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C’est dur d’être drôle.
Vieux démons de Simon R. Green
Délices & Daubes n° 71


Par hasard, on me refile Vieux démons, de Simon R. Green, série Nightside, L’Ombre de Bragelonne, 2007, 254 pages imprimées gros mais que je n’ai pas pu finir.

Encore un auteur anglois de best-sellers, prolifique et touche-à-tout, et qui, dans le cas présent, s’essaye au fantastique urbain comique. Le moins qu’on puisse en dire que c’est raté. Je vous explique : pour mon boulot, des fois, je prends le train, et un bouquin pour lire dedans. Même dans ces conditions idéales pour lire léger, ce bouquin m’est plusieurs fois tombé des mains, voire m’a endormi. Pourtant c’est supposé être une sorte de thriller de l’impossible, et drôle en plus. En fait, c’est nul, très.

C’est l’histoire d’un mec, détective privé sans le sou et sans clients (comme c’est original !), qui voit débarquer dans son burlingue crasseux une belle blonde pleine de fric (comme c’est original !) qui lui demande de rechercher sa fille disparue.

La punkette a dû filer dans le « nightside ». C’est un Londres parallèle (comme c’est original ! Merci Gaiman, confer D&D 31) plein de monstres, d’aliens et de magie. Dans ce Londres-là, il fait toujours nuit et d’horribles personnages y accomplissent leurs forfaits indicibles.

Bien sûr, le héros John Taylor (which is not rich) vient de là, n’est pas complètement humain et possède des pouvoirs magiques (il peut trouver tout et n’importe quoi ! Why not ?). Il est aussi très brave et très beau et emballe comme d’un rien sa blonde cliente en combattant de féroces machines à tuer. Alors, c’est tellement con comme histoire que l’auteur se la joue décalé avec humour. Mais là encore il se plante.

Franchement, il n’y a rien d’autre à éditer ? C’est quand même le grand n’importe quoi dans cette maison d’édition. Entre Masterton et Green, qu’y-a-t’il de commun ? Et entre Graham Joyce et leur parodique A.R.R.R. Roberts ?

Je n’ai rien contre la diversité, comme je le prouve chaque semaine, mais j’ai quelque chose contre les mauvais bouquins, qui me font perdre mon temps et me désespèrent de l’édition dans notre beau pays.


Henri Bademoude
22 septembre 2007


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