femme. Elle tente d’apporter un éclairage brut sur un destin que Calamity semble vouloir dominer. Comment a-t-elle abandonné sa famille qui dépendait pourtant d’elle, comment a-t-elle pu accompagner une caravane sur le chemin de l’Ouest alors que ses coreligionnaires se contentaient soit de suivre leur mari soit de servir de bonniches aux premières ?

Ce récit sent la poussière, la boue, le sang et la sueur. Il se nourrit de la peur et de l’espoir. Il s’éloigne de l’image de femme à barbe jurant comme un charretier que lui avaient pourtant donné Morris et Goscinny. Mais cela est peut être une autre histoire... celle du prochain tome ?

Martha Jane Cannary (1852-1903)
 Série : Martha Jane Cannary (T1)
 Scénario : Christian Perrissin
 Dessin : Matthieu Blanchin
 Éditeur : Futuropolis
 Dépôt légal : 10 janvier 2008
 Format : 21,5 x 29 cm
 Pagination : 148 pages noir et blanc
 ISBN : 9782754800587
 Prix public : 22 €

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