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Je suis une légende
Film américain de Francis Lawrence (2007)
19 décembre 2007


Genre : Science Fiction
Durée : 1h40

Avec Will Smith (Robert Neville), Alice Braga (Anna), Charlie Tahan (Ethan), Salli Richardson (Zoe), Willow Smith (Marley), Dash Mihok ( Mâle Alpha), Joanna Numata (Femelle Alpha), ...

Un peu échaudé par la dernière participation de Will Smith à une adaptation d’un grand classique de la science fiction, « I Robot » pour ne pas le nommer, qui n’avait plus grand-chose à voir avec l’œuvre originale d’Isaac Asimov mais tout avec un blockbuster esthétiquement soigné (c’était quand même Alex « Dark City » Proyas aux manettes) à la gloire de l’acteur afro-américain, nous attendions, avec scepticisme, de voir à quelle sauce l’incontournable « Je Suis une Légende » du grand Richard Matheson avait cette fois (le roman a déjà été adapté deux fois au cinéma) été agrémenté.

La surprise ne fut que plus grande de constater la bonne tenue générale de ce second long-métrage du vidéaste (Green Day, Jennifer Lopez, Britney Spears ,...) Francis Lawrence, déjà coupable en 2005 de l’adaptation de la BD de Garth Ennis et Jamie Delano « Constantine » avec Keanu Reeves dans le rôle titre.

En effet, loin du blockbuster tonitruant que nous pouvions craindre, « Je Suis une Légende » version 2007 se présente comme un remake amélioré (exit la secte, retour des vampires) de « The Omega Man » offrant un rôle Charlton Hestonnien à l’interprète de « Ali », de l’agent J et du « Prince de Bel-Air ».

Cadré par un script malin aux instants poétiques (la traversée des artères de Big Apple par un troupeau d’antilopes et l’apparition de la famille lion), le nouvel opus de Francis Lawrence transporte l’audience dans un New-York inédit transformé en jungle urbaine. La mise sur le marché, 3 ans plus tôt, d’un traitement curatif et préventif révolutionnaire contre le cancer a provoqué une pandémie planétaire et l’humanité, telle que nous la connaissons, à quasiment disparue de la surface du globe. Seul survivant de l’hécatombe, le Colonel Robert Neville, scientifique en poste sur l’île de Manhattan au moment où tout a basculé, poursuit inlassablement ses recherches avec l’espoir fou de trouver un remède pour ramener la population de vampires, qui hante les nuits de la cité, à l’état d’hommes et de femmes.

Utilisant à bon escient le procédé du flashback pour nous relater les événements qui ont mené le monde à sa perte, « Je Suis une Légende » dresse le portrait d’un homme qui a tout perdu, sa femme, sa petite fille (jouée par la propre fille de Will Smith), et vit désormais avec un chien (bravo au dresseur car l’interprétation de celui-ci s’avère également de grande qualité) et quelques mannequins, empruntés à des magasins, pour seuls compagnons.

Efficace dans son approche narrative, le film de Francis Lawrence est traversé de moments de pure frayeur, à l’instar de la séquence où Sam, le berger allemand femelle, s’engouffre dans un entrepôt obscur à la poursuite d’une antilope en laissant clairement comprendre au spectateur qu’il va être enfin confronté aux terribles vampires. Si, à propos de ces derniers, les passages les concernant font preuve d’un véritable sens du suspens, ils sont paradoxalement le principal point de déception du film.

Plutôt que d’utiliser des techniques de maquillages classiques, réalisateur et producteurs ont pris le parti de s’en remettre aux magiciens des effets spéciaux et au procédé de motion capture (des acteurs bardés de capteurs puis retravaillés à la palette graphique). Un choix qui permet, certes, de donner aux monstres une apparence particulièrement impressionnante, mais qui confère par endroit à la bande un cachet virtuel vidéo-ludique discutable.

Un Gollum, pourquoi pas, j’ai adoré « Le Seigneur des Anneaux », mais des hordes de Gollums se déplaçant à fond les ballons, cela devient rapidement trop visuel et pas assez crédible. Cela n’est qu’un avis, le mien, et n’enlève pas grand-chose à la qualité globale du métrage, mais laisse un petit arrière goût de perfectibilité à l’entreprise.
Relecture du scénario de « Le Survivant/The Omega Man » de Boris Sagal, cette nouvelle version zappe également la société de vampires mutants du livre et va même jusqu’à teinter la conclusion crépusculaire de l’œuvre originale d’une nuance d’espoir humaniste.

Ceci dit, « Je Suis une Légende 2007 » est néanmoins une bonne surprise ! Mais il vous faudra lire le bouquin pour mesurer toute la pertinence de son titre et la noirceur du propos de son auteur.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : I am Legend

Réalisation : Francis Lawrence
Scénario : Mark Protosevich et Akiva Goldsman
D’après le scénario de : John William Corrington et Joyce Hooper Corrington
Inspiré du roman de : Richard Matheson

Producteurs : Akiva Goldsman, David Heyman, James Lassiter, Neal H. Moritz, Erwin Stoff
Coproducteur : Jeffrey Wetzel
Producteur exécutif : Michael Tadross

Musique originale : James Newton Howard
Image : Andrew Lesnie
Montage : Wayne Wahrman
Distribution des rôles : Kathleen Chopin
Création des décors : David Lazan et Naomi Shohan
Direction artistique : William Ladd Skinner et Patricia Woodbridge
Décorateur de plateau : George DeTitta Jr.
Création des cos

tumes : Michael Kaplan
Son : Jeremy Peirson

Production : Warner Bros. Pictures, Heyday Productions, Original Film, Weed Road Pictures, 3 Arts Entertainment, Heyday Films, Overbrook Entertainment, Village Roadshow Pictures
Distribution : Warner Bros. Pictures

Presse : Eugénie Pont assistée de Florence Debarbat

LIEN(S) YOZONE

  • Je Suis une Légende / The Last Man on Earth (1963)
  • Le Survivant / The Omega Man (1971)

    INTERNET

    Le site officiel : http://www.jesuisunelegende-lefilm.com


  • Bruno Paul
    17 décembre 2007



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