Genre : Héroïsme maritime
Durée : 2h17
Avec Kevin Costner (Ben Randall), Ashton Kutcher (Jake Fischer), Sela Ward (Helen Randall), Melissa Sagemiller (Emily Thomas), Clancy Brown (Capitaine William Hadley), Omari Hardwick (Carl Billings), Alex Daniels (Wild Bill), Adam Peña (Benjamin Reyes), ...
Seul rescapé d’une opération de sauvetage dans la mer de Béring déchaînée, Ben Randall (Kevin Costner) vient d’être promu à la tête du centre de formation des Coast Guard Rescue Swimmers. Détenteur de tous les records de la profession, le plus décoré des gardes côte en action n’accepte qu’avec réticence d’être mis sur la touche et va mener une vie d’enfer aux jeunes recrues de sa promotion. Parmi elles, Jake Fischer (Ashton Kutcher), un jeune champion de natation, se fait immédiatement remarquer. Il possède toutes les qualités pour devenir un as du sauvetage en mer si on met de côté son arrogance naturelle. La confrontation entre le vieux loup et le louveteau va évoluer de la simple humiliation à la compétition pour finir, diplôme obtenu, là où tout a commencé. Dans la mer de Béring, au large de Kodiak en Alaska, où Jake va réaliser tout ce que sa mission implique.....
Après les soldats, les flics, les pompiers, les secouristes, Hollywood ouvre un nouveau chapitre cinématographique sur l’héroïsme dédié cette fois aux gardes côte : le seul corps militaire dont l’unique mission consiste à sauver des vies en ne combattant que les éléments. Un film typiquement américain dont on espérait un véritable souffle épique, surtout avec Kevin Costner et Ashton Kutcher devant la caméra et Andrew Davis (« Le fugitif », « Piège en haute mer », « Dommage collatéral »), derrière.
« Coast Guards » débute d’ailleurs sous les meilleurs auspices avec une première demi-heure d’aventure dramatique extrême et captivante. Mais, le but premier du scénariste, Ron L. Binkernoff (« D-Tox : compte à rebours mortel ») n’était pas de nous montrer les hommes en action, mais de décortiquer les motivations de ces anonymes prêts à subir entraînements intensifs et humiliations pour obtenir le diplôme et l’uniforme qui leur donnent le droit de sauver des vies. Du coup, le long-métrage (2h17 quand même) s’enlise dans une sorte de version alternative de « Full Metal Jacket » et enchaîne les clichés du genre (exercices de résistance, réveillage au beau milieu de la nuit, et autres trempages de longue durée dans une eau quasiment gelée) filmés façon reportage à la caméra DV.
L’ennui commence à poindre, puis à peser, quand (enfin) l’histoire abandonne son côté voyeur pour replonger dans un récit plus classique où Kevin Costner, alias Ben Randall, et Jake Fischer, aka Ashton Kutcher, vont pouvoir s’expliquer, se rencontrer. Il était temps. Surtout qu’il ne reste guère que ¾ d’heure de métrage pour donner un semblant de contenu humain à cet hymne lourdeau à l’héroïsme, au dévouement de soi et à l’esprit de sacrifice made-in-USA.
Amputé d’une bonne trentaine de minutes en son milieu, « Coast Guards » aurait pu être nettement plus attachant. La, c’est indigeste et beaucoup trop américain.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : The Gardian
Réalisation : Andrew Davis
Scénario : Ron L. Brinkerhoff
Producteurs : Beau Flynn, Tripp Vinson
Producteur associé : Lowell D. Blank
Producteurs exécutifs : Armyan Bernstein, Zanne Devine , Charlie Lyons, Peter Macgregor-Scott
Musique originale : Trevor Rabin
Image : Stephen St. John
Montage : Thomas J. Nordberg, Dennis Virkler
Distribution des rôles : Lisa Mae Fincannon, Sarah Finn, Randi Hiller
Création des décors : Maher Ahmad
Direction artistique : Andrew Max Cahn, Austin Gorg
Décorateur de plateau : Gene Serdena
Création des costumes : Mark Peterson
Maquillage : Elle Elliott
Production : Beacon Pictures, Contrafilm, A School Productions, Firm Films, Touchstone Pictures
Distribution : SND
Presse : Etienne Lerbret pour Personality
INTERNET
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