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Mini Rogue
créé par Paolo Di Stefano & Gabriel Gendron, illustré par Gabriel Gendron
Nuts Publishing, septembre 2021

À peine êtes-vous sorti du labyrinthe maléfique où vous avez échappé aux pendules mortels, qu’épée vissée en main, vous pénétrez à pas feutrés dans le couloir sombre et humide. Au bout, se trouve une porte, déchirée par des marques de griffes, d’ongles, dont les tâches brunâtres laissent présager que d’atroces scènes ont été perpétrées à cet endroit même. Les pièces d’or glanées au cours du périple pèsent lourdement à votre ceinture, mais vous devez continuer votre quête. Vous poussez prudemment la porte grinçante, à l’affût d’un traquenard. L’infâme Og se trouve là, face à vous, ses deux énormes sabres à têtes de mort brandis, pour vous pourfendre. Vous prenez une goulotte d’air vicié, peut-être la dernière, vous le savez, et vous lancez dans votre ultime combat…



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Les Dungeon Crawler font fureur dans le jeu vidéo depuis le temps des lustres spoutnik. Le jeu de plateau n’a pas manqué de s’en emparer et « Mini Rogue » en est un de ses derniers représentants.
Le jeu vous propose d’incarner un personnage, un mage, un croisé, une prêtresse ou un.e rogue, afin d’explorer les salles d’un donjon à la recherche de trésors, de combats épiques contre des monstres impitoyables, seul ou en duo.

Pour ce faire, vous posez devant vous un plateau joueur offrant diverses informations concernant votre personnage. Vos points de vie tout d’abord, que vous perdrez lors de combats ou que vous récupérerez en buvant des potions ou en reprenant un peu de souffle dans votre quête.
Votre niveau d’armure ensuite, qui vous protègera contre les coups portés par les monstres.
Le nombre de vos rations également indispensables pour survivre dans les profondeurs.
Des pièces d’or qui vous permettront de vous acheter divers objets auprès d’un chasseur ou d’un marchand (on trouve de tout dans ces donjons !).
Des potions de vie recueillies sur le chemin.
Enfin, vos points d’expérience qui vous offriront des dés supplémentaires pour maximiser vos chances dans les artères humides et gluantes.
C’est la carte « personnage » que vous choisirez au départ qui vous donnera vos jauges, et c’est à vous d’optimiser votre héros/héroïne pour mener une victorieuse quête.

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Les 10 niveaux du donjon se présentent chacun sous la forme d’un quadrillage 3x3 de 9 cartes posées faces cachées. Vous entrez par celle du haut à gauche et sortirez (ou pas) par celle du bas à droite.
Pour démarrer, vous révélez la première carte et devez la résoudre.
Plusieurs possibilités s’offrent à vous : piège, monstre, trésor, corridor à explorer, caverne maléfique, ou encore un marchand prêt à vous vendre quelque chose… Ce donjon renferme décidément bien des surprises au détour de ses couloirs.
Chaque carte possède un système de résolution. Certaines vous demanderont de simplement choisir une action. Mais la plupart ont leur résolution soumise à un jet de dés.
Vous avez en main un dé blanc, pour vous, et un dé noir, pour le donjon. Si on vous demande un test de compétence, vous tirez les dés. Un 5 ou un 6 et c’est réussi ! Le dé noir vous indique alors ce que vous rapporte votre lancer. S’il est échoué, il peut ne rien se passer, mais bien souvent vous subissez les conséquences de votre maladresse (malchance ?).
Pour les monstres, selon l’étage où vous vous trouvez, les forces maléfiques ont un nombre de points de vie différents. Vous lancez les dés, le blanc indiquant votre niveau de réussite (ou l’échec direct si vous obtenez un « X »), donc le nombre de points de vie que vous ôtez à la bête, et le noir donnant le retour de hache que vous prendrez en pleine tête, et donc les éventuels points de vie perdus. Chaque combat est un combat à mort. Autant vous dire que certaines visites des donjons sont plutôt rapides.

