Après “Ces jours qui disparaissent”, son troisième album qui fait sensation en 2017 près du public et de la presse (Prix des Libraires de bande dessinée Canal BD), puis “Le Patient”, en 2019, un thriller psychologique où il laisse entrevoir plusieurs de ses thèmes de prédilection : l’altérité, l’identité, la mémoire et la notion du « temps », Timothé Le Boucher fait un retour tonitruant avec une œuvre d’une grande ambition.
Car “47 Cordes” est son œuvre la plus dense jamais développée. 376 pages pour ce qui est le premier tome d’un diptyque imaginé sur un univers hypnotique, plein de tensions sensuelles et de personnages incarnés. Au cœur d’un univers culturel mêlant musique, chant lyrique et danse, l’auteur instille un axe fantastique sur un thriller psychologique dont les acteurs cherchent chacun leur propre voie sans toujours entrevoir les pièges et les différences qui habitent l’autre. Amboise, un jeune harpiste, est mis au défi par l’excentrique cantatrice Francesca Forabosco de relever 47 défis pour obtenir la harpe de ses rêves. Un échec, un seul, et l’instrument lui échappe... Mais ce qu’il ignore c’est que cette femme est une métamorphe et qu’elle veut absolument le séduire.
Elle est amoureuse mais ne sait pas sous quel visage elle doit lui apparaître pour le conquérir, lui qui n’a aucune conscience de la vraie nature de la créature. Une métamorphe, non, ils seront plusieurs...fantastique, je vous l’avais annoncé et sans aucun doute beaucoup plus. En ce démarrage d’une œuvre qui s’annonce singulière et dans laquelle Timothé Le Boucher aborde l’obsession et le rapport à l’autre tout en évoquant les travaux de conteurs majeurs tels que Stanley Kubrick, David Lynch, Naomi Urasawa ou Suehiro Maruo...
J’en salive déjà de plaisir !
47 cordes. Première partie
Timothé Le Boucher
Glénat - 376 pages couleurs - 25 €
Sortie le 10 novembre 2021
Illustrations © Timothé Le Boucher et Éditions Glénat (2021)
