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Bellum Magica
créé par Frédéric Guérard, illustré par Sylvain Aublin
Blue Orange, mars 2021

C’est jour de fête ! Les seigneurs maléfiques de toutes les provinces ont décidé chacun de devenir les plus puissants du royaume. Invoquant les créatures les plus vilaines et les plus affreuses, ils forment de terribles hordes afin de récupérer viande, glyphes et cartes au trésor, et de piller villes et villages à la recherche de coffres précieux. Que le grabuge commence !



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« Bellum Magica » inspire déjà confiance avec sa boîte recouverte d’illustrations cartoonesques à souhait issues des pinceaux de Sylvain Aubin. On sent que ça va dégommer à tous les étages, mais dans le délire le plus total.

Les plateaux joueurs confirment l’impression décalée avec au centre votre seigneur maléfique arborant son avec air patibulaire… mais presque , à gauche des dés imprimés sur chaque plateau, des pilons de viande, des cartes au trésor, et à droite encore ces dés accompagnés cette fois d’épées et de masques de voleur.
Et cela se poursuit avec les cartes villages et villes qui, si vous y regardez bien, forment quelques séries de dessins s’approchant de l’animé. Mais surtout avec les cartes créatures qui confirment qu’on peut grimacer de dégoût en conservant un sourire en coin.

Bon, c’est joli tout ça, mais on en fait quoi de tout ce matériel ?

Le but du jeu est de réunir 10 coffres pour terminer la partie, et tant qu’à faire, qu’ils soient les plus remplis possibles. Pour cela, il va falloir réunir des capacités belliqueuses pour s’empoigner avec les humains, sans oublier ses adversaires.

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Un tour de jeu représente une journée et se décompose en 5 phases.

Tout d’abord, l’un des seigneurs est désigné comme la horde active. Il va tirer le dé. Le résultat détermine quelle ligne de votre carte vous allez utiliser pour récupérer des ressources et pour combattre. Oui, le hasard est très présent. Mais il peut être un peu contrarié par des sorts de confusion engrangés par l’acquisition de cartes monstres, utilisables par le seigneur de la horde active, mais également grâce à des tonneaux gagnés lors des attaques. Ce qui a pour effet de pouvoir retirer le dé une ou plusieurs fois afin que la ligne utilisée vous satisfasse… ou pas.

Celle-ci déterminée, ou presque, chacun va récupérer les ressources inscrites à gauche de la carte, remplissant sa réserve de viande et/ou de glyphes.

La troisième phase voit le retour des éclaireurs qui rapportent les cartes au trésor, capitalisées du côté ressources, autorisant la captation des premiers coffres.

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Puis vient le temps des échauffourées. Chacun leur tour, les seigneurs vont lancer des assauts sur le royaume des humains en décidant de s’en prendre à une des cartes posées au centre de la table, s’emparant de ressources, de tonneaux ou de coffres dans le but d’étoffer leur réserve. Pour cela, on comptera le nombre d’épées disponibles à droite de la carte, toujours sur la ligne choisie au début du tour. Si vous avez autant ou plus d’épée que les chiffres inscrits dans le bouclier de la carte visée, alors vous remportez le butin et vous défaussez la carte du jeu, réduisant ainsi tragiquement les possibilités des adversaires.

Mais attention, dans « Bellum Magica » tous les coups sont permis. L’on peut s’attaquer sans vergogne aucune aux autres seigneurs. Pour se faire, il faut posséder autant d’épées que le chiffre inscrit sur le bouclier porté par le plateau joueur de votre victime, une force défensive pouvant être améliorée au fil du jeu grâce à l’acquisition préalable de cartes. Et surtout, il faut posséder des masques de voleur. Chacun d’entre eux vous permettra de lui voler un coffre. Ah, ah, ah ! (rire sardonique en dolby surround 5.1)

Vos razzias effectuées dans la bonne humeur « cartoonesque » et bon enfant, vous pouvez enfin recruter de nouvelles créatures afin de renforcer vos capacités de ressources ou celles de combat.
Vous avez le choix entre des monstres de faibles niveaux qui ne nécessitent que 2 pilons de viande, mais dont les capacités sont moyennes, et des super badass beaucoup plus chers mais vraiment plus puissants. Chaque carte a des ressources à gauche et des épées à droite. À vous de choisir de quel côté de votre plateau vous glisserez la carte.

Et on repart pour un tour sacrément affreux et méchant !

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La mécanique de jeu de « Bellum Magica » est assez simple. Le système d’enchaînement des différentes phases impose un rythme dynamique qui rappellera des souvenirs aux rôlistes de la première heure (j’entre dans la pièce, une créature apparaît, je frappe ou j’incante, puis on fait les comptes en XP !). Ce qui permet d’être accessible à toute la famille.

Le tirage du dé laisse la place au hasard même s’il est quelque peu équilibré par les sorts de confusion et les tonneaux, car il peut y avoir plusieurs relances avant de pouvoir déterminer la ligne effective. Mais il reste important quant au tirage des cartes.
Dès que vous l’avez bien pris en compte dans vos stratégies d’attaques et d’achats de monstres, alors le jeu né de l’esprit facétieux de Frédéric Guérard devient enthousiasmant et drôle.
On enchaîne les tours sans s’en apercevoir, et les parties aussi.

Muni de jetons et de ressources croquignolets, et de cartes et plateaux aux illustrations tordantes et immersives, « Bellum Magica » est vraiment le jeu à sortir pour des parties rapides et endiablées avec tous les membres de la famille.

Un vrai coup de cœur ludique pour ceux qui aiment la baston et la rigolade mais qui ne veulent pas un jeu fleuve avec des tactiques d’anticipation trop élaborées. Ici, c’est rusé mais pas sérieux. C’est ce décalage animé qui lui offrira une place de choix dans votre ludothèque.


Bellum Magica
Type : dés, cartes, collection
Âge : à partir de 10 ans
Nombre de joueurs : 2 à 5
Durée d’une partie : 30 min
Auteur(s) : Frédéric Guérard
Illustrateur(s) : Sylvain Aublin
Éditeur : Blue Orange
Site de règles : Blue Orange
Format de la boite (en cm)  : 26,5 x 26,5 x 6
Date de sortie : mars 2021
Prix public conseillé : 29,90€

Contenu de la boite :
- 5 plateaux Château
- 25 cartes Lieu
- 76 cartes Créature
- 50 jetons Coffre
- 1 réserve de jetons bonus
- 45 jetons Bonus
- 1 réserve de jetons ressources
- 60 jetons pour représenter la nourriture, les glyphes et les tonneaux
- 1 dé
- 1 livret de règles


Illustrations © Sylvain Aublin & Blue Orange


Michael Espinosa
Christelle Espinosa
13 juin 2021



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