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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Vincent Engel - Maramisa
L’interview exclusive Yozone de Vincent Engel
12 juin 2018

Vincent Engel est un touche-à-tout. Professeur à l’université, il est également journaliste pour le Soir, dramaturge de spectacles grandioses et, pour ne pas s’ennuyer l’été, il écrit des essais et des romans. Justement, il nous a accordé un petit entretien autour de son roman « Maramisa » paru aux éditions Les Escales.



Bonjour Vincent Engel,
suite à ma lecture de « Maramisa », j’ai une double question pour démarrer. D’où est venue l’idée du livre ? Comment avez-vous œuvré à la création d’une nouvelle civilisation ?

Le point du départ du roman a vraiment été le schéma du cantique qui se retrouve quelque part dans le bouquin - vous pouvez aussi le trouver sur le site. Au début je tenais absolument que ce soit un musicien qui compose une partition sur ce schéma. Donc une musique qui revient toujours au point de départ, qui augmente petit à petit et de plus en plus mais qui revient toujours à la même cellule de base ! Comme je n’ai pas trouvé de musicien, je me suis dit que j’allais l’écrire. J’ai donc inventé l’histoire. Et en même temps, j’achevais mon mémoire de maîtrise et j’ai commencé mon doctorat sur Elie Wiesel, le judaïsme et la Shoah. J’ai toujours été convaincu que ce qui fait la singularité du judaïsme c’est de maintenir l’identité sans terre, sans nation malgré la Diaspora, malgré la dispersion. Et donc j’ai combiné tout ça pour écrire ma première histoire, c’est l’histoire du cantique tel qu’il est aujourd’hui. Je l’ai écrite en 1985. Elle raconte l’exil de ce peuple qui, chaque fois qu’il se pose quelque part, pour une raison ou une autre, doit repartir, et qui est conduit par un homme qui en plus veut libérer son peuple de la religion, de Dieu et du pouvoir des prêtres. C’est une double quête. Et on revient toujours au point de départ. Mais comme je le raconte ici, le fait de faire tout ce cheminement produit qu’à la fin sa parole passe à d’autres. Et donc il y a dans la répétition un changement fondamental, un changement radical de point de vue. J’ai d’ailleurs écrit un premier récit qui restera toujours dans les tiroirs mais qui raconte cette errance.
C’est un peu plus tard, après la naissance de ma fille et de beaucoup de nuits épouvantables pendant deux ans et demi ,qu’à côté de son chevet comme elle ne se rendormait pas que j’ai eu l’idée de « Maramisa », le nom m’est vraiment venu là. J’ai écrit une nouvelle du même titre qui raconte l’histoire d’un archéologue qui se retrouve sur un champ de fouilles très singulier car d’un côté il y a une cité tout à fait traditionnelle et conforme aux stéréotypes habituels mais de l’autre, et comme dans le roman, il y a cet énorme damier de carrés avec la maison d’un côté et la tombe de l’autre. Oui, c’est là que j’ai vraiment eu l’idée, je ne l’ai pas dit à ma fille parce que c’est un peu lourd à porter que son père a imaginé un truc pareil. J’ai vraiment eu cette juxtaposition des morts et des vivants, cette singularité absolue dans ce champ de fouilles et le nom de « Maramisa ». À partir de là, j’ai fusionné très vite les deux. Je savais que c’était mon projet le plus important et je me suis dit que je devais être patient. J’ai écrit quatre nouvelles sur « Maramisa » et trois contes que l’on évoque dans le roman.
Je sentais que je ne devais pas l’écrire trop tôt, que je devais attendre. Attendre d’avoir quarante ans pour l’écrire... puis j’ai un peu traîné. J’ai fait une première version, une seconde puis une troisième, et finalement celle-ci. Cela fait fait plus de trente-cinq ans que je porte tout ça, et c’est vraiment ce qui compte le plus a mes yeux dans ce que j’ai pu faire.

Et comment vit-on après ? On doit se dire « ça y est c’est fini ». Est-ce qu’il n’y a pas eu un moment de dépression ?

