Day Break
Série américaine créée par Paul Zbyszewski, 2006 Demain n’est PAS un autre jour...
Hopper aurait mieux fait de rester couché. Ses collègues l’accusent du meurtre d’Alberto Garza, fausses preuves à l’appui. Arrêté, l’inspecteur devient fugitif, puis découvre horrifié que sa soeur et sa compagne ont été assassinées.
A son réveil, tout cela ne semble être pour Hopper qu’un mauvais cauchemar... Sa compagne est bien là dans le lit. Mais quelque chose cloche. Il s’agit de la même journée que la précédente.
Même cause, mêmes effets : la machine infernale se remet en marche, encore et encore, jour après jour, toujours identique.
Commence alors une course pour comprendre l’implacable machination qui se trame autour de lui, et en changer l’issue. Mais attention, Hopper n’est pas immortel. Il se réveille chaque matin avec les séquelles et les blessures que lui infligent des ennemis toujours aussi décidés à en découdre, encore et encore.
Le concept de la journée « cyclique », ici brillamment exploité, a finalement peu inspiré les cinéastes, à l’exception remarquée de « Un jour sans fin » de Harold Ramis, film devenu culte pour bon nombre des spectateurs.
L’idée a priori absurde offre en effet une grande richesse de situations, le protagoniste se retrouvant à la fois, en position de force par sa connaissance des événements, et aussi dans une frustration sans limites.
Car, quoi qu’il advienne, tout est effacé au matin suivant. Daybreak oscille ainsi constamment sur le fil du rasoir entre situations grotesques et rebondissements implacables.
Cette irruption fantastique permet au récit de prendre de nouvelles formes. On peut y mourir (sauf Hopper) et revivre, bien sûr, avec pour objectif de corriger tout cela. Mais pour y arriver, combien d’échecs, eux bien réels...
Tout comme dans les « Livres dont Vous êtes le Héros », chers au cœur des trentenaires, « chaque décision a une conséquence ». C’est d’ailleurs ce principe, asséné par le « méchant » de la série, qui est au cœur de la mécanique de Daybreak, une mécanique qui tourne aussi sûrement qu’un coucou suisse dopé aux amphétamines, donnant l’impression unique d’être le scénariste lui-même se jouant du scénario.
Ne gâchons pas le travail de ces derniers, contentons-nous de dire que la série n’a même pas été diffusée dans son intégralité par ABC. A partir du 6e épisode, Daybreak a - fait unique- fait l’objet d’une diffusion exclusive sur le site de la chaîne américaine...
Sachant que les meilleures séries sont souvent arrêtées précocement, on ne saurait avancer meilleur argument. TF1 a d’ailleurs fait son acquisition malgré cette déprogrammation.
Une idée originale ingénieusement exploitée, de celles qui ont fait les beaux jours d’une production fantastique française aux moyens modestes, mais à l’efficacité certaine, il y a longtemps de cela...
Le trailer (en VO) :
FICHE TECHNIQUE
Saisons : 1 Episodes : 13 Nationalité : Américaine Genre : Policier / fantastique Statut : arrêtée en 2006 Créée par : Paul Zbyszewski en 2006 Avec : Taye Diggs, Moon Bloodgood Première diffusion : sur ABC en 2006 Diffusion en France : inédite en france