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Casino Royale
Film anglo-tchèquo-américain de Martin Campbell (2006)
22 novembre 2006


Genre : Action Aventure Thriller
Durée : 2h18

Avec Daniel Craig (James Bond), Eva Green (Vesper Lynd), Mads Mikkelsen (Le Chiffre), Judi Dench (M), Jeffrey Wright (Felix Leiter), Giancarlo Giannini (Mathis), Caterina Murino (Solange), Simon Abkarian (Alex Dimitrios), Isaach De Bankolé (Steven Obanno), Jesper Christensen (Mr. White), Ivana Milicevic (Valenka), Tobias Menzies (Villiers), Claudio Santamaria (Carlos), Sebastien Foucan (Mollaka)

A peine nommé agent « 00 », James Bond use de son permis de tuer et doit rentrer à Londres pour s’expliquer sur une opération explosive en terre étrangère. Mais, le jeune espion de sa majesté ne prend pas le risque d’être mis à pied sans avoir achevé sa première mission. Il ne se présente pas à la convocation du MI6 mais débarque chez « M » qu’il oblige à le laisser repartir sur la piste du « Chiffre ». Le financier occulte du terrorisme international vient de perdre une fortune sur le marché boursier et doit impérativement remporter un tournoi de poker à 10 millions de dollars s’il veut se refaire. Pris de vitesse par les événements, M et le MI6 dépêchent Vesper Lynd, une attachée du trésor britannique aussi intelligente que sexy, pour financer la participation de Bond au tournoi de Casino Royale.

Il aura donc fallu 53 ans et 21 films pour que la première mission du plus célèbre agent secret de Sa Majesté soit enfin adaptée au cinéma. Un retour aux origines du héros de Ian Fleming sous la forme d’un coup de poker (gagnant) étant donné que les producteurs Barbara Broccoli et Michael G. Wilson ont choisi de ne pas replacer l’intrigue dans sa chronologie mais d’offrir une nouvelle vie à l’agent 007 avec une première mission qui se déroule aujourd’hui.

Exit le contexte de guerre froide du roman original, les scénaristes de « Casino Royale » - et quels scénaristes ! Puisqu’il s’agit du duo Neal Purvis et Robert Wade (« L’âge de vivre », « Wasp Factory », « Guns », « Braquage à l’italienne » ou encore « Le monde ne suffit pas » et « Meurs un autre jour »), associé à Paul Haggis (oscarisé en 2005 pour le scénario « Million Dollars Baby » de Clint Eastwood et en 2006 en tant que scénariste et réalisateur pour « Collision » - ont transposé l’intrigue de nos jours en transformant Le Chiffre en banquier privé des réseaux terroristes et la partie de chemin de fer (une variante du baccarat) du roman en tournoi de poker qui connaît depuis quelques temps un engouement certain.

Une qualité d’écriture que ne dément pas la mise en scène de Martin Campbell. En effet, dès la première séquence, le réalisateur néo-zélandais de « Golden Eye » place la barre très haut avec une course poursuite virevoltante au cours de laquelle l’art du « Free Running » de Sébastien Foucan impose d’entrée Daniel Craig comme le nouveau prototype de James Bond. Rien durant les deux heures de métrages qui suivent l’incursion défendue de James dans l’ambassade de Nambuta ne vient contrebalancer la première impression très positive de ce « Casino Royale ». De Madagascar à Londres, de Paradise Island (Bahamas) au Casino Royale monténégrin (bien que tourné en République Tchèque) on suit avec intérêt et délectation les péripéties du nouvel agent 007. Plus jeune, plus brut, plus physique et plus sombre, Daniel Craig se glisse avec beaucoup de charisme dans la peau de ce James Bond moderne qui préfigure avec intelligence ce que deviendra son personnage dans les 21 missions cinématographiques que nous connaissons déjà.

Prenant à contre-pied certains épisodes de la série, comme « Docteur No » ou « Meurs un autre jour », dans lesquels Ursula Andress ou Halle Berry sortaient des flots en bikini avec pour seules armes leur plastique irréprochable, c’est ici James qui émerge des eaux en short de bain pour sa première rencontre avec la superbe Caterina Murino (« Le jeune Casnova », « L’amour aux trousses », « Les Bronzés 3 »). Pas non plus de James Bond Girls classiques dans « Casino Royale ». Si la belle italienne offre un moment de détente à l’espion séducteur, elle n’est finalement que la femme de Demetrios (le bras droit du Chiffre) et ne prend pas vraiment partie à l’intrigue. Quant à Eva Green (« Les innocents », « Arsène Lupin », « Kingdom of heaven »), la délicieuse agent du fisc britannique chargée de contrôler l’enthousiasme de Bond, elle se présente avant tout comme une femme intelligente, réservée et surtout comme le premier amour de James (ce qui laisse augurer de ses futures relations avec la gente féminine).

Loin des derniers films de la série qui accumulaient les gadgets les plus insensés au service de récits souvent capillo-tractés, « Casino Royale » joue résolument la carte du réalisme (le seul gadget étant le kit médical de survie contrôlée de l’agent secret) et injecte humanité et crédibilité au personnage et à sa « franchise ».

Difficile d’en dire plus sans dévoiler l’intrigue de ce film d’espionnage parfaitement maîtrisé, sinon que c’est assurément le block-buster à ne pas rater.

Un excellente surprise que ce nouveau retour de Bond, James « Daniel Craig » Bond.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Martin Campbell
Scénario : Neal Purvis, Robert Wade Paul Haggis d’après le roman de Ian Fleming

Producteurs : Barbara Broccoli, Michael G. Wilson
Coproducteurs : David Minkowski, Matthew Stillman
Producteursexécutifs : Callum McDougall, Anthony Waye

Musique originale : David Arnold
Thème James Bond : Monty Norman
Image : Phil Meheux
Montage : Stuart Baird
Distribution des rôles : Stéphane Foenkinos, Debbie McWilliams
Création des décors : Peter Lamont
Direction artistique : Peter Francis, James Hambidge, Steven Lawrence, Dominic Masters
Décorateur de plateau : Simon Wakefield
Création des costumes : Lindy Hemming
Maquillage : Paul Engelen
Son : Martin Cantwell
Cascades : Pavel Cajzl

Production : Metro-Goldwyn-Mayer, Columbia Pictures, Eon Productions Ltd., Danjaq, Stillking Films, United Artists
Distribution : Gaumont/Columbia TriStar Films
Effets Spéciaux : Cinesite (Europe) Ltd., Double Negative, Framestore CFC, Peerless Camera Company (visual effects), The Moving Picture Company (MPC)

Relation presse : Anne Lara / Nicolas Weiss

LIENS YOZONE

La critique du film
La bande annonce (vf)

INTERNET

Site officiel : http://www.casinoroyale.fr


Bruno Paul
18 novembre 2006



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