Non. Franchement pas et j’ai encore de quoi m’occuper pendant très longtemps, parce qu’il y a encore une infinité de récits possibles tout autour.

Il y a tous les récits présents dans le livre avec en plus une certaine mise en abîme.

Exactement. Il y a tous ces récits , plus l’histoire de cette civilisation depuis sa genèse jusqu’à ce moment. Plus une suite que j’ai déjà en tête, mais je n’en dis pas plus.

Avez-vous expérimentée l’archéologie, car c’est très détaillé ?

Très peu finalement.

C’est l’imaginaire que l’on en a ?

Oui. Je suis universitaire mais pas en Histoire. J’aime beaucoup l’Histoire, mais j’ai fait confiance à ce que j’imaginais et c’est sans doute pour un archéologue tout à fait à côté de la plaque. Mais je m’en fiche !

Et le fantasme de Cléopâtre et Marc Antoine ? Vous vous êtes fait plaisir ?

Évidemment. Pour moi l’écriture c’est du plaisir. C’est 100 % de plaisir ! Je m’amuse énormément en écrivant, en travaillant. Effectivement Cléopâtre et Marc Antoine, on ne devrait pas le dire, mais juste entre nous si, c’est trop !

Il y a le monde de l’édition qui est dans le livre, le monde de l’enseignement aussi. Il y a des attaques sur ces deux mondes. Il y a aussi le fait d’être scénariste pour un spectacle. C’est votre vie. Est-ce qu’il y a un peu de Charles en vous ?

Beaucoup. C’est exaspérant mais il me ressemble beaucoup. Ce côté très soumis, ce qui pour moi est d’autant plus troublant que j’ai toujours été plutôt rebelle. Je donne un cours sur l’Histoire de la révolte et des révolutions. Et, avec le temps, il m’a bien fallu admettre que, par bien des aspects, j’étais terriblement soumis et fasciné par des manipulateurs comme Hermann Kopf. Je suis une proie idéale pour eux. Je le dis maintenant parce que je crois ne plus l’être car j’ai réussi à décortiquer pas mal de choses. Mais en tout cas, je l’ai été très, très longtemps et ces personnages-là me fascinent et sont capables d’obtenir de moi beaucoup de choses. Notamment leurs désirs, leurs requêtes passent avant toutes mes priorités.
Par exemple, Franco Dragone apparait dans le roman sous un autre personnage mais il y a un peu de lui dans Hermann Kopf ne serait-ce que dans la soumission de Charles. C’est vrai que si Franco me demande quoi que ce soit même si je suis en train de travailler sur quelque chose, je vais interrompre pour répondre à sa demande.

En tant que lecteur, nous sommes assez frustrés que Charles n’arrive pas à se révolter contre Hermann mais on sent qu’il y une fascination, Hermann est assez puissant, il est assez complexe comme personnage.

Je crois que pour les gens qui ont la chance de ne pas subir ces influences-là c’est difficile à admettre mais je peux vous dire que c’est en deçà de la réalité. Aujourd’hui on en parle beaucoup que ce soit des pervers narcissiques ou d’autres manipulateurs. Les gens qui sont sous leur coupe les gens vous le disent, on est vraiment complètement soumis et c’est très difficile de s’en libérer. Mais je pense quand même que Charles finit par s’en sortir…encore que.

À la page 477 vous faites référence à Alegria de Franco Dragone Pourquoi ? Depuis de début on comprend que c’est le cirque du soleil qui est un peu visé.

