En pleine crise de la soixantaine, Ernesto décide de partir seul pour mettre de l’ordre dans ses priorités. Il ne se sent plus à sa place nulle part, ce qui se passe autour de lui ne le concerne plus. En fait, les codes de notre époque lui deviennent étrangers.
“Boomers” débute par un gros orage aves un homme assis sous un arbre à regarder la pluie battante. Les dominantes de gris nous mettent dans une ambiance spéciale, difficile à décrire. Puis, les couleurs arrivent avec un échange entre Ernesto et sa femme Lola. Il lui annonce son envie de se recentrer sur lui-même, pas facile pour elle de ne pas se sentir rejetée.
Ernesto fait partie des Boomers, autrement dit de la génération du Baby-Boom née durant l’après-guerre. Le corps change avec des cheveux qui se raréfient et grisonnent, une bedaine naissante qui rappelle les bienfaits du sport et d’une nourriture équilibrée.
Lui est ses amis comparent leur époque à aujourd’hui, aiment parler politique et se désolent de la dérive de certains réseaux sociaux. Quel monde laissent-ils à leurs enfants ? Tout va mal, mais n’est-ce pas un peu leur faute ? Lola en est bien consciente.
Cet album retrace le voyage exploratoire d’Ernesto sur le temps qui passe et sur le transmission. il pensait atteindre l’âge de la sagesse, mais il se sent finalement perdu et surtout perplexe en pensant au passé et incertain face à l’avenir.
Avec un bel univers graphique et envoûtant, Bartolomé Seguí nous encourage à accepter le temps qui passe et à en faire un allié. “Boomers” est émouvant et mélancolique, un peu trop à mon goût.
Boomers
Scénario et dessins : Bartolomé Segui
Éditeur : La Boîte à Bulles
Format : 19 x 26,5 cm
Pagination : 96 pages couleur
Dépôt légal : 6 mars 2024
Numéro IBSN : 9782849534915
Prix public : 19,50 €
Illustrations © Bartolomé Segui et Editions La Boîte à Bulles (2024)