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Interceptor
Donny Cates & Dylan Burnett
Casterman

Suite à une épidémie de vampires, la race humaine a dû fuir la Terre et élire domicile sur la planète Palus. Mais menacée de nouveau par les monstres qui ont failli l’anéantir ; l’humanité lance le programme Interceptor une mission de reconnaissance menée par une soldat d’élite, Poli, équipée d’une armure énergétique surpuissante. Chargée d’annihiler toute vie ennemie de la surface de la planète, Poli découvre une fois sur place que les vampires ne sont pas seuls…



Probablement en raison de sa renommée grandissante depuis la mini-série “God Country”, puis son embauche par Marvel Comics, qui lui a confié des personnages comme Doctor Strange ou Thanos, le scénariste de comic books Donny Cates voit enfin sa mini-série “Interceptor” débarquer en France dans la collection Paperback des éditions Casterman.
Réalisée en 2016 avec Dylan Burnett au dessin, « Interceptor » est une mini-série que l’on pourrait qualifier de jeunesse, tant elle est bourrée d’idée qui s’entrechoquent à grands coups de punchlines.
En effet, non contente de mêler vampires et science fiction, « Interceptor » évoque à la fois réchauffement climatique, apocalypse nucléaire, colonisation spatiale, exode de l’espèce humaine, technologie futuriste et méchas dans un récit survolté, hyper violent et aussi fourre-tout que foutraque, dans lequel malheureusement la psychologie des personnages se résume à pas grand chose, sinon à une surenchère d’invectives ou de vannes entre personnages amis, ou ennemis.

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D’ailleurs, puisque l’on parle de personnages, on se demande par endroit qui est le héros, ou du moins l’héroïne de cette histoire. Poli, avec ou sans son armure d’interceptor, où la jeune humaine Weep qui l’a soutient depuis son arrivée sur Terre et parvient, elle, à susciter l’intérêt et la sympathie du lecteur ?

Côté graphique, en revanche, Dylan Burnett fait mieux que d’assurer le job. Son découpage se montre particulièrement dynamique, n’hésitant pas à passer, selon le rythme et l’intensité de l’action, d’une planche à 9 cases à un format déstructuré, voire à une pleine page ou une double page et nous régale avec ses monstres, ses vampires et ses scènes de bastons sanguinolentes.

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Si le choix de couleurs pastels pour les scènes se déroulant sur la planète Palus est également très judicieux, soulignant que la Terre, sous domination des vampires, est soumise depuis l’exode de l’humanité, à un hiver nucléaire rigoureux, le scénario d’Interceptor et ses dialogues “rigolos” manquent néanmoins de cohésion et de profondeur.

Un comic book donc dispensable de la période pré “God Country” qui ne ravira probablement que les fans de Donny Cates ou ceux de Dylan Burnett.


Interceptor
- Scénario  : Donny Cates
- Dessin  : Dylan Burnett
- Couleur  : Dee Cunniffe
- Traduction  : Basile Béguerie
- Editeur  : Casterman
- Collection  : Papaerback
- Dépôt légal : 10 avril 2019
- Format : 17.7 x 26.8 cm
- Pagination  : 144 pages couleurs
- Numéro ISBN : 9782203194786
- Prix public : 16,00 €


Illustrations © Dylan Burnett / Edition Casterman



Bruno Paul
13 juin 2019




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