Parce que ça fait 10 ans que je travaille avec lui et grâce à lui j’ai découvert des choses que je n’aurai jamais découvertes autrement. J’ai découvert aussi le fonctionnement totalement foireux d’une boîte comme la sienne. J’ai été son bras droit pendant 18 mois avec le clin d’œil comme le coup du contrat qui n’arrive jamais, j’ai vraiment connu çà comme une sorte de running gag. C’est comme ça que ça marche dans ces boîtes-là, c’est sidérant de voir comment les spectacles sont extraordinaires et derrière on se dit mais ce n’est juste pas possible comment une boîte aussi foireuse peut créer des spectacles aussi extraordinaires. Mais parce que Franco est quelqu’un d’extraordinaire avec des côtés plus sombres mais une force et un génie créatif qui est vraiment incroyable. Je devais le mettre dans le roman, il y est moins que ce qu’il y était au début, j’ai beaucoup coupé parce que ça éloignait un peu du propos. Vraiment sans lui j’aurai écrit Maramisa ça c’est sûr puisque Maramisa existait avant lui mais MARAMISA ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui si je ne l’avais pas rencontré.
Vous savez pour un écrivain j’ai écrit la dramaturgie de deux de ses spectacles The House of Dancing Water et The Han Show. C’est un défi parce qu’on doit écrire un spectacle sans un mot, il y a aucun dialogue dans ses spectacles, on doit raconter une histoire en ne disant rien, ce qui pour un écrivain n’est quand même pas évident vu qu’on est des bavards. Ce qui m’a appris vraiment beaucoup, derrière ça j’ai développé énormément de choses, évidemment dans mes romans j’utilise quelques mots mais aller à l’économie, faire passer le maximum avec le moins de mots possibles c’était vraiment l’objectif.

D’ailleurs vous parlez de Macao. Est-ce que comme Charles vous n’aimez pas cette ville ou vous êtes plus comme Fabrice fasciné ?

Écoutez j’en reviens puisque notre fille vit là-bas, elle vient d’avoir un bébé qui dort … on n’est même pas vengé !!
Donc j’y vais quand même assez souvent. C’est une ville tout à fait paradoxale, ça représente en même temps la quintessence de la perversité de la modernité, c’est une ville complètement vaine, c’est les casinos, c’est le luxe et en même temps il y a des choses qui sont juste incroyables, des bâtiments très très beaux, c’est très agréable de vivre là , c’est la Chine c’est pas Dubaï, Dubaï je déteste. Donc le monde s’y retrouve, par exemple si vous aimez manger vous faites le tour du monde de la nourriture, ça a des côtés vraiment séduisants, mais j’aurais du mal à y vivre longtemps mais j’aime bien y retourner quand même.

Il y a quelques dessins de Dimitri Piot, comment vous avez collaboré avec lui ?

On s’est rencontré sur d’autres projets, on développe des projets de spectacles ensemble. Je lui ai demandé :
« Écoute Dimitri j’ai besoin de l’alphabet, de cette écriture là pour matérialiser le cantique, et le talisman ».
C’était intéressant car il a créé la police de caractère et quand j’ai simplement mis le texte que j’avais en français avec cette police c’était beaucoup trop long car ces caractères là prennent beaucoup plus de place. Donc ça m’a obligé de réécrire complètement le cantique et d’inventer une langue pour que ça soit graphiquement joli. Ça a été très agréable comme travail. Je lui ai dit tu dessines ce que tu veux comme tu veux je n’ai pas de règle, je ne veux pas t’imposer une vision, c’est sa vision à lui, c’est ce que j’aime bien.

Comme vous me disiez votre roman regorge de récits, il y a plusieurs histoires qui se mêlent. Est-ce que à un moment vous n’avez pas été enseveli par Maramisa ?

Non parce que je disais tout à l’heure que je me laisse facilement soumettre mais si il y a une chose dans laquelle personne ne peut me soumettre c est dans mon imaginaire. Et donc la c’est moi qui dirige et je maîtrise vraiment. Donc quand je commence à écrire je sais où je vais arriver. Je ne me laisse jamais déborder par mon histoire, ni par mes personnages.

Parlez-moi de Fiona. Est-ce qu’elle pourrait faire partie d’une suite éventuelle ?

Peut être…

C’est un personnage incroyable.

En fait c’est un type de personnage qui moi me fascine, qui revient sous d’autres formes dans d’autres romans. Je ne peux vraiment pas dire pourquoi. C’est une évidence, c’est peut-être l’idéal que j’attends, que je guette. Pour moi c’est une personne.

À chaque fois Charles a des problèmes d’alcool ou bien il est sous le coup d’émotions fortes, je me suis demandée est-ce que Maramisa n’est pas juste un rêve ?

