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Able Edwards
Film Américain de Graham Robertson (2004)
10 novembre 2005


Genre : Science Fiction
Durée : 1h27 (N&B)

Prix Robert Rodriguez du Hollywood MiniDV Festival 2004

Diffusé en Festival, pas de sortie officielle en salle (France).

Avec Scott Kelly Galbreath (Abel Edwards), Michael Shamus Wiles (Lowery), Steve Beaumont Jones (Gower), David Ury (Franklin Wallace), Keri Bruno (Rosemary Edwards), Johari Johnson (Morgan Farina), Susan Allison (Mary Lou Edwards), Dennis Apergis (Mr Halston), Jackson Atwater (Edwards enfant), etc.

Dans un futur pas si lointain, les rares survivants de l’humanité vivent en orbite sur une station spatiale géante. La Terre a été contaminée par un virus et l’homme ne peut y retourner qu’en scaphandre étanche.
Néanmoins, l’argent et le pouvoir sont toujours les principales motivations des survivants. Les dirigeants de l’Edwards Corporation décident ainsi de cloner le père fondateur de l’entreprise, Able Edwards, afin de donner un nouveau souffle à leurs activités lucratives.
Able Edwards renaît à la vie plein d’ambition. L’édification d’un parc d’attraction spatial et la conquête du pouvoir politique sont ses deux principales obsessions.
Seulement, est-il vraiment totalement maître de ses actes ?

Graham Robertson n’est pas le novice du Septième Art que la critique a essayé d’imaginer. Décorateur sur de nombreux projets typiquement hollywoodien (de « Wishmaster » à la série « Firefly », du film « Serenity » à « In Her Shoes »), il a forcément engrangé une somme d’expériences assez importantes.
Projet ultra personnel et intime, son « Able Edwards » est forcément un film imparfait. Pas toujours très bien interprété (des potes sont au casting), quelques effets spéciaux s’avèrent vacillants ou bavent un peu sur les bords, mais qu’importe. Le résultat global impressionne pour plusieurs raisons.
D’une part, il prouve qu’avec un peu de métier et pas mal d’obstination, tout est possible et d’autre part, son film tient la route. Anticipation SF, film de genre, hommage profond à Orson Welles et à son « Citizen Kane », « Able Edwards » s’établit sur des fondations solides de fondu du grand écran.

Tourné sur fond vert en 15 jours avec intégration des décors et des acteurs a posteriori, « Able Edwards » réussit le tour de force de créer une nouvelle grammaire cinématographique, de l’autoprod intégrale, tout en rendant hommage à l’histoire du cinéma.
Le scénariste-réalisateur, homme à tout penser et presque à tout faire de ce projet, se définit comme un « Desktop Cinematographer ». Terme logique qu’il explicite dans un bouquin paru en 2005 : « Desktop Cinema : Feature Filmmaking On a Home Computer ».

Il suscite ainsi -ou devrait le faire- la jalousie de tous les cinéastes amateurs ou professionnels car il prouve une évidence. Pour peu que l’on ait quelques idées et la volonté de les exploiter, tout est faisable.

Un film que l’on classera à coté de « Capitaine Sky » ou de « Casshern », autant d’œuvres totalement ébourrifantes et originales, démarrées sur des moyens minimum avant de prendre un légitime envol.

Produit et réalisé pour presque rien, « Able Edwards » a engrangé des recettes suffisament confortables aux US qui auraient dû déclencher autant de projets indépendants.
Visiblement, en France, il en faut beaucoup plus pour convaincre et séduire. Pas de sortie officielle, toujours pas d’édition en DVD (en 2006), il fallait se rabattre sur le festival des Utopiales 2005 de Nantes pour jeter un œil sur la bête.
Espérons que l’injustice sera réparée un jour par un distributeur aventureux et surtout, qu’elle attirera l’œil de tous les créateurs qui rêvent de faire leur film.

“Le réel est du rêve qui a réussi”, « Able Edwards » est le parfait exemple de cette maxime poétique visionnaire.

CRITIQUES SUR LE VIF !

Impressions d’après projection par l’équipe de la Yozone lors des Utopiales de Nantes 2005

C’est remarquable ! Valérie Hoppenot
Le premier film diffusé dans le cadre de la Compétition Internationale Cinéma des Utopiales, « Able Edwards » a retenu toute notre attention. (Stéphane Pons)
Version digitale et rétro-futuriste d’un « Citizen Kane » dans l’espace (Bruno Paul).

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Able Edwards
Réalisation : Graham Robertson
Scénario : Graham Robertson

Producteurs : P. Scott Bailey, Graham Robertson
Producteur exécutif : Jay Hart, David Mazer, Steven Soderbergh
Coproducteurs : Thomas “Noe” Welch, Maria Nay

Musique : Michael Suby
Photographie : Ricardo Palavecino
Décors : Graham Robertson
Costumes : Jayme Bohn, Christine Bean
Maquillages : Rocky Faulkner, Michael Mosher
Son : Michael J. Fox
Effets sonores : Kurt Thum
Effets Spéciaux : Ana Wolovick
Montage : Graham Robertson

Production & Distribution : Graphic Films (USA)

SITE INTERNET

Able Edwards
Site officiel du film en anglais, original et très complet.

Photos et illustrations : copyrights Graphic Films (USA).


Stéphane Pons
18 novembre 2005



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