Genre : Thriller
Durée : 1h55
Avec Danica Curcic (Iben), Amanda Collin (Malene), Sidse Babett Knudsen (Anne-Lise), Lene Maria Christensen (Camilla), Olaf Johannessen (Paul), Magnus Krepper (Gunnar), Simon Sears (Rasmus), Borut Veselko (Mirko Zigic), Susan Olsen (Dorte Ingeman), ...
Anne-Lise rejoint, en tant que documentaliste, une petite ONG danoise travaillant sur les génocides. Remarques mesquines, mise à l’écart… Dès le départ, elle fait face à un front glacial instauré par trois employées. Le harcèlement subi par Anne-Lise vire au cauchemar lorsque ses collègues reçoivent des menaces de mort par e-mail.
Les quatre femmes soupçonnent un criminel de guerre serbe dénoncé dans le cadre de leurs recherches, mais dans un climat de suspicion de plus en plus oppressant, elles en viennent bientôt à penser que la menace pourrait bien venir de l’intérieur…
En quelques années et quelques adaptations de romans, les scandinaves se sont fait les spécialistes du thriller noir à fortes connotations politiques. Néanmoins, sans avoir lu le best-seller de Christian Jungersen, le film de Jesper W. Nielsen se démarque des récits d’enquêtes, journalistiques ou policières, façon “Millénium” ou “Les Enquêtes du Département V” en plongeant cette fois le spectateur dans l’univers intimiste d’un petit centre de recherche et de documentation spécialisé dans les génocides pour proposer une réflexion sur le concept du Mal et ses modes de contamination. Car, comme l’indique le synopsis, les menaces de morts adressées à Iben et Malene ne sont pas un élément déclencheur ni même un révélateur mais plutôt une sorte de catalyseur. Le Mal, lui, est déjà là. Sous ses formes génocidaires, bien sûr, via des citations littéraires et inserts de clichés photographiques qui ponctuent le récit, mais aussi de façons plus retorses, banales et insidieuses. Suintant aux détours de flashback sur des tranches de vie des protagonistes, dans les manifestations du syndrome post-traumatique d’une ancienne otage, les contorsions de douleurs d’une victime de terribles crises d’arthrite ou encore dans la soumission d’un être sous emprise. Même le spectateur finit par être atteint. Lui qui observait avec compassion Iben, Malene et Camilla, voit son empathie virer à l’antipathie en les observant se laisser aller à la jalousie, à la mesquinerie et surtout au rejet d’Anne-Lise, de cette autre, plus âgée, plus bourgeoise, sans expérience et passé victimaire.
Servi par un solide casting composé de Sidse Babett Knudsen et Danica Curcic, les héroïnes respectives des séries “Borgen, une femme au pouvoir” et “Equinox”, Amanda Collin l’androïde de “Raised by Wolves” ou encore Lene Maria Christensen “Les héritiers” et d’un mise en scène élégante aux effets parfois superflus, “The Exception” réintègre à l’approche de sa conclusion une structure policière plus classique pour décocher un final malin que l’on avait pas forcément vu venir.
Fiche Technique
Réalisation : Jesper W. Nielsen
Scénario : Christian Torpe d’après le roman de Christian Jungersen
Producteurs : Signe Emilie Bjørke, Marcella Linstad Dichmann, Miriam Nørgaard, Viktória Petrányi, Emma Drost Jensen
Producteur associé : Elisabeth Victoria Poulsen
Producteur exécutif : Ronnie Fridthjof
Coproducteur exécutif : Sidse Babett Knudsen
Musique originale : Henrik Lindstrand
Images : Erik Zappon
Montage : Frederik Strunk
Casting : Anja Philip
Création des décors : Sabine Hviid
Direction artistique : Josefine Larsen, Petra Vinnai
Décorateur de plateau : Boglárka Kovács
Costumes : Louize Nissen
Coiffure, Maquillage : Szandra Gerö, Bettina Lervig
Son : Henrik Garnov
Effets spéciaux : Endre Korda
Effets visuels : Daniel French, Tina Hedegaard, Toke Rude Trangbæk
Cascades : Dennis Albrethsen, Gáspár Szabó, Ildikó Szücs
Production : Fridthjof Film en association avec Danmarks Radio (DR), SF Studios, LevelK, Norsk Rikskringkasting (NRK), TV4
A voir également sur la Yozone :
La bande-annonce
© Wild Side