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Tour du monde en 80 jours (Le)
Film américain de Franck Coraci (2004)
11 août 2004


Genre : Comédie Fantastique (Jules Verne + Jackie Chan)
Durée : 2h00

Avec Steve Coogan (Phileas Fogg), Jackie Chan (Passe-partout), Cécile de France (Monique La Roche), Jim Broadbent (Lord Kelvin), Ewen Bremner (l’inspecteur Fix), Ian McNeice (Lord Kitchener), Kathy Bates (la Reine Victoria), John Cleese (sergent de Police), Will Forte (le jeune Bobby), Rob Schneider (le Clochard), Michael Youn, (directeur de galerie), Arnold Schwarzenegger (Prince Hari), Luke Wilson (Orville Wright), Owen Wilson (Wilbur Wright), etc.,

Londres, 1880. Phileas Fogg (Steve Coogan) est un brillant inventeur dont les pairs refusent obstinément d’adouber le génie, lui interdisant toute admission au sein de la très officielle « Royal Academy of Science ». Lord Kelvin (Jim Broadbent), Président de cette auguste institution et Ministre des Sciences de la Reine Victoria (Kathy Bates), tout aussi excédé par Phileas Fogg que par ses inventions « inutiles », finit par accepter le pari proposé par le turbulent inventeur. Si Phileas Fogg réalise un Tour du Monde en moins de 80 jours, il le remplacera dans toute ses fonctions. Revers de la médaille et du pari, en cas d’échec, Fogg cessera toutes ses activités « scientifiques ».

Aidé par un étrange et nouveau serviteur asiatique, Passe-partout (Jackie Chan), qui prétend être Français, Phileas se lance à l’aventure sans connaître le dessous des cartes. D’une part, Lord Kelvin est bien décidé à tout faire pour que le Tour du Monde de P. Fogg se transforme en échec cuisant. D’autre part, Passe-partout est en fait un cambrioleur qui vient de dérober aux sujets de sa Gracieuse Majesté, un Bouddha de Jade que l’Empire Britannique avait lui-même volé à son village par l’intermédiaire d’une mystérieuse secte asiatique. Le Tour du Monde de Phileas n’est donc pour Passe-partout qu’un moyen de se rapprocher officiellement des siens en échappant à la police de la perfide Albion. Du moins au début, car le sens de l’honneur et les amitiés nouvelles ainsi que la rencontre d’une charmante artiste peintre française, la très délurée Monique La Roche (Cécile de France), soudent à l’extrême ce trio pour l’accomplissement du fabuleux pari.

Soyons clairs et francs. Un : je suis un fan absolu de Jules Verne. Deux : je ne suis pas un admirateur aveugle de Jackie Chan. Trois : « Le Tour du Monde en 80 jours » est un excellent divertissement à conseiller sans aucune retenue.

Le roman de Jules Verne subit certes d’importantes modifications et devient juste le squelette soutenant une belle histoire pleine d’action et de mystère mais est-ce pour autant un sacrilège ternissant le mythe du génial écrivain nantais ?

Non, visiblement non. Le scénario ficelé à cette occasion tient parfaitement la route et permet de servir aussi bien le talent des acteurs que le sens du merveilleux nécessaire à ce type d’entreprise.

Steve Coogan est très crédible dans son rôle d’inventeur loufoque et naïf, Cécile de France irradie de son charme chaque scène où elle apparaît, Jackie Chan acquiert ici une stature d’acteur complet parfaitement respectable et plusieurs seconds rôles sont jubilatoires (J. Cleese, A. Schwarzenegger, O. Wilson, M. Youn, etc.,). Il y a bien évidemment quelques scènes d’arts martiaux, par ailleurs parfaitement chorégraphiées et inventives, mais cerise sur le gâteau, une vraie logique narrative transparaît tout au long du film.

Celle d’une œuvre de divertissement grand public qui ne souhaite pas viser plus haut que ses prétentions respectables de départ. Apporter de l’aventure, du merveilleux, de l’action, de l’émotion et des sourires sur les têtes des spectateurs. Pas plus, pas moins.

Les paysages et les décors (tournage pour moitié en Thaïlande et moitié à Berlin), tout en créant une imagerie féerique et irréelle, retrouvent un petit coté « Contes de Milles et Une Nuits » séduisant et enchanteur qui accentue très heureusement ce sentiment de bien-être joyeux.

Tour de force final et peut-être imprévu, les scénaristes retombent même au finish sur les fondations des œuvres Verniennes classiques. Un voyage dans l’espace (le tour du monde géographique), précède un voyage scientifique et temporel (la recherche du savoir à travers un délai limité) qui se conclut par un voyage initiatique humain et personnel. Ainsi, Phileas Fogg s’accomplit pleinement dans sa destinée de scientifique, Monique La Roche dans ses sentiments en rencontrant l’homme de sa vie et Passe-partout dans le respect de ses valeurs humaines grâce à la double fidélité dont il fait preuve (son village et son employeur).

Il faut bien le reconnaître et ne pas hésiter à le clamer haut et fort, « Le Tour du Monde en 80 jours » mérite d’être le succès populaire de cette seconde partie de l’été.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Around The World In 80 Days

Réalisation : Franck Coraci
Scénario : David Titcher, David Benulto David Goldstein d’après le roman de Jules Verne

Producteurs : Hall Lieberman, Bill Baldato
Producteurs exécutifs : Jackie Chan, Solon So, Phyllis Alia

Musique (compositeur) : Trevor Jones
Directeur de la photographie : Phil Meheux
Chef monteur : Tom Lewis
Chef décorateur : Perry Blake
Chef costumière : Anna Shepard
Coiffures et Maquillages : Christine Blundell
Superviseur effets spéciaux : Derek Spear

Production : Walden Media
Distribution : Pathé Distribution (Paris)

Relations Presse : AS Communication (Alexandra Schamis/Vanessa Kirsch - Paris).

INTERNET

http://www.letourdumonde-lefilm.com (Français)


Stéphane Pons
11 août 2004



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