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Dick en cinq films
Blade Runner, Total Recall, Minority Report, Screamers, Ubik
1928-1982

Une sélection sans ordre ni méthode. Juste une promenade.



Blade Runner de Ridley Scott (1984)

Synopsis : Dans un futur proche, un blade runner (Harrison Ford) au bout du rouleau doit reprendre du service pour retrouver et éliminer un groupe d’androïdes en fuite.
Le film fondateur par excellence. Adaptation raté de Est-ce que les androïdes rêvent de moutons électriques ? dont il ne conserve que les noms des personnages et une vague relation avec l’intrigue, Blade Runner est pourtant très proche d’un chef-d’oeuvre dickien ? Paradoxe ? Bien évidemment !
Le génie du film tient à la fois à son approche novatrice du futur, ce futur noir, ce retro futur, qui pue la crasse et suinte de pluie et à l’exploration de thèmes qui eux, sont idéalement dickien : est-ce que Rick Deckard, le chasseur d’androïdes, est un humain ou une machine ? Est-ce que l’on peut aimer une machine ? Qu’est-ce qu’aimer ? Qu’est-ce qu’être vivant ?
La liste est longue, les moments sublimes nombreux.
Après un pseudo director’s cut que Ridley Scott n’avait fait que signer, devrait arriver prochainement une nouvelle version que le maître, fort du succès de ses précédents films, a pu enfin complètement superviser.

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Total Recall de Paul Verhoeven (1990)

Synopsis : Un ouvrier du bâtiment rêve de Mars. Après s’être fait implanter les souvenirs artificiels du voyage qu’il ne peut s’offrir, il commence à avoir des doutes sur sa propre identité.
Quand Paul Verhoeven s’attaque au projet, une adaptation de la nouvelle « Souvenir à vendre » une chose est évidente : le film doit être avant tout un véhicule pour la star Arnold Schwarzenegger donc les répliques d’une ligne foisonnent et l’hémoglobine coule. Pourtant l’ensemble fonctionne parce que le scénario respecte le matériel de base et que Verhoven, trop content de pervertir son film d’action, parsème le tout de symbole très dickiens. À ce titre la scène de la pilule est une réussite totale.

Minority Report de Steven Spielberg

Synopsis : un pre-cop (Tom Cruise) appartient à un corps de police qui arrête les criminels avant qu’ils ne perpétuent leur crime.
Adapté d’une nouvelle « Rapport minoritaire », on ne peut qu’applaudir devant la qualité du film. Menant son intrigue d’une main de maître, Spielberg n’épargne rien à son héros dépressif et drogué. Visuellement époustouflant, le film est une réussite. Certes on ne retrouve pas les grands thèmes dickien, mais au moins l’adaptation du texte source est étonnement fidèle.

Planète hurlante de Christian Duguay (1995)

Synopsis : sur un lointain astéroïdes, deux groupes de soldats ennemis doivent lutter contre un ennemi commun : une arme aussi intelligente que redoutable.
Une petite production. Le plaisir jouissif devant le jeu de massacre qu’elle nous offre est de ces moments honteux que nous apprécions tous, nous les amateurs de mauvais genres ! Dans une ambiance lourde et pesante de paranoïa, les personnages (mené par le sobre Peter Weller) tentent de survivre alors que nous savons bien qu’ils n’ont aucune chance.
Adapté d’un texte mineur, le film remplit exactement ses promesses de série B.

Ubik de... Philip K. Dick ! (inédit)
En 1974, Dick est contacté par le français Jean-Pierre Gorin qui souhaite réaliser l’adaptation de son roman, Ubik. Enflammé par l’idée, enthousiaste, Dick se lance dans l’écriture du scénario de ce qui est un de ses meilleurs livre. Le réalisateur ne pourra jamais boucler le budget nécessaire et le film ne se fera jamais. Il reste par conséquent le texte qui est une merveille probablement infilmable ! Les Moutons Electriques l’ont traduit et édité en France.


À venir :
Une adaptation de sa nouvelle « L’homme doré » a été tournée, avec Nicolas Cage et Julianne Moore. Réalisée par Lee Tamahori, elle s’intitule Next.

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    Le site officiel : www.scannerdarkly-lefilm.com


  • Etienne Barillier
    12 septembre 2006



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