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Portes du Temps (Les)
Film fantastique américain de David Cunningham (2007)
31 octobre 2007


Genre : Fantastique - Fantasy (magie)
Durée : 1h41

Avec Ian McShane (Merriman Lyon), Alexander Ludwig (Will Stanton), Frances Conroy (Miss Greythorne), Gregory Smith (Max), Christopher Eccleston (Le Cavalier Noir), Amelia Warner (Maggie Barnes), Emma Lockhart (Gwen), Gary Entin (Paul Stanton), Edmund Entin (Robin Stanton), Jonathan Jackson (le Marcheur), John Benjamin Hickey (John Stanton), Wendy Crewson (Mary Stanton), James Cosmo (Dawson), Jim Piddock (George), Tyler Bell (James Drew), Stephen Evans (Trickster), etc.

Will (Alexander Ludwig), un jeune pré ado anglais, apprend qu’il est le dernier héritier des légendaires Guerriers Immortels. Le seul et l’unique capable de retrouver les « Signes de la Lumière », objets magiques capables de combattre et de vaincre le Cavalier Noir, serviteur immémorial des Ténèbres.
Malheureusement, les jours sont comptés et la tâche un rien compliquée.

D’un côté, une presse spécialisée SF et fantastique et quelques blogs se déchaînent sur ce petit film fantasy de Noël sorti bien trop tôt (fin octobre). De l’autre, la Fox n’a même pas assurée le minimum syndical afin de soutenir cette production Walden Media, quasiment balancée dans l’anonymat le plus total si ce n’était une petite campagne d’affichage ciblée grandes villes et destinées a attirer quelques gamins ou fans du genre.
Le message était clair, voilà une œuvrette sur laquelle tout le monde pourra se défouler sans crainte d’être contredit par grand monde... L’occasion était trop belle, critiques à l’habitude cernés par les attachés de presse et amateurs éclairés ont dégainé l’artillerie lourde sur le sujet.

Bon, l’objet vaut-il le mitraillage en règle ? Pas vraiment. Certes, « Les Portes du Temps » n’est ni comparable à la saga « Harry Potter », ni proche du « Seigneur des Anneaux », deux aventures cinématographiques qui ont révolutionné le genre et imposé un mètre étalon difficilement égalable.
Rien à voir avec le décevant « Narnia (chap. 1) » ou le distrayant « Eragon » si l’on veut élargir le débat. Ce n’est pas non plus du niveau de l’ébouriffant « Stardust » de Gaiman dont on attend déjà une édition DVD d’envergure pour s’en régaler à foison ou du moins méconnu « Le Secret de Térabithia », tout aussi estimable cependant.
Malheureusement, sort souvent commun aux bons films, ces deux dernières productions furent boudées par le grand public (et on se demande bien pourquoi !). Pourtant, ils proposaient une approche thématique similaire (rite de passage, pré adolescence, univers fantasmagorique, etc) aux « Portes du Temps » et vibraient, eux, d’une réelle sensibilité et d’un bel imaginaire.

Petite histoire fantastique, ambiancée d’une magie qui ne ferait pas de mal à une mouche (les grands méchants sont très allégés), « Les Portes du Temps » se contente de raconter un gentil conte de « Fin du Monde » auquel on fait mine de croire pour se faire vaguement peur. Mais la terreur est loin d’être le moteur principal de l’intrigue. Les effets spéciaux (honnêtes cependant) non plus car toute l’histoire repose sur un jeune interprète plutôt convaincant par ailleurs. Et comme d’hab’, le sujet de l’aventure n’est qu’un prétexte à l’évocation de l’éternel rituel du passage à l’âge adulte.

On peut trouver tout cela mièvre et lassant, on peut aussi se laisser prendre à cette petite sucrerie point trop chargée en glucides divers et simplement aimer quelques scènes (un voyage dans le temps, une séquence de Noël) où les décors à l’ancienne prennent le pas sur les habituels délires 3D très contemporains. La distribution est aussi sympathique, très anglaise et vaut par sa simplicité.

Mais que voulez-vous, aujourd’hui, l’habitude impose aux cinéphiles amateurs de fantasy de telles doses d’effets en tout genre qu’en quasi-drogués réclamant des doses toujours plus importantes (des dragons, des monstres, des têtes qui roulent, du sang qui gicle, des superpouvoirs de la mort !), le public visé risque bien de ne point s’y retrouver.
Si en plus, le scénario balance une fin à l’eau de rose comme on n’en voit plus, le mot « scandale » surgit rapidement. Cris de pucelles effarouchées pour pas grand-chose, disons-le.

Résumé du sujet, on a l’impression que des producteurs d’une soixantaine d’années ont voulu se payer leur film magique de jeunesse sans que ça leur coûte trop cher. En adaptant une histoire de Susan Cooper (pas géniale au demeurant -Folio Junior, Gallimard), ils ont un peu fouillé les fonds de tiroirs du genre aussi...
En fait, cette petite série B fantastique est sortie quinze ou vingt ans trop tard et c’est là son principal problème.
Pour le reste, le comble d’un produit visiblement conçu pour être formaté de A à Z est qu’en fait, il est au final complètement hors de son temps et de son époque. En outre, les meilleurs passages sont plutôt ceux, dénués de magie, qui abordent l’époque du héros et ses problèmes familiaux. Sur le principe, et même si on sent bien que le scénariste et le réalisateur se sont creusés la cervelle pour faire quelque chose du truc originel (enlevant des détails, des personnages secondaires), on ne peut s’empêcher de penser que la prod s’est prise une balle avec un effet rétro qu’elle n’avait pas pressentie.
Comme quoi, même dans les mondes les plus ordonnés, tout ne se passe pas comme prévu !

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Seeker : The Dark is Rising
Réalisation : David Cunningham
Scénario : John Hodge
D’après l’œuvre de : Susan Cooper

Producteur : Marc E. Platt

Photographie : Joel Ransom
Musique : Christophe Beck
Décors : David Lee, Steve Oakes
Costumes : Vin Burnham
Effets spéciaux : Nick Allder
Effets visuels : Kelly Port
Montage : Geoffrey Rowland , Eric A. Sears

Production : Production Walden Media, 20th Century Fox, Marc Platt Prods. (tous USA)
Distribution : Twentieth Century Fox France (France), Fox-Walden (USA)
Presse : Cécile Rebbot, Alexis Rubinowicz

SITES INTERNET
Fox - fiche présentation (en Français)
The Seeker (en Anglais)


Stéphane Pons
31 octobre 2007



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