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Quand une salle est résolue, vous pouvez révéler la salle de droite et la salle en dessous. À vous de choisir vos prochaines péripéties… jusqu’à la dernière case en bas à droite du niveau. Celle-ci vous invite soit à descendre d’un niveau, soit à affronter le big boss gluant de l’étage.
Et tout au long de votre parcours périlleux, vous risquez de subir malédictions, poisons et divers sorts.
Autant vous dire que vous serez bien malmené avant de parvenir à affronter le grand méchant, Og lui-même, afin de ramener son sang en trophée. Si vous avez encore assez d’énergie pour cela.

À première vue, nous aurions pu craindre un aspect répétitif, comme ont pu les connaître les rôlistes lors de leurs premières parties de « Donjons & Dragons » (Le maître de jeu débutant : « Vous ouvrez la porte et découvrez un troll en colère » ; Le mage : « J’incante ! » ; Le barbare : « Je frappe ! », Le voleur : « Je me planque et récupèrerai l’or de chacun lorsqu’ils finiront écrabouillés. »), avec un principe révéler-résoudre-avancer agrémenté d’un jet de dé systématique.

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Que nenni ici !
Au fil des cartes, l’ambiance s’installe. L’envie de progresser en affrontant l’enchaînement de mésaventures et catastrophes ponctuées de découvertes miraculeuses grandit. Le cocon narratif nous inspire autant qu’il nous enveloppe, nous narrant une épopée. Le personnage prend vie en nous et nous tremblons à chaque coup porté, à chaque malédiction qui nous tombe sur le casque.
Nous espérons trouver une potion de régénération car nous nous sentons de plus en plus faible. Et pourtant, il faut survivre pour vaincre Og.
Aurons-nous suffisamment de rations de nourriture ? Notre armure tiendra-t-elle ? Où devrons-nous capituler et rendre notre dernier souffle sur ce sol encore poisseux des atrocités perpétrées ? Nos os seront sans nul doute découverts par de nouveaux aventuriers inconscients…

« Mini Rogue » est une pure expérience ludique en solo, encore plus appréciable avec une bande-son bien choisie (la BOF de « Game Of Thrones » fait très bien le job.). Il peut se jouer en parties autonomes. Qui ne seront que des galops d’essai avant de vous mesurer à la campagne évolutive proposée. Celle-ci donne toute son ampleur au jeu.
Évidemment, comme pour tout jeu, si les Dungeon Crawler en solo vous répugnent, pas la peine de mettre le nez dans « Mini Rogue ». Mais si vous appréciez le genre et que vous voulez retrouver ces sensations coupables d’explorateurs en milieu medfan, alors n’hésitez plus.
Sympa et accessible contre quelques pièces de monnaie sonnantes et trébuchantes. Il est transportable et très immersif.

Pour upgrader le plaisir, l’extension « Profondeurs damnées » est déjà disponible et accentue l’aspect narratif avec des cartes histoire, et ajoute aussi 2 gardiens, 3 personnages et 7 cartes salles.
Et si vous en voulez encore plus, alors emparez-vous des packs « Dieux Anciens » et « Précieux Trésor »


Mini Rogue
Type : dungeon crawler, cartes, coopératif
Âge : 14 et +
Nombre de joueurs : 1 ou 2
Durée d’une partie : 30 min
Auteur(s) : Paolo Di Stefano & Gabriel Gendron
Illustrateur(s) : Gabriel Gendron
Éditeur : Nuts Publishing
Format de la boite (en cm)  : 11 x 18,5 x 4
Date de sortie : septembre 2021
Prix public conseillé : 22€

Contenu de la boite :
- 32 cartes
- 12 dés spéciaux
- 17 cubes
- 2 plateaux de joueur, 1 plateau du donjon
- 1 livret de règles


Illustrations © Gabriel Gendron & Nuts Publishing


Michael Espinosa
Christelle Espinosa
9 octobre 2021



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