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John Rambo
Film germano-américain de Sylvester Stalone (2008)
6 février 2008


Genre : Thriller guerrier
Durée : 1h31

Avec Sylvester Stallone .(John Rambo), Julie Benz (Sarah Miller), Matthew Marsden (l’écolier), Graham McTavish (Lewis), Reynaldo Gallegos (Diaz), Jake La Botz (Reese), Tim Kang (En-Joo), Maung Maung Khin (Tint), Paul Schulze (Michael Burnett)

C’est au fin fond de la jungle orientale que l’on retrouve John Rambo, chassant le serpent venimeux dans une solitude désabusée. Inutile de chercher un sourire sur ses fines lèvres pendant l’heure et demi qu’il traverse avec nous. Et pour cause : des images d’actualité introduisent un film à la cruauté (in)humaine qui éclabousse la toile de cinéma. Aucun espoir n’est envisageable, La sauvagerie des hommes devient le moyen d’une guerre et la place à maintes reprises comme une fin en soi. Dans son coin, reclus et hargneux, presque persécuté même, John n’a plus l’allure d’un héros. Il a plutôt celle d’un lointain cow-boy au visage ravagé par les chenilles des chars, et au regard de bovin impénétrable, lorsqu’il demande à un groupe humanitaire venue secourir les oppressés Birmans : « Vous êtes armés ? / Bien sûr que non / Alors, vous ne changerez rien. »
Une sentence définitive dont le long-métrage assure volontiers l’illustration.

Il faudra donc que cette équipe occidentale remplie de bons sentiments aille se faire prendre pour que le vieux bœuf buriné sorte de son ermitage, reprenant son arc maison et sa sulfateuse pour épauler les mercenaires ( ou est-ce l’inverse ? ) partis à leur secours. Reprenant du coup la trame narrative du mauvais « Rambo II », il ne s’agit pas pour autant d’un « remake déguisé », comme certains ont pu l’écrire, mais bel et bien de la renaissance d’un héros, qui après celle de l’humble « Rocky Balboa », semble bien finir de tracer les lignes du point de vue rétrospectif de Stalone.

Rarement un film de guerre n’a atteint pareille violence visuelle et sonore, qui même si elle sert son propos à cent pour cent, dérangera forcément certains par son hyperréalisme hallucinatoire. Totalement assumée et maîtrisée, elle procure un dégoût presque inévitable dans certaines séquences, dont celle de l’attaque du village mise en scène sans concession. La réalisation n’en est que plus réussie, surtout lorsqu’ on imagine derrières ces plans boueux et moites la galère pour l’équipe de tournage, parfois dépêchée bien avant l’aube pour une bonne heure de marche dans les collines. Film ultra-efficace dans son genre donc, John Rambo fait enfin, il faut le dire, honneur à notre Sylvester international, qui rend bien plus utile ce retour mythique que des films comme « Die Hard » ou « Superman », même si le propos, certes, troublant dans la forme, reste un peu concis : la guerre, c’est dégueulasse.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Sylvester Stallone
Scénario : Art Monterastelli et Sylvester Stallone d’après les personnages de David Morrell

Producteurs : Kevin King, Avi Lerner, Sylvester Stallone, Kevin King Templeton, John Thompson
Producteurs associés : David Morrell, Christopher Petzel
Producteurs exécutifs : Peter Block, Boaz Davidson, Danny Dimbort, Randall Emmett, Jon Feltheimer, George Furla, Josef Lautenschlager,
Florian Lechner, Trevor Short, Andreas Thiesmeyer, Bob Weinstein,
Harvey Weinstein

Musique originale : Brian Tyler
Image : Glen MacPherson
Montage : Sean Albertson
Distribution des rôles : Sheila Jaffe
Création des décors : Franco-Giacomo Carbone
Direction artistique : Suchartanun ’Kai’ Kuladee
Décorateur de plateau : Witoon Suanyai
Création des costumes : Lizz Wolf
Maquillage : Scott H. Eddo
Cascades : Chad Stahelski

Production : Rogue Marble, Emmett/Furla Films, Equity Pictures Medienfonds GmbH & Co. KG IV, Millennium Films, Nu Image Films
Distribution : Metropolitan Filmexport

INTERNET

Le site officiel : http://www.johnrambo.fr


Maxime Loaëc
6 février 2008



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