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Péma Ling (T3) Yamantaka, Seigneur de la Mort
Georges Bess
Dupuis (coll. Repérages)

Péma Ling assiste impuissante à la destruction de la lamasserie où elle avait passé son enfance. Moines, vieillards, femmes, enfants, animaux, tous sont massacrés jusqu’au dernier par les troupes Chinoises du Général Ma.

Dans une courte vie marquée par l’horreur, après les anéantissements successifs de sa famille, de ses amis et enfin de ses derniers tuteurs, Péma Ling va connaître un sentiment étrange dont les sages avaient tenté de la préserver jusqu’à présent. La rage ancrée au cœur et au corps, elle va prendre la route de l’exil et rencontrer de futurs compagnons de révolte.
Mais là où le désespoir règne en maître, Péma Ling sera-t-elle capable de regrouper les énergies des uns et des autres et de les focaliser vers un objectif commun ?

Et puis, la violence est-elle vraiment la solution ?




Nous avions déjà dit tout le bien que nous pensions de cette série dès la parution du premier volume (« De Larmes et de Sang ») et vous recommandions chaudement sa suite intitulée « Les Guerriers de l’Éveil ». Deux premiers volumes impressionnants, déjà entièrement dessinés, colorisés et scénarisés par Georges Bess.
Aucun risque que nous ne changions d’avis avec ce troisième opus tant la lecture de cette aventure est passionnante.

Dialogues et textes tirés au cordeau, remarquablement écrits, dessins et graphisme tendus, réalistes et tout à la fois oniriques, Georges Bess poursuit son chemin de conteur là où la plus grande partie de ses confrères s’arrêtent.
Non, il n’y a pas que l’aventure pour l’aventure ou la beauté d’une image pour l’esbrouffe des yeux. Il est des moments où l’art de simplement raconter une histoire suffit à parler à votre âme profonde.

Maître de la situation, de son scénario, de son rythme, gérant parfaitement les couleurs dans des scènes où on ne trouve pas forcément les tonalités que l’on attendait, c’est quand même dans la douleur des visages, dans l’impassibilité des formes, dans des cases où l’art de la mise en place rappelle les plus beaux clichés des grands photographes, que la magie opère.

Nulle vantardise ne vient perturber la lecture d’une œuvre où les grands sentiments et les plus profondes interrogations philosophiques se donnent la main afin de forger une narration en tout point sensible et humaine.
Certes, le Tibet est une terre propice aux questionnements intérieurs et multiples (et à la mode) mais l’auteur sait parfaitement dépasser l’état caricatural des événements pour tisser une vibrante histoire de femme au sein de la grande et lamentable histoire des hommes.

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Péma Ling où l’art de la mise en scène et de la narration évoquent les plus belles pages de la littérature et du cinéma (détails).


Une saga graphique comme on les aime et comme on aimerait toujours en lire, une BD qui dépasse les contraintes commerciales de son temps pour toucher l’essentiel.
Et là, grâce à Georges Bess, on peut réellement parler de talent sans crainte d’être soupçonné d’une once de gentillesse mal placée.

Un récit sur le mode majeur qui arrachera des larmes de douleur et suscitera l’émotion la plus pure au plus froid des lecteurs.

Merci.


A lire sur la Yozone :
- Péma Ling (T1) De Larmes et de Sang
- Péma Ling T2 de Georges Bess


Yamantaka, Seigneur de la Mort
- Série : Péma Ling (T3)
- Scénario, dessin, couleurs : Georges Bess
_- Éditeur : Éditions Dupuis, 15, rue Moussogorski, 75895 Paris cedex 18
- Collection : Repérages
- Sites Internet : Dupuis & Georges Bess (site en construction)
- Pagination : 48 pages couleur
- Format (en cm) : 21,8 x 1 x 30 (moyen, cartonné)
- Dépôt légal : 2 mai 2007
- EAN : 9 782800 139319
- ISBN : 978-2-801-3931-9
- Code Prix : DU04 - 6851497
- Prix public : 9,80 €


© Illustrations et photos : avec l’aimable autorisation des Éditions Dupuis, collection Repérages, des ayants droits (Georges Bess & P. Pinchart, photo).




Stéphane Pons
17 août 2007




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La mort et la solitude au programme d’un troisième tome émouvant (Éditions Dupuis)



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Georges Bess sait incontestablement soigner les détails et dire beaucoup en peu de traits.



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De la folie guerrière des hommes dans sa dure froideur.



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Où comment exprimer toute la gamme des sentiments en quelques visages (détails).



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Georges Bess (photo © P. Pinchart).



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Un premier tome déjà renversant (Éditions Dupuis, collection Repérages).



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Se procurer d’urgence le second opus si vous découvrez cette série aujourd’hui (Éditions Dupuis, collection Repérages).



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