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Nos Amis les Terriens
Film français de Bernard Werber (2007)
18 avril 2007


Genre : SF
Durée : 1h25

Avec Pierre Arditi (voix du narrateur ET), Audrey Dana (Sujet A-Agathe), Boris Ventura (Sujet B-Bertrand), Annelise Hesme (Sujet 1-Ursuline), Thomas Le Douarec (Sujet 2-Donatien), Sellig (Félix), Shirley Bousquet (La Photographe), Viktoria Li, Tonio Descanvelles, etc.

Ils sont là, ils nous observent et se demandent si la Terre héberge réellement une espèce intelligente. Qui sont-ils ?
Les extraterrestres of course !

S’insinuant dans une longue tradition de la fable philosophique, Bernard Werber livre son premier film avec « Nos Amis les Terriens ».
Entre le « Micromégas » de Voltaire pour le voyage exploratoire galactique qui s’arrête sur Terre et décrit une société, un monde, foncièrement déraisonnable et « Les Lettres Persanes » de Montesquieu pour l’abordage des grandes questions (Dieu, la religion, la vie après la mort, la description comparative des civilisations humaines et ET, etc), Bernard Werber relève un défi qui aurait mérité un peu plus de constance dans l’effort.
Une écriture scénaristique trop light et un rien paresseuse, une réalisation basique, tendance TV à l’ancienne, sans grande imagination, des personnages caricaturaux et des situations impersonnelles rendent la digestion du propos un peu difficile.
Pas qu’on soit victime de maux d’estomac pour cause d’indigestion, non, le repas est bien trop allégé pour nourrir le corps et l’esprit.

L’idée de départ est intéressante, les cinq premières minutes du voyage galactique engageantes et puis, et puis pas grand chose. Les promesses d’une affiche intrigante ne sont pas tenues.
Filmé à la manière d’un docu-fiction, « Nos Amis les Terriens » se fixe un objectif que le film n’atteindra jamais.
D’extraterrestres, on n’en verra point. Tout juste la voix du narrateur (Pierre Arditi) sera-t-elle l’interprète de leurs pensées.
Ambiances volontairement théâtralisées, courtes séquences du monde extérieur censées éclairer le propos, le film ne franchit jamais la frontière du thème sympathique mais mou du genou.
Dommage car le quatuor de jeunes acteurs s’avère convaincant et on devrait très vite reparler d’Audrey Dana qui illumine l’écran d’une radieuse présence.

L’auteur avenant et respectable de « La Trilogie des Fourmis » confirme malheureusement la tendance à la fainéantise dégagée par ses derniers romans. Planter un leader syndical en natural born dictateur, des jeunes couples qui se trompent et se réconcilient avec une hypocrite candeur, des pleutres ou des costauds sans aucune substance et un musicien destiné à mourir, ne peut suffire à convaincre.

Vu à la TV au hasard des pérégrinations zappeuses de la morne lucarne hexagonale, on en aurait dit du bien. Au prix du ticket de cinoche, on est en droit d’en réclamer plus.

Bernard Werber, on t’aime bien, mais si tu veux persévérer dans le genre, il va falloir muscler ton jeu et suer un peu !

FICHE TECHNIQUE

Réalisation et scénario : Bernard Werber

Producteur : Claude Lelouch
Producteur exécutif : Jean-Paul de Vidas

Photographie : Jérôme Peyrebrune, Stéphane Krausz
Son : Harald Maury, Jean Gargonne
Décors : François Chauvaud
Effets spéciaux : Stéphane Drouin
Musique originale : Alex Jaffray, Loïc Etienne
Monteur : Stéphane Mazalaigue

Production, Distribution : Les Films 13 (France)
Presse : Sophie Bataille (Initial Event, Paris)

SITE INTERNET

http://www.nosamislesterriens.com

DOSSIER YOZONE

Bernard Werber : Créateur Prothéiforme


Stéphane Pons
18 avril 2007



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