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Marshall (T4) Réminiscences
Denis-Pierre Filippi, Tirso Cons, Javi Montes
Les Humanoïdes Associés

Conclusion temporaire du premier cycle de la série Marshall avec ce tome 4 justement intitulé « Réminiscences ».

Kamina, Jiru ainsi que les Marshall vont devoir faire face à une incroyable machination tout en découvrant enfin les origines de leur monde !



Voilà bien une série qui nous embête gentiment à plus d’un titre.

D’une part, elle est très sérieusement scénarisée par Denis-Pierre Filippi qui n’en est plus à son coup d’essai, et d’autre part, les aléas de l’existence (chienne de vie !) ont dessaisi le brillant Jean-Florian Tello du graphisme de la saga après deux premiers tomes remarquables.
Ruiz Velasco (dessin et couleur) ne s’en sortait pas trop mal dans un tome trois alternant séquences à voir et démonstrations de forces graphiques pas toujours utiles au récit, Tirso Cons, jeune dessinateur espagnol, hérite du bébé pour ce « Réminiscences » (T4).

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Quatre volumes parus et fin du premier cycle de la série (Les Humanoïdes Associés).


Dès les premières cases, on comprend qu’un réel espoir de la BD vient d’être découvert. Sens inné du découpage, gestion énergique de l’intrigue, Tirso Cons fait feu de tout bois et prouve qu’il est à l’aise partout.
Boulot pas évident car en utilisant le principe du flash-back à outrance, le scénario noie un peu le lecteur qui plusieurs fois repartira quelques pages en arrière pour comprendre ce qu’il vient de lire.
En outre, et sans doute afin de revitaliser l’ensemble, c’est un principe de multiplication des petites cases qui a été retenu.
Pour une belle pleine page (p.34) et une presque pleine page (p.8), on frôle ou on dépasse souvent la bonne douzaine d’images plusieurs fois. Bon, tout cela est bien sympa et donne une vue d’ensemble très cinématographique mais à la longue, l’œil fatigue quand même un peu.
S’agissait-il de coller à l’esprit manga originel ou est-ce le style de Tirso Cons, on ne sait.
Petit aparté, je ne suis d’ailleurs pas certain que l’optique manga soulignée et vantée par la critique dans les deux premiers tomes dessinés par Tello, était liée à ce facteur. La rondeur, la grâce et la beauté faussement stylisée du graphisme me semblaient des arguments plus valides.

Vous l’avez déviné, on ne s’ennuie donc pas une seconde dans ce Marshall tome 4, c’est même tout le contraire.
Et paradoxe logique, c’est toute la partie explicative du passé de la colonie qui est la plus réussie... Là, le récit se fait mélancolique, le dessin est apaisé, l’émotion apparaît et l’attachement aux personnages et à l’histoire devient tangible, palpable.

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Tirso Cons, un sens du cadrage énergique et cinématographique certain.


Ces quatres premiers volets terminés, que reste-t-il de la série Marshall ? La description d’un univers totalitariste radicalement SF, une histoire à découvrir, une suite possible et une aventure graphique en devenir.
Sur le fond, si Filippi aurait tout intérêt à ralentir sa narration, il a sans doute trouvé avec Tirso Cons la perle rare, capable de recréer un monde compatible avec ses visions.

Bonne nouvelle finalement.



Réminiscences
- Série : Marshall, tome 4
- Volumes précédents : D’ombre et de lumière (T1, Filippi & Tello), Maître Hisaya (T2, Filippi & Tello), Litanies Vespérales (Filippi & Ruiz Velasco).
- Scénario : Denis-Pierre Filippi
- Dessin : Tirso Cons
- Couleur : Javi Montes assisté de Silvia Villamisar
- Lettrage : Felix Ruiz
- D’après les personnages crées par : Jean-Florian Tello (1978-2004) et Denis-Pierre Filippi
- Éditeur : Les Humanoïdes Associés
- Site Internet série : humano.com - Marshall
- Pagination : 56 pages
- Format (en cm) : 24 x 1 x 32 (cartonné)
- Dépôt légal : Février 2007
- Code H : 43
- ISBN : 978 2 7316 1718 4
- Prix public : 12,90€



© Illustrations : Tirso Cons & Denis-Pierre Filippi & Les Humanoïdes Associés (2007)



Stéphane Pons
26 juillet 2007




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Marshall tome 4 et Tirso Cons au dessin.



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Le style est différent, plus pictural, mais les jeunes héroïnes sont toujours aussi touchantes.



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Et certaines cases ne manquent pas d’ambition.



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Même si, quand le regard s’attarde, l’âme s’attendrit.



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