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Candyman
Film américain américain canadien australien de Nia DaCosta (2021)
29 septembre 2021

***

Film interdit aux moins de 12 ans...



Genre : Horreur
Durée : 1h31

Avec Yahya Abdul-Mateen II, Teyonah Parris, Nathan Stewart-Jarrett, Colman Domingo, Kyle Kaminsky, Vanessa Williams, Brian King, Miriam Moss, Rebecca Spence, Carl Clemons-Hopkins, ...

D’aussi loin qu’ils s’en souviennent, les habitants de Cabrini Green, une des cités les plus insalubres en plein cœur de Chicago, ont toujours été terrorisés par une effroyable histoire de fantôme, passant de bouche à oreille, où il est question d’un tueur tout droit sorti de l’enfer, avec un crochet en guise de main, qui pourrait apparemment être convoqué très facilement par qui l’oserait, rien qu’en répétant son nom 5 fois devant un miroir.

Si les croquemitaines d’antan ont toujours la côte de nos jours, Candyman, en dépit de 3 films à son actif, n’avait pas encore eu droit à son Retour. Voilà qui est fait avec ce second long métrage de la réalisatrice afro-américaine Nia DaCosta qui co-signe le scénario avec Jordan « Get Out » Peele et Win Rosenfeld d’une séquelle se déroulant 29 ans après les événements narrés dans le film de Bernard Rose (événements dont DaCosta se faisait d’ailleurs écho l’an passé dans un superbe teaser animé façon théâtre d’ombres).

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Dix ans après que la dernière des tours de Cabrini Green ait été détruite, Anthony McCoy et Brianna Cartwright, sa fiancée, s’installent dans un des luxueux appartements de la résidence huppée rebâtie sur le site de l’ancienne cité. Artiste peintre en mal d’inspiration, Anthony décèle dans la légende macabre de Candyman matière à relancer sa carrière. Malheureusement, les œuvres qu’il produit rouvrent des plaies d’un passé trouble qui mettent en danger sa santé mentale et déclenchent une terrible vague de violence.

Doté d’une mise en scène à l’esthétique soignée, le film de Nia DaCosta prend le contrepied du film de fantôme en milieu terrifiant pour se proposer, dans un premier temps, comme un thriller centré sur ses personnages abordant les thèmes de la gentrification, de l’art, de la puissance dévastatrice des légendes urbaines et des traumatismes subis par la communauté noire. Car, comme le dit William Burke dans le film, le « Candyman » de Nia DaCosta, Jordan Peele et Win Rosenfeld, n’est plus seulement l’incarnation démoniaque d’un homme noir victime d’atroces violences mais la personnification de de la douleur et de la rage de tout un peuple : « Candyman n’est pas un seul homme, il est toute la ruche ».

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Une séquelle, certes, aux propos engagés et à l’approche intéressante mais qui apparaît néanmoins un brin hybride du fait d’une réalisation à la plastique impeccable mais dénué d’émotion, qui choisit de filmer, du moins dans un premier (assez long) temps, les meurtres hors champs, de concentrer (du coup) la tension horrifique et l’attention du spectateur sur la lente et monstrueuse métamorphose physique et psychologique (façon « La Mouche » de David Cronenberg) d’Anthony suite à une piqûre d’abeille, et qui bascule aussi soudainement que tardivement, dans le gore débridé pour livrer une conclusion de “reboot” de franchise.

A noter au casting, outre les performances de Yahya Abdul-Mateen II dans le rôle d’Anthony McCoy et de Teyonah Parris dans celui de Brianna Cartwright, la présence de Vanessa Estelle Williams qui reprend rôle d’Anne-Marie McCoy qu’elle tenait 29 ans plus tôt dans le film de Bernard Rose.


Fiche Technique
- Réalisation : Nia DaCosta
- Scénario : Jordan Peele, Win Rosenfeld et Nia DaCosta d’après les personnages de Clive Barker et Bernard Rose
- Producteurs : Ian Cooper, Jordan Peele, Win Rosenfeld
- Producteurs exécutifs : Jason Cloth, Aaron L. Gilbert, David Kern
- Musique originale : Robert Aiki Aubrey Lowe
- Directeur de la photographie : John Guleserian
- Montage : Catrin Hedström
- Casting : Claire Simon
- Décors : Cara Brower
- Costumes : Lizzie Cook
- Effets visuels : James McQuaide
- Directrice artistique : Jami Primmer
- Ingénieur du son : J.T.Mueller
- Production : Monkeypaw Productions, Creative Wealth Media Finance, Universal Pictures, Metro-Goldwyn-Mayer, BRON Studios


A lire ou voir également sur la Yozone
- La bande-annonce du film
- |Le teaser façon théâtre d’ombres->26914]


© Universal Pictures France


Bruno Paul
3 octobre 2021



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