Ce troisième et dernier tome, Le Chevalier noir , relate une quête de Lancelot et Gauvain, qui tourne mal. Ceux-ci seront sauvés par Perceval et l’amitié s’établira entre les rivaux. Les péripéties se laissent lire, mais ne se gravent pas dans la tête. Pas d’émotions, ni de réelle inquiétude pour les protagonistes, tout ça manque de souffle épique et, en un mot, d’intérêt.

Par contre, le jeu de passer d’un graphisme à l’autre, selon les parties du récit, est passionnant. Car les transitions se font à des moments-clefs du récit. On ne change pas de visuel si la scène ne change pas. On découvre alors qu’on ne s’était pas aperçu que le dessinateur et le coloriste avaient cédé leur place aux suivants, que le changement de lumière ne tenait qu’en partie au fait que les héros pénétraient dans une forteresse. On relit et surtout re-contemple la BD d’un œil neuf, se prenant à rêver d’un bonus, comme pour les DVD, qui expliquerait la façon de travailler des uns et des autres.

Une expérience intéressante, donc, et qui n’est d’ailleurs pas la seule du genre qu’aient tenté les éditions Soleil : Les Contes de Borcéliande , Les Contes de l’Ankou et Les Contes du Korrigan sont aussi des séries de recueils collectifs.

Le Chevalier noir (T3)
 Série : Légendes de la Table Ronde
 Scénario : Ronan Lebreton
 Dessin : Sébastien Grenier, Alexe, Angel Bautista, Christian Pacurariu
 Couleurs : Sébastien Grenier, Alexe, Stambecco, Cyril Vincent
 Éditeur : Soleil
 Collection : Soleil Celtic
 Pagination : 48 pages (couleur)
 Dépôt légal : novembre 2006
 ISBN : 2 84946 675 1
 Prix public : 12, 90 €