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Fréquence interdite
Film américain de Grégory Hoblit (2000)
2 août 2000


Genre  : paradoxe temporel
Durée  : 1h53

Avec Dennis Quaid (Frank Sullivan), James Caviezel (John Sullivan), Shawn Doyle (Jack Shepard), Elizabeth Mitchell (Julia Sullivan), André Braugher (Satch DeLeon), Noah Emmerich (Gordo Hersch), Melissa Errico (Samantha Thomas), Daniel Henson (Johnny Sullivan à 6 ans), Jordan Bridges (Graham Gibson), Stephen Joffe (Gordo Hersch à 8 ans), Jack McCormack (Commander O’Connell)

Durant l’automne 1969, la Terre subie les effets d’une intense activité solaire qui maquille le ciel de superbes aurores boréales. Mais les cieux ne sont pas la préoccupation principale de la population new-yorkaise. Un tueur en série, « le tueur d’infirmières » défie la chronique en collectionnant les victimes en blouse blanche. Pourtant, c’est sur le destin de Frank Sullivan (Denis Quaid), pompier de son état et de la ville de New York, que se focalise le récit. Ce dernier va trouver la mort au cours d’une intervention, abandonnant dans une inconsolable tristesse sa femme Julia (Elizabeth Mitchell) et John, son fils de 6 ans.
Octobre 1999, une activité solaire d’ampleur similaire arrose la Terre de ses perturbations. John Sullivan (James Caviezel) n’a pas suivi les traces de son père. Il a préféré combattre le crime plutôt que le feu, et travaille comme inspecteur de police pour le NYPD. Il a conservé la demeure familiale pratiquement en l’état. A quelques jours de l’anniversaire du tragique accident, il remet en marche le vieil appareil de radio amateur qu’aimait utiliser son père. Après quelques crépitements, John parvient à entrer en communication avec un homme qui prétend vivre en 1969, et se nommer Frank Sullivan. Comme on pouvait s’en douter, lorsque John comprend qu’il peut ainsi communiquer avec son père, il le prévient du terrible accident qui doit lui coûter la vie. Mais, ce faisant, il modifie le continuum espace-temps et d’autres vestiges du passé vont malheureusement réapparaître. John se retrouve en charge de l’affaire, toujours non classée, du fameux tueur d’infirmières. Les cadavres de nouvelles victimes viennent d’être involontairement exhumées d’une zone en construction. Mais surtout, la liste des victimes s’est affreusement allongée. Père et fils vont devoir se lancer dans une incroyable enquête, reliés à 30 ans d’intervalle par le biais d’une connexion radio sur une fréquence hors du temps, et dont l’enjeu n’est autre que la vie de sa femme pour l’un, et de sa mère pour l’autre. Si la trame de « Fréquence interdite » n’est pas, en soit, révolutionnaire (les imprudences du voyageur de Barjavel nous avaient depuis longtemps alerté), les ficelles de l’intrigue - mêlant habilement thriller policier, univers parallèles et voyages dans le temps - et sa mise en image astucieuse - sans abondance de violence, ni d’effets spéciaux - en font indéniablement une des réussites de cette année 2000.
Tout d’abord, ce surprenant premier scénario de Toby Emmerich (sur lequel il faudra certainement compter à l’avenir) parvient à éviter les déboires dont sont si souvent victimes les récits ayant pour thème le voyage dans le temps.
Quant à la réalisation de Gregory Hoblit, un habitué de la télévision dont on avait pu apprécier au cinéma « Peur primale » et l’intriguant « Témoin du mal », elle fait le choix d’une sobriété efficace, pleinement dévouée au récit. Malgré le difficile exercice de style de juxtaposer les deux époques sur l’écran (sans abus de flash back et/ou forward, mais de façon quasiment simultanée) « Fréquence interdite » ne tombe ni dans les écueils d’une narration confuse, ni dans celui du verbiage intempestif.
Subtilement, Hoblit matérialise la galerie de portraits peint par Emmerich, de sa large palette émotionnelle, servie, il faut le souligner, par une remarquable interprétation.
Outre un impeccable Denis Quaid et l’envoûtant James Caviezel (« La ligne rouge »), formidables dans leurs faces à faces radiophoniques, soutenus, tour à tour, par Elizabeth Mitchell, on notera, également, la présence de André Braugher (« Peur primale », « Homicide ») dans un nouveau rôle de flic, Shawn Doyle en vilain convainquant et Noah Emmerich, le frère de Toby.
La musique originale, signée Michael Kamen (que l’on retrouvera au générique de X-MEN), vient compléter intelligemment cette création cinématographique d’une grande tenue.
Un film étonnamment convaincant, aux aspects profondément humains, au rythme soutenu, qui possède toutes les qualités pour surprendre et séduire.
Alors, n’hésitez plus et branchez vous sur la fréquence interdite !

Critique parue dans (ASFC 2000)

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Frequency

Réalisation : Gregory Hoblit
Scénario : Toby Emmerich

Producteurs : Bill Carraro, Toby Emmerich, Grgory Hoblit, Howard Koch
Producteur associé : Patricia Graf
Porducteurs exécutifs : Richard Saperstein, Robert Shaye
Coproducteur exécutif : Janis Rothbard Chaskin

Musique originale : Michael Kamen
Photographie : Alar Kivilo
Montage : David Rosenbloom
Décors : Beth Kushnick, Gordon Sim
Costumes : Elisabetta Beraldo
Maquillages : Verne Caruso, Janice Miller (I)
Effets spéciaux : Jason Board, Geoffrey Harvey, Ray McMillan, Troy Rundle, Bill Westenhofer

INTERNET

http://www.frequencymovie.com/
http://www.metrofilms.com/frequenceinterdite/


Bruno Paul
2 août 2000



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