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Septième Prophétie (La)
Film fantastique Américain de Carl Schultz (1988)
28 novembre 1988


Genre : Fantastique
Durée : 1h37

Avec Jürgen Prochnow (David Bannon), Demi Moore (Abby Quinn), Michael Biehn (Russell Quinn), Peter Friedman (Père Lucci), Manny Jacobs (Avi), John Taylor (Jimmy Szaragosa), Lee Garlington (Dr Margaret Inness), etc.

Alors que le tout jeune couple Quinn vit dans le bonheur le plus total et attend la naissance de son premier enfant, l’étrange et sympathique David Bannon vient s’installer près de chez eux en leur louant un petit appartement.
De catastrophes planétaires en changements climatiques imprévus, la Terre et les hommes ont par contre bien des problèmes...
Est-ce suffisant cependant pour croire que David Bannon est impliqué et qu’il n’est pas venu s’installer chez les Quinn juste par hasard ?

Si « La Septième Prophétie » n’est pas un immanquable du cinéma fantastique des eighties, il n’en reste pas moins un film pas inintéressant du tout.
Certes, la réalisation est d’un grand classicisme, ne s’embarrassant d’aucun effet superflu et les looks de l’époque (influence Bono-U2 évidente pour les coupes de cheveux masculines) font parfois bien rire, mais de là à reprocher ces détails à Carl Schultz, il y a un pas que nous ne feront pas.

Meilleur dans sa première demi-heure et dans ses vingt dernières minutes que dans ses quarante-cinq minutes centrales, « La Septième Prophétie » parvient quand même à distiller un climat triste et sombre, en adéquation avec l’histoire développée. Il était d’ailleurs assez osé de tenter le parallèle entre le principe apocalyptique de l’intrigue en y ajoutant le destin de l’enfant des Quinn. Même tiré par les cheveux, le scénario ne se perd pas trop dans les zones d’ombre qu’il crée.
Bien sûr, à mélanger la chambre des âmes, un centurion romain mythique, la lance de la destinée, la passion du Christ, l’Apocalypse, un jeune suspect trisomique et un couple américain moderne attendant un enfant, le risque d’overdose thématique était bien présent. Il est assez intelligement évité et un scénario plutôt malin réussit l’impossible alliage des genres.
Mais plus que le suspense, réel et donnant lieu à une conclusion surprenante, c’est bien l’interprétation de Jürgen Prochnow qui emporte le morceau et force l’adhésion. Sombre, mystérieux, mélancolique, cet acteur, trop souvent perdu dans des projets cinématographiques alimentaires, porte le sujet et suffit à convaincre le spectateur.
Demi Moore et Michael Biehn, couple d’acteurs sans doute imposés par la production et par un effet de mode lié à l’époque (les personnalités du moment) ne déméritent pas et on ne peut pas leur reprocher grand-chose.
Honnêtement, ils font leur job très sobrement. Perdus dans les limbes d’Hollywood depuis, n’ayant jamais franchi le cap fatidique entre notoriété grand-public et éventuel talent réel, leur carrières ont peut-être sombré dans l’anonymat, mais ils parviennent eux aussi à séduire dans ce film. L’essentiel était là.

Évidemment, « La Septième Prophétie » n’est pas une œuvre sans faille et la réalisation reste en permanence très plate, sans véritable patte artistique. La conclusion peut révulser tant elle semble le témoignage d’une amérique prè Bush en construction, n’annonçant pas des jours meilleurs, mais le regain d’une certaine orthodoxie religieuse moralement vomitive.
Néanmoins, il s’agit d’un faux procès tant ce qui est dit est somme toute très conforme aux nombreuses histoires sacrificielles que l’on peut trouver dans l’Ancien Testament... dont « La Septième Prophétie » s’inspire très largement (même si le scénario n’en retient que l’écume fantastique et non le fond moral).

Un bon petit film néanmoins, que l’on peut sans peine voir au moins une fois sans crainte et dont une ressortie DVD de qualité serait plutôt la bienvenue.

PS : Diverses éditions simples (zones 2 & 1) sont plus ou moins facilement disponibles à petit prix et proposent le film avec de nombreuses versions sonores accompagnées de sous-titres dédiés. Attention cependant à l’orthographe utilisée pour le titre du film, ses nombreuses variations compliquent pas mal les recherches sur la toile. Jusqu’à maintenant (2009), pas de bonus particuliers à signaler (making of, docs) en dehors des bandes annonces basiques. Il semblerait qu’une réédtion soit programmée pour 2009 (à vérifier sur la durée).

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Seventh Sign ou The 7th Sign (Litt. Le Septième Signe)

Réalisation : Carl Schultz
Scénario : Clifford Green & Ellen Green

Producteurs : Robert W. Cort, Ted Field

Musique originale : Jack Nitzsche
Photographie : Juan Ruiz Anchía
Décors : Cricket Rowland
Costumes : Durinda Wood
Effets spéciaux : Philip Corey, Hans Metz, Ray Svedin, Kevin Yagher
Casting : Pennie DuPont
Montage : Caroline Biggerstaff

Production : Interscope Communications, ML Delphi Premier Productions, TriStar Pictures (toutes USA)
Distribution : Columbia TriStar Films (France)


Stéphane Pons
20 août 2009



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