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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Planetes
Beez 2007
Double coffrets DVD

« Planètes », premier manga de Makoto Yukimura, paru en 2000, s’est vu adapté durant l’année 2003-2004 en Anime par la chaine nationale Japonaise NHK qui dans les années 80, avait déjà produit « Les Mystérieuse Cités d’Or ».

Une œuvre de science fiction d’une grande richesse, justement ré éditée en coffret par Beez.



Année 2075.
Plus de cent ans de présence humaine dans l’espace ont créé un problème : les débris spatiaux accumulés en grands nombres sont devenus une menace pour la sécurité des stations spatiales. Au sein de la société Technora, une section entière est consacrée à leur élimination.

Ai Tanabe, jeune fille fraîchement émoulue de son école rêve d’espaces infinis. Elle débarque dans la station spatiale gérée par Technora avec ses amies et sera affectée à la section de récupération des débris. Cosmonautes autant qu’éboueurs, la section est la plus mal estimée de la compagnie.

Tanabe, la « bleue » de l’équipe, ne se décourage pas pour autant. Auprès d’Hachimaki jeune homme de son âge et compatriote, elle apprend tous les détails de la vie en apesanteur. Entre autres choses que les cosmonautes portent une couche-culotte dans leur scaphandre hi-tech !

Le reste de l’équipe est à l’avenant. Fee, accro au tabac dans une station non fumeur, est la pilote du Toybox, la vieille navette de récupération, et Youri, affable, mais discret, oeuvre avec eux lors des EVA (sorties extra - véhiculaires).

La section est dirigée par Philip Meyer, rond de cuir attendant la retraite avec anxiété, et Ravi, à la famille nombreuse et à l’obséquiosité légendaire auprès de sa hiérarchie...

Bref, la vie d’un cosmonaute/astronotaute/spationaute (?) est tout sauf romantique. Même si la tâche à accomplir, souvent routinière, parfois dangereuse, reste d’une importance vitale et requiert des compétences certaines, que Hachi se charge d’enseigner en rechignant à l’innocente Tanabe.

Ici, pas de robots géants, ni de lycéennes en minijupes ou de ninjas (sauf dans un épisode... des ninjas au chômage), mais une SF à la fois extrêmement réaliste, mais aussi au second plan de la vie quotidienne.

Tour à tour comique, méditative, ou trépidante, l’ambiance de la série passe par toute les nuances d’une vie humaine, avec une galerie de personnages dont les destins s’entrecroisent sans cesse au sein de la compagnie Technora.

Bien vite, les épisodes dépeignant la vie quotidienne à la section débris se révèlent cacher deux autres intrigues.

Les nations avancées se sont lancées dans l’exploitation de l’espace pour en tirer les ressources énergétiques nécessaires à leur économie, notamment sur la Lune ou les mines d’extraction se multiplient.
Mais l’Union, successeur de l’Onu et regroupant les nations développées, projette de “lancer” l’humanité plus loin.

Werner Rocksmit, scientifique visionnaire, développe le projet Von Braun, un premier vaisseau visant à atteindre la lointaine Jupiter et ses fabuleuses ressources.
Mélange d’idéalisme et de pragmatisme impitoyable, il est prêt à tout pour réaliser son rêve : aller toujours plus loin.

À la section Débris, Hachimaki partage cet idéal, hérité de son père, lui aussi homme de l’espace. Désargenté, mal estimé, ses aspirations paraissent cruellement hors de portée... lorsque s’ouvre le concours d’entrée à l’équipage du Von Braun.

Hachimaki sera alors partagé entre ses sentiments pour Tanabe et sa détermination de tout sacrifier pour réaliser ce qui donne du sens à son existence.

Mais au-delà des rêves et des ambitions des protagonistes se pose une autre question. De plus en plus nombreux, des attentats terroristes anti-espace menacent la vie de milliers de personnes. Peu à peu, des employés modèles de Technora commencent à douter et rejoignent le camps des terroristes, devenant des ennemis de leurs anciens collègues.
La conquête de l’espace marginalise les nations dont ils sont originaires. Et ils refusent de laisser se creuser davantage le fossé insondable qui les séparent des nations riches, à leur seul profit.

Rêves d’infinis, train-train quotidien de l’éboueur spatial, et géopolitique pas si futuriste tiennent à elles trois dans la trame de l’histoire, dont l’aspect dramatique s’accentue au fur et à mesure du passage des épisodes.

Fascinant et morbide à la fois, le vide spatial omniprésent épouse en creux les personnages et leurs histoires, les ramenant à l’échelle de l’univers dans lequel ils s’ébattent, tels des fourmis égarées.

Les dessins originaux du manga Makoto Yukimura, typiquement japonais dans leur maitrise du vide et du plein, y sont bien évidemment pour quelque chose.

D’une beauté vide et glacée, les plans ou se détachent des silhouettes solitaires éveilleront, chez les personnages comme chez les spectateurs, la fibre mystique.

Vous l’aurez compris, c’est bien un dessin animé japonais. Mais on est loin, très loin, à des années lumières, de “Pikachu” et autres “Naruto”.



FICHE TECHNIQUE
édition en 2 coffrets

Planetes
Durée : 125 Min- 26 episodes
Série animée japonaise de Goro Taniguchi (2003)
Producteurs : Sunrise / NHK
Scénario : Ichiro Ohkouchi d’après le manga : « Planetes » de Makoto Yukimura.
Musique : Kotaro Nakagawa
Sortie en DVD :mai/juin 2007
Langue : Français, Anglais, Japonais
Édition-distribution : beez
Région : Région 2
Nombre de disques : 3
Prix : 19.99 € / volume
ASIN : ASIN : B000N6U27W / B000OONS56


Maître Sinh
14 février 2008



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