Genre : Comédie / Horreur
Durée : 1h35

AvecTrond Fausa Aurvaag (Andreas), Petronella Barker (Anne Britt), Per Schaaning (Hugo), Birgitte Larsen (Ingeborg), Johannes Joner (Håvard), Ellen Horn (Trulsen), Anders T. Andersen (Harald)

Un bus parcourt le désert. A son bord, un unique passager, Andréas. Le jeune homme va être débarqué devant une station service abandonnée servant de point de repère dans le paysage désolé. Un inconnu l’accueille alors et le prend totalement en charge, lui fournissant logement et travail.
Arrivé sur les lieux, ses divers collègues se montrent tous très prévenants et de l’argent lui est avancé. Tout est fait pour le mettre à l’aise et la situation lui apparaît tout d’abord incongrue comme elle l’est aux yeux du spectateur.
Celui-ci est dérouté mais ne peut s’identifier pour autant au personnage qui, grâce au travail du réalisateur, apparaît comme une sorte d’« Etranger ». En effet, comme le personnage d’Albert Camus, Andréas a un regard très étrange sur son entourage, outre le fait qu’il semble totalement débarquer. Son rapport, notamment aux autres personnes, totalement malaisé, déroute le spectateur mais ne semble pas choquer les autres personnages qui jouent eux aussi de remarques décalées.

En passant par quelques références de ci de là, comme « Paris Texas » qui souligne la thématique générale du film, « The Bothersome Man » louche aussi du côté de la parodie avec des moments très humoristiques.
C’est le rapport des gens entre eux mais aussi le film de genre qui fait l’objet de petits détournements savoureux. Le personnage prend en effet conscience de son immortalité : une propriété qui l’étonne dans un premier temps avant qu’il ne teste ses limites, découvrant que cela ne le dispense pas de souffrances.
Autre particularité du monde dans lequel il évolue : la disparition des enfants. A tel point que cela tourne à l’obsession, mettant en péril la tranquillité de la société dans son ensemble.
Et troubler l’ordre public n’a jamais été conseillé pour qui souhaite continuer à bénéficier des avantages afférents à un respect docile...

Une très belle surprise que ce film qui ne paie pas de mine dans un premier temps avant de cumuler réflexions et parodies bien senties, comiques de situation sur un ton on ne peut plus sérieux, bref un film à plusieurs niveaux menés dans une atmosphère d’étrangeté omniprésente.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Den Brysomme mannen
Réalisation : Jens Lien
Scénario : Per Schreiner

Producteurs : Jørgen Storm Rosenberg, Carina Brattvik, Eric Vogel
Coproducteurs : Anita Júlíus Kemp, Ingvar Þórðarson
Producteurs exécutifs : Jørgen Storm Rosenberg

Musique originale : Ginge Anvik, Edvard Grieg
Photographie : John Christian Rosenlund
Montage : Vidar Flataukan
Costumes : Anne Pedersen

Production : Sandrew Metronome Norge A/S, The Icelandic Filmcompany (co-production), Tordenfilm AS
Distribution : CTV International

INTERNET

http://www.bothersomeman.com/

PS : Palme d’Or du surréalisme à la traduction « Française » :-(( (« Norway of Life »), du titre en Anglais (« The Bothersome Man »), qui avait au moins le mérite de traduire parfaitement dans la langue de Shakespeare le titre original ! (NDLR)
PPS : En même temps, le nouveau titre est un jeu de mot amusant qui prend toute sa saveur après visionnage du film. NDReC