Peut-être. C’est une des lectures possibles. D’ailleurs à un moment il se pose la question à la fin. Moi, il y a peu de choses que je déteste, mais je déteste les choses qui finissent et je n’aime pas les histoires qui finissent, j’aime que rien ne finisse c’est pour çà je n’aime pas la mort mais là c’est quelque chose de très personnel. Aucun de mes romans ne finit de manière univoque d’ailleurs, il y en a un ou l’autre peut-être, mais il y a quand même toujours une part l’indécision.
D’abord parce que je pense que le lecteur doit travailler aussi un peu, il est libre d’imaginer ce qu’il veut, et je trouve qu’il est plus intéressant de laisser une fin ouverte, de laisser de multiples possibilités plutôt que de tout réduire à une seule explication. Donc effectivement c’est une des lectures possibles, de dire que rien ne s’est passé, qu’il n’a jamais quitté sa chambre, qu’effectivement il a dormi. Je ne dis pas que c’est mon explication préférée, mais effectivement elle est possible.

Je voudrais revenir sur votre parcours. Vous avez dit que vous étiez universitaire. Vous avez fait quoi comme formations ?

J’ai eu un parcours scolaire au lycée très, très, compliqué. Je détestais l’école vraiment. C’est quelque chose que j’ai compris il n’y a pas très longtemps. Je ne supporte pas de faire une seule chose à la fois.
Je ne fais jamais une à la fois, quand je fais une seule chose à la fois je le fais mal. Évidemment quand je discute comme maintenant je suis concentré, mais c’est très rare. Donc l’école c’était juste un cauchemar car à l’école on vous demande de faire qu’une seule chose étudier, travailler, donc pour moi c’était impossible. En Belgique on n’a pas de bac mais on a six années d’humanité. J’ai arrêté en 5eme l’avant dernière année. Et j ai passé ce qu’on appelle le jury central, c’est-à-dire que vous passez devant un jury de professeurs qui ne vous connaissent ni d’Eve ni d’Adam, qui a priori vous considèrent comme un cancre insupportable le programme complet des trois dernières années. J’allais plus à l’école, j’ai étudié à la maison, j’avais juste trouvé des notes de cours. J’avais 18 ans. Pour moi ça été le moment où je me suis enfin senti heureux car j’étais maître de mes journées, de mon temps, je n’avais plus à aller à l’école. Ça m’a permis à apprendre à étudier aussi. J’ai réussi mon jury. Je suis rentré à la fac. J’ai hésité entre histoire et lettres. Ce qui m’ennuyait dans l’histoire c’est quand vous êtes historien professionnel vous êtes obligés d’être neutre. Et ça pour moi c’était impossible. Parce que j’étais en conflit très fort avec mon père qui était un homme très fort qui avait toujours raison. Il me disait toujours tu es trop jeune tu ne comprends pas tu comprendras plus tard, etc.
En commençant mon jury, j’ai écrit une lettre très dure, très violente à mon père un peu comme Kafka, je finissais en disant et maintenant je vais m’appliquer pour obtenir par le travail et par tout autre moyen le prestige sans lequel les gens n’écoutent pas ce que tu as dire. J’ai mis ce truc dans un tiroir et je l’ai oublié et je l’ai retrouvé très longtemps après.
De surcroît les professeurs que j’avais eu en humanités lorsque j’ai eu fini mon jury central je suis retourné les voir. Je leur ai dit voilà j’ai mon jury ils m’ont dit on pensait que tu finirais jamais ta 3eme que tu finirais je ne sais quoi maçon. Et de plus un des profs un des pires qui avait tout fait pour que je rate, a eu le culot de me dire tu vois c’est grâce à moi. Là j’ai juste eu envie de le tuer, car pour moi c’était grâce à mon père pour qui il était impensable que je n’aie pas un diplôme universitaire. Je me suis dit : « toi espèce de connard non seulement je vais faire comme toi mais je vais aller plus loin » et aller plus loin c’était faire un doctorat. Donc je me suis retrouvé à la fac. En Belgique, ceux qui veulent aller après dans l’enseignement font l’agrégation, j’ai refusé de le faire je ne voulais pas me retrouver prof au lycée car pour moi ça avait été un cauchemar donc j’aurais pas pu, j’aurais toujours été du côté des élèves. Donc je me suis interdit cette voie-là. Je me suis dit ou je suis prof de fac ou je ferai tout autre chose. Donc j’ai fait mon doctorat et je me suis retrouvé prof de fac un peu surpris d’ailleurs, Parce que quand on me dit monsieur le professeur je me retourne toujours pour voir si on ne parle pas à quelqu’un d’autre, je déteste que l’on me dise ça. L’université est vraiment un milieu très bizarre.

