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Vivarium
Film irlandais belge américain de Lorcan Finnegan (2019)
11 mars 2020 - 22 juin 2020

Le nouveau film du réalisateur de « Without Name » Prix du meilleur film et du meilleur réalisateur du Festival du Film d’Horreur de Broolkyn - Sélection officielle Gérardmer 2020

**,5



Genre  : Science fiction, horreur
Durée  : 1h38

Avec Imogen Poots (Gemma), Jesse Eisenberg (Tom), Jonathan Aris (Martin), Côme Thiry (l’enfant bébé), Senan Jennings (l’enfant garçon), Eanna Hardwicke (l’enfant plus vieux)...

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

À la recherche de leur première maison, un jeune couple se laisse entraîner par un mystérieux agent immobilier dans un lotissement de banlieue fraîchement sorti de terre pour y visiter un pavillon. Alors qu’ils inspectent le jardin de ce qu’il pensait être une maison témoin, Gemma et Tom s’aperçoivent soudain que leur vendeur à disparu. Reprenant leur véhicule pour quitter les lieux, les deux jeunes gens tournent et virent pendant des heures sans parvenir à trouver la sortie et se retrouvent systématiquement devant la porte numéro 9. Bientôt à cours d’essence, ils se résolvent à y passer la nuit. ls ne le savent pas encore mais vont le découvrir. Gemma et Tom sont piégés. Captifs d’une cité pavillonnaire complètement déserte et sans fin.

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Pour son second long-métrage, le réalisateur irlandais Lorcan Finnegan nous rejoue la carte de l’emprisonnement. Ici d’un couple dans un étrange lotissement. Car, bien évidemment, la sortie, dans Vivarium, Gemma et Tom ne la trouveront jamais. La mise en bouche est d’ailleurs assez réussie. Après être montés sur les toits, avoir tentés de traverser l’endroit à pied en se faisant un tout droit par dessus les clôtures des jardins pour se retrouver inexorablement devant leur maison, le fameux numéro 9, il est clair qu’ils sont piégés. Le carton de victuailles qu’ils trouveront chaque jour devant leur porte venant confirmer leur statut de prisonnier. Pourquoi et jusqu’à quand, est une toute autre affaire. C’est d’ailleurs là que le film pêche. Le scénario va en effet multiplier les pistes, les questionnements, pour ne jamais donner de réponses, ni même susciter vraiment de réflexions. A l’instar du môme qu’ils trouvent un beau matin dans leur carton de ravitaillement avec une note les intimant de l’élever s’ils veulent recouvrer la liberté. Un môme bizarroïde, comme leur maison, comme le lotissement. Un môme aussi chelou que Martin, rappelez-vous, le fameux agent immobilier qui les a entraîné dans cette galère, et qui n’avait pas l’air tout à fait humain. Comme s’il était à moitié en plastique. Ben le môme, pareil. Une sorte de mutant. Capable d’imiter toutes les voix, et pas que. Qui grandit de plusieurs centimètres chaque jour. Qui se met à hurler comme un profanateur de sépulture quand il a faim ou qu‘il est pas content et qui regarde des images elles-aussi super chelou sur l’écran de télé du pavillon numéro 9 qui ne diffuse, évidemment, rien d’autre que ces images chelou. Une espèce de neige avec des formes. Comment ? Pourquoi ? Ca non plus, on ne le saura pas.

Alors certes, les plus intelligents d’entre nous, les lecteurs de Télérama ou des Inrockuptibles, y décèleront certainement une métaphore du conformisme de nos sociétés libérales, une déconstruction de l’idéal capitaliste, ou comme l’explique Lorcan Finnegan dans une interview donnée à 20minutes la retranscription d’une vie absurde et cauchemardesque passée à travailler pour rembourser l’emprunt de sa maison, puis mourir. Mouais. Enfin, Gemma et Tom, ils bossent pas dans le film. Pour ma part, je n’y ai trouvé qu’une bonne idée de scénario pour une série d’anthologie façon “Twililght zone” ou “Black Mirror” mais qui étirée sur la durée d’un long métrage fait montre d’une vacuité abyssale. D’autant que le twist final, voulant nous montrer l’envers du décors, vient à rajouter une couche de questions sans réponse à une liste déjà longue. Il n’en reste pas moins un film d’un esthétisme glacé au climat anxiogène certain servi par 2 super comédiens et un gamin étonnant.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Lorcan Finnegan
Scénario  : Garret Shanley d’après une histoire de Lorcan Finnegan, Garret Shanley
Producteurs  : Brendan McCarthy, John McDonnell, Brendan McCarthy, John McDonnell
Coproducteurs  : Alexander Brøndsted , Jean-Yves Roubin, Antonio Tublen
Producteurs associés : Jackson Clough, Deirdre Levins, Philippe Logie
Producteurs exécutifs  : Todd Brown, Brunella Cocchiglia, Maxime Cottray, Lorcan Finnegan, Gabe Scarpelli, Ryan Shoup, Nick Spicer, Aram Tertzakian
Coproducteur exécutif  : Christophe Hollebeke
Musique originale : Kristian Eidnes Andersen
Images  : MacGregor
Montage  : Tony Cranstoun
Casting  : Colin Jones
Création des décors  : Philip Murphy
Direction artistique  : Robert Barrett
Décorateur de plateau : Julia Davin-Power
Costumes  : Catherine Marchand
Maquillages  : Niamh O’Loan
Coiffures  : Jennie Readman
Production  : Fantastic Films, Frakas Productions, PingPongFilm, XYZ Films, Lovely Productions

LIEN(S) YOZONE

- Un extrait du film (vost)
- La bande annonce (vost)

- Gérardmer 2020


Images © Les Bookmakers / The Jokers



Bruno Paul
20 juin 2020



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