Genre : Thriller
Durée : 1h35
Avec Maribel Verdú (Carmen Cobos), Aura Garrido (Eva González), Roberto Álamo (Comisario Julián Vargas), Ginés García Millán (Eduardo Gil), Daniel Grao (Adrián Iglesias), Antonio Velázquez (Alberto), ...
Madrid, 2019. Les inspecteurs Carmen Cobos et Eva Gonzalez sont confrontées à une série de crimes intervenant dans un quartier chic de la ville. Leur investigation va les entraîner sur la piste d’un meurtrier énigmatique et méticuleux, dont les scènes de crimes représentent, quasiment à l’identique, les célèbres scènes des Caprices de Goya.
Avec ce nouveau film, Gerardo Herrero nous plonge dans le quotidien de deux inspectrices de la police de Madrid confrontées à une série de meurtres dans une histoire qui évoque singulièrement une pièce maîtresse du genre, à savoir “Seven”. En effet, comme dans le film de David Fincher, le tueur met en scène ses meurtres, ou plus exactement en tableaux. Les 7 péchés capitaux étant remplacés dans le film de Gerardo Herrero par Los Caprichos, une série de gravures du peintre Francisco de Goya représentant les vices et la stupidité humaines.
A cela, il faut également ajouter les caractéristiques et personnalités du duo de flics. Certes, ici ce sont des femmes. Néanmoins, comme dans le film de Fincher, le duo est composé d’une flic expérimentée, Carmen Cobos interprétée par Maribel Verdú, à qui l’on vient tout juste d’affecter une jeune recrue idéaliste, Eva González incarnée par Aura Garrido.
Heureusement, ou plutôt, malheureusement, la comparaison s’arrête là.
Car, si Gerardo Herrero a effectivement soigné sa direction d’acteurs, et surtout d’actrices, son film manque en revanche par trop de profondeur et de consistance pour se hisser au rang de son modèle. « The Goya Murders » (“El asesino de los caprichos” en version originale) se perd, en effet, à mettre en opposition les caractères de ses héroïnes - Eva la gentille maman flic qui s’éclate au karaoké vs Carmen la “bad cop” qui s’éclate au bar derrière un verre ou dans un lit avec ses amants - et use de subterfuge à la crédibilité douteuse (la scène où Carmen au volant de sa voiture tombe par hasard sur la camionnette du tueur) pour injecter un peu d’action à une intrigue poussive, plutôt que de peaufiner sa narration, donner corps à son enquête, au symbolisme des meurtres de son tueur et au milieu artistique et culturel madrilène dans lequel les événements sont censés se dérouler.
L’idée était pourtant séduisante, mais sa mise en forme, loin d’être à la hauteur, laisse une impression de tentative de copycat bâclée.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Gerardo Herrero
Scénario : Ángela Armero
Producteur : Gerardo Herrero
Producteur associé : François Touwaide
Producteur exécutif : Mariela Besuievsky
Musique originale : Vanessa Garde
Images : David Omedes
Montage : Teresa Font
Casting : Juana Martínez
Costumes : Gara Hamad
Effets spéciaux : Alberto Ros
Effets visuels : Sylvain Glineur
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Production : Entre Chien et Loup, Los Asesinatos de Goya, Movistar+, Radio Televisión, Española (RTVE), Tornasol Films
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