Il y a ça dans le livre un peu avec Charles qui n’arrive pas à s’assumer vraiment.

Oui c’est tout moi mais ça va mieux aujourd’hui !
En même temps l’université me donne à la fois ce prestige entre guillemets qui fait qu’on m’écoute. Depuis quelques années j’ai un chronique toutes les semaines sur le site du SOIR le journal principal de Belgique, une chronique politique pas littéraire car la politique me passionne. Maintenant ça prend une énorme ampleur, il y a eu quelques débats très costauds chez nous. Maintenant ça porte vraiment ses fruits et j’ai toujours fait des essais, à côté de mes romans. L’année prochaine je vais en faire deux importants à mes yeux en tout cas, c’est vraiment cette conjonction d’opposition au pouvoir et ce qui incarnent le pouvoir qui font que j’en suis arrivé là. Je déteste le pouvoir, je déteste être moi dans une situation de pouvoir sur les gens pour moi le seul pouvoir qui compte c’est le pouvoir d’action, de pouvoir créer, ça c’est important. Mais le reste je ne supporte pas. J’ai un peu tout mélangé, excusez-moi.

Non pas de souci. Pour revenir au roman, vous parlez de l’espoir, il y a un conflit entre Charles et Hermann au sujet de l’espoir et aussi par rapport à Médée. Est-ce votre tragédie préférée ?

Ah non pas du tout

À un moment j’ai eu peur que Fiona finisse comme Médée.

Non, l’idée ne m’a même pas traversé l’esprit. Je déteste le personnage de Médée. J’aime la tragédie, je donne des cours là-dessus mais les personnages tragiques sont des fous. Antigone je ne supporte pas. Antigone, c’est une espèce de terroriste. La tragédie est là pour dénoncer ces personnages. Le moment de la tragédie au Ve Siècle est pour dire à travers le chœur aux gens : « Vous voyez ces héros sont fous ! Il ne faut plus les suivre ! Ce sont des tarés ils conduisent tout à leur perte ». En plus ça vraiment je le crois je vais le dire d’une manière un peu crûment Médée c’est une vraie salope, parce que non seulement elle va assassiner ses enfants pour se venger de son mari mais elle ne le fait qu’a partir du moment où elle est sûre qu’elle va s’en tirer. Elle n’a aucun courage. Ce n’est pas moi qui le dénonce, c’est la pièce.
Les paroles sur l’espoir d’Hermann je les fais miennes a 100 %. Sur ce coup là je ne suis pas Charles.

Je voulais savoir vos projets à venir. Comme vous écrivez qu’en juillet vous êtes booké jusqu’en…. ?

2047 !!!
Non l’été dernier j’ai écrit un roman que je pensais ne jamais écrire qui est un roman sur ma famille et sur moi. Qui est un texte très personnel je ne sais pas encore ce qu’il en adviendra. Le titre c’est MEMOR c’est sur la mémoire et sur mes morts car j’ai perdu à peu près tout le monde sauf un frère. Donc dans ce livre je parle de tout le monde sauf de mon frère survivant. Cet été je vais écrire un roman sur deux frères qui sera beaucoup plus romancé qui sera donc moins ancré dans la réalité. Voilà ce que je vais faire cet été.

Merci.

LIEN YOZONE

Critique du livre

Merci à Emmanuelle Klein pour avoir permis ce bel entretien et à Jocelyne Bachellier (ma maman) pour la transcription de 30 minutes d’échanges)


Ingrid Etienne
28 octobre